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actualité de la répression dans le monde - du 30 avril 2002 au 28 juillet 2004
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28 juillet 2004 - Le NouvelObs.com
Mariage homo en France : l'union de Bègles annulée par la justice
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Les juges du TGI de Bordeaux ont annulé mardi le mariage célébré entre deux homosexuels par le député-maire de Bègles Noël Mamère. Les avocats de Stéphane et Bertrand font appel. Cet appel est suspensif.
L e mariage célébré entre deux homosexuels par le député-maire (Verts) de Bègles Noël Mamère a été annulé mardi 27 juillet par les juges de la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Bordeaux.
Lors de l'audience du 29 juin, la procureure de la République, Marie-Hélène De La Landelle, avait soutenu que le mariage n'était pas conforme au code civil français. "A de multiples endroits, le code civil parle du mari et de la femme", a-t-elle dit, en rappelant que, pour Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, "la différence de sexe n'était pas respectée".
"Il ne s'agit pas, ici, de parler de la légitimité ou de l'illégitimité du mariage homosexuel (...). Ce n'est pas une question de société, de morale ou de philosophie mais une question pure de droit. Si débat il y a, il doit avoir lieu à l'Assemblée nationale mais pas devant un tribunal de grande instance", a-t-elle estimé.
Appel suspensif
De leur côté, les avocats du couple ont annoncé qu'ils allaient interjeter appel.
"Nous avons confiance dans le fait que la cour d'appel ou à défaut la cour de cassation ou la cour européenne des droits de l'homme auront une vision un peu plus avant-gardiste de la conception que nous devons avoir de la famille", a annoncé un de leurs avocats Me Emmanuel Pierrat.
Selon lui, "le mariage est toujours valable et le restera jusqu'à ce que la cour d'appel se prononce car il n'y a pas, selon lui, d'exécution provisoire dans le jugement".
L'avocat a précisé que le tribunal s'est notamment basé sur le fait que "la fonction traditionnelle du mariage (est) communément considérée comme constituant la fondation d'une famille". Bertrand Charpentier a de son côté affirmé : "on ira jusqu'au bout comme on l'a annoncé il y a presque deux mois". Stéphane Chapin a quant à lui déclaré: "on s'y attendait. De toute façon on est toujours mariés, on verra après".
Interdiction absente du code
Pendant le procès, les avocats du couple ont argumenté qu'aucun article du code civil n'interdisait le mariage de deux personnes du même sexe et qu'aucun texte ne définissait le mariage "comme l'union d'un homme et d'une femme".
Par ailleurs, ils ont souligné que les motifs d'annulation sont clairement définis par le code civil, le fait que les deux époux soient de même sexe n'en faisant pas partie.
"Si le code civil interdit le mariage des homosexuels, alors c'est discriminatoire", a notamment souligné Me Yann Pedler en rappelant que "tous les citoyens devaient être égaux devant la loi".
Le maire sanctionné
Noël Mamère avait célébré le 5 juin ce premier mariage homosexuel en France en unissant Stéphane Chapin, 33 ans, aide-soignant à domicile, et Bertrand Charpentier, 31 ans, magasinier. Avant même la cérémonie, le procureur de Bordeaux avait fait savoir son opposition, sur le fond car selon lui le code civil ne permet pas d'unir deux personnes du même sexe. Très vite après le mariage, le ministre de la Justice Dominique Perben avait demandé que, "conformément à la loi", une "requête en nullité soit immédiatement présentée au tribunal de grande instance de Bordeaux".
Quant à Noël Mamère, qui a retrouvé son écharpe de maire de Bègles après avoir été suspendu un mois pour avoir célébré ce mariage malgré l'opposition du procureur de la République, il avait très tôt manifesté sa volonté de poursuivre les actions en justice . "Si la nullité du mariage devait être prononcée, nous irons devant la Cour d'appel, puis la Cour de cassation, puis devant la Cour européenne des droits de l'homme", avait déclaré le maire de Bègles début juillet.
Le quotidien permanent du Nouvel Obs sur le Net
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16 juin 2004 - Le NouvelObs.com
Mariage homo en France : Noël Mamère appelle les élus à suivre son exemple
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Au lendemain de sa suspension pour un mois, Noël Mamère appelle tous les élus en faveur du mariage homosexuel "à suivre l'exemple de Bègles", et à célébrer des unions du même sexe dans les mairies.
"Tant que la procédure est en cours, je m'interdirai tout nouveau mariage entre les personnes du même sexe", déclare-t-il, dans un entretien publié mercredi 16 juin dans la quotidien Le Monde.
"Mais je recommande à tous les élus qui se sont déclarés en faveur du mariage homosexuel de suivre l'exemple de Bègles", poursuit le député-marie Vert.
Plus tôt, l'adjoint (Verts) au maire de Paris aux transports, Denis Baupin, avait de son côté proposé que les élus, Verts ou autres, "se mettent en grève des mariages pendant un mois" et portent pendant un mois un badge "suspendu".
Denis Baupin a fait savoir qu'il porterait ce badge dès ce mercredi, notamment lors de l'inauguration du salon des transports publics, à la porte de Versailles, en présence du secrétaire d'Etat aux transports François Goulard.
Recours
Noël Mamère a été suspendu mardi 15 juin de ses fonctions de maire de Bègles pour un mois par le ministère de l'Intérieur pour avoir célébré le 5 juin un mariage entre deux homosexuels.
L'avocate du maire (Verts) a immédiatement annoncé que celui-ci allait saisir le tribunal administratif de Bordeaux. Ce recours n'est pas suspensif.
A l'annonce de la sanction, qui entrera officiellement en vigueur quand elle lui aura été notifiée, Noël Mamère s'est refusé à tout commentaire. Les Verts ont appelé pour leur part "le maximum d'élus à célébrer" des mariages homosexuels.
Dans son communiqué, le ministère de l'Intérieur a précisé que la sanction contre Noël Mamère était "motivée par sa décision de ne pas respecter l'interdiction de célébrer une cérémonie de mariage entre deux personnes du même sexe qui lui avait été faite par le procureur de la République".
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"Lorsqu'il exerce les fonctions d'officier d'état civil, le maire agit au nom de l'Etat et non de la commune", a expliqué le ministère.
En outre, "en décidant de ne pas respecter la loi, alors qu'elle lui avait été rappelée clairement à plusieurs reprises et en donnant une publicité très grande à la cérémonie qu'il présidait, le maire de Bègles a volontairement aggravé la faute qu'il commettait", a jugé le ministère.
Cette décision a été prise "en application de l'article L 2122-16 du code général des collectivités territoriales, qui prévoit que le ministre de l'Intérieur peut suspendre les maires ou leurs adjoints lorsqu'ils méconnaissent gravement les devoirs de leur charge".
Aussitôt après la célébration du mariage de Stéphane Chapin avec Bertrand Charpentier, le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin avait annoncé qu'une "procédure de sanction" était engagée contre Noël Mamère.
Appel des Verts
A l'annonce de cette mesure, les Verts avaient appelé "un maximum d'élus à célébrer des mariages homosexuels", par la voix de leur porte-parole Yves Contassot. Il faut "obliger le gouvernement à respecter l'esprit européen qui prévoit que ce qui est valable dans un pays doit pouvoir l'être dans un autre", a-t-il ajouté.
A droite, cette suspension a été jugée "mesurée" par Jean Leonetti, premier vice-président du groupe UMP à l'Assemblée et a été qualifiée d'"attendue" par François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, qui a estimé que Noël Mamère avait fait "un choix délibéré, en connaissance de cause".
En revanche, la maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a "désapprouvé" cette suspension et a souhaité que "l'actuel gouvernement se montre aussi prompt dans l'élaboration - promise de longue date - d'un texte visant à réprimer les propos et les actes homophobes".
38è maire à être frappé d'une suspension
Pour sa part, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du parti communiste, a tenu à apporter son "soutien" et sa "solidarité" à M. Mamère qui a "contribué, selon elle, à ouvrir un débat de société".
Noël Mamère est le trente-huitième maire de France à être frappé d'une mesure de suspension depuis 1990.
La majeure partie d'entre eux (vingt-quatre) l'avait été pour avoir refusé d'organiser le référendum sur l'instauration du quinquennat en 2000, dix autres avaient connu le même sort en 2002 pour avoir refusé d'organiser le 1er tour de l'élection présidentielle et un pour avoir refusé d'organiser les élections régionales en 1998.
Enfin, deux l'ont été en 2003, l'un pour "mauvaise gestion comptable", l'autre pour "abus d'autorité et délibération illégale consistant à faire prendre en charge par la commune des frais d'avocat incombant au maire".
16 juin 2004
Le quotidien permanent du Nouvel Obs sur le Net
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16 juin 2004 - Têtu.com
Mariage homo en France : suspension d'un mois pour Noël Mamère
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La suspension dun mois de Noël Mamère par le ministère de lIntérieur suscite depuis hier soir de très nombreuses réactions dans les partis politiques.
Chez les Verts, cest lindignation. Christophe Girard, adjoint (Verts) au maire de Paris chargé de la Culture, a dénoncé la «lâcheté» de cette sanction ministérielle. «Quelle lâcheté, deux jours après les élections, de rendre un tel verdict!». «Le gouvernement français, donc l'Etat, aura historiquement tort», selon lui.
Denis Baupin sest exclamé: «Nous sommes tous des Noël Mamère; si Noël Mamère est suspendu, tous les élus municipaux Verts doivent être suspendus avec lui.» Yves Contassot, porte-parole du parti écologiste, a dailleurs appelé «un maximum d'élus à célébrer des mariages homosexuels», en soutien à Noël Mamère. Dautres élus, tels que Francine Bavay (Verts), vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, ont demandé mardi à être sanctionnés au même titre que leur collègue. «Comme d'autres élus, j'étais présente à la mairie de Bègles samedi 5 juin pour soutenir l'initiative de Noël Mamère et défendre le droit au mariage pour les couples de personnes de même sexe», a-t-elle déclaré. Et «solidaire du sort qui est fait au maire de Bègles», elle demande «en conséquence, à être sanctionnée.»
Du côté du Parti socialiste, après avoir condamné linitiative du maire de Bègles, on désavoue la décision du ministre de lIntérieur, sans vraiment soutenir le député écologiste. Ainsi, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale et maire de Nantes, juge cette suspension «peut-être un peu sévère». «J'aurais fait un simple rappel à la loi comme on le fait pour un jeune qui porte atteinte à la loi et qu'on convoque quand ce n'est pas trop grave», a-t-il expliqué.
Dominique Strauss-Kahn (PS), trouve la sanction «dérisoire et même un peu déplacée» et sil critique Noël Mamère pour ne pas avoir «respecté la loi», il estime que «ce qu'il a fait ne mérite pas d'être suspendu». Enfin, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, désapprouve cette décision quil juge «disproportionnée». «On aimerait d'ailleurs que l'actuel gouvernement se montre aussi prompt dans l'élaboration - promise de longue date - d'un texte visant à réprimer les propos et les actes homophobes», a poursuivi le maire. «Plus que jamais, je considère que l'évolution de la loi constitue le seul moyen de dépassionner ce débat et de rendre possible le mariage entre personnes du même sexe dans notre pays», a-t-il conclu.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du parti communiste, a quant à elle tenu à apporter son «soutien» et sa «solidarité» à Noël Mamère qui a «contribué, selon elle, à ouvrir un débat de société».
À droite, sans surprise, on soutient la décision de Dominique de Villepin. Jean Leonetti, premier vice-président du groupe UMP à l'Assemblée, la juge «logique» et François Sauvadet, porte-parole de l'UDF, la qualifie d «attendue».
Caroline Mécary, lavocate du maire de Bègles, va saisir le tribunal administratif de Bordeaux dune «requête en annulation pour excès de pouvoir» et dune «requête pour suspension de l'exécution provisoire de l'arrêté ministériel». Ces recours ne sont pas suspensifs. Caroline Mécary estime que, dans cette affaire, «il y a deux poids deux mesures ». Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, condamné par le tribunal de Nanterre et qui «reconnaît la réalité des emplois fictifs», «va être condamné, mais il n'est pas suspendu», sest-elle indignée.
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14 juin 2004 - Le NouvelObs.com
Mariage homo en France : audience fixée au 29 juin
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Le tribunal de grande instance de Bordeaux examinera le 29 juin la validité du premier mariage homosexuel de France célébré le 5 juin à la mairie de Bègles (Gironde) entre Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, apprend-on lundi 14 juin de source judiciaire.
Cette convocation est due au dépôt par le procureur de la République de Bordeaux auprès du président du tribunal de Bordeaux, une "requête en assignation à jour fixe", c'est à dire une procédure de jugement accélérée, première étape pour tenter d'obtenir une annulation du mariage. Pour ce débat très technique, les deux "époux" comptent se faire représenter par leurs avocats, a indiqué leur conseil, Me Caroline Mecary. Avant même la cérémonie du 5 juin, le procureur de Bordeaux avait fait savoir son opposition, sur le fond car selon lui le code civil ne permet pas d'unir deux personnes du même sexe, et sur la forme car selon lui les deux promis ont fourni une adresse "fictive", ce qui privait le maire de Bègles de toute "compétence territoriale".
"Ni interdit ni illégal"
C'est à la demande du garde des Sceaux Dominique Perben que la procédure judiciaire a été engagée contre ce mariage qui a agité pendant plusieurs semaines la classe politique française.
En cas de jugement défavorable les nouveaux mariés ont déjà dit qu'ils utiliseraient toutes les voies de recours pour faire reconnaître leur union.
Les arguments de leurs avocats recoupent sur certains points ceux que Noël Mamère a exposés dans une lettre de justification.
Selon lui, "le code civil ne contient ni définition du mariage ni interdiction du mariage de deux personnes de même sexe".
De plus, "l'articulation juridique" entre la Constitution de 1958 et la Convention européenne des droits de l'Homme "montre que le mariage célébré n'est ni interdit ni illégal".
"Conforme à l'esprit républicain"
Par ailleurs, l'élu explique avoir outrepassé l'opposition du parquet car elle ne répondait pas aux critères de nullité définis par le code civil. Il estime par ailleurs qu'une sanction administrative serait "prématurée" avant toute décision judiciaire sur la validité du mariage.
En conclusion de sa lettre, il se dit persuadé que sa démarche "s'inscrit dans une perspective européenne tout en étant conforme à l'esprit républicain".
D'ores et déjà, le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, a laissé entendre qu'il n'était pas favorable à la révocation et penchait pour la suspension, sanction "de nature véritablement à faire comprendre à l'intéressé qu'il n'a, tout simplement, pas respecté les règles de la République".
NOUVELOBS.COM | 14.06.04 |
Le quotidien permanent du Nouvel Obs sur le Net
Ci-dessous, le message adressé par Noël Mamère au webmestre du site Triangles Roses :
Je vous remercie vivement pour votre soutien qui, en ces temps d'orage épistolaire, me conforte dans ce combat que je crois juste. L'égalité des droits est une des composantes principales de l'écologie politique. En prenant cette initiative, je suis conforme à la philosophie des Verts et je ramène le mariage civil à ce qu'il est depuis 1791: un contrat passé entre deux personnes qui veulent vivre ensemble.
Bien cordialement,
Noël Mamère
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07 juin 2004 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Premier mariage homo en France : les réactions
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Noël Mamère ne sera pas révoqué. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Dominique De Villepin sur l'antenne d'Europe 1, selon le site http://www.tf1.fr Le ministre a toutefois rappelé que le député-maire de Bègles s'expose à " une suspension de trente jours de l'ensemble de ses activités de maire. " "Le préfet a adressé une lettre à M. Mamère pour recueillir ses explications, nous allons donc recevoir les explications du maire de Bègles et à partir de là nous déciderons la nature des sanctions ", a-t-il précisé.
L'avocate du député-maire de Bègles, Caroline Mécary, a estimé qu'une éventuelle suspension, relèverait d'un " détournement de procédure " complètement " disproportionné ", qu'elle contesterait devant le tribunal administratif.
C'est par ailleurs aujourd'hui, lundi 7 juin, que Bertrand De Loze, procureur de la République, devrait présenter une requête en nullité du mariage de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier devant le tribunal de grande instance de Bordeaux.
Après la célébration du premier mariage entre deux hommes en France, samedi 5 juin, à Bègles, les réactions au mariage ou aux sanctions annoncées par Dominique de Villepin continuent à pleuvoir de tous bords.
L'un des premiers à réagir, François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a implicitement condamné le mariage du 5 juin en estimant qu'" il faut respecter la loi actuelle ".
Renaud Dutreil, ministre de la Fonction publique a parlé, sur Radio J, d'" attentat à la loi ". Le très conservateur président de l'Union nationale des associations familiales (UNAF), Hubert Brin, a accusé Noël Mamère de " prendre en otage le débat ".
Marie-Josée Roig, qui était justement présente au congrès de l'UNAF, a exprimé, en des termes voilés son opposition au mariage et à l'adoption : " L'intérêt de l'enfant doit être en toute circonstance ce qui guide nos réflexions, quelles que soient les aspirations des uns et des autres d'élargir la notion de famille à des solidarités entre individus qui relèvent des seuls choix individuels ", a -t-elle affirmé.
Autre réaction négative, celle de Denis Quinqueton, président du Collectif Pacs, etc., qui déclare que le mariage de samedi " risque de réveiller l'homophobie, une remobilisation des homophobes pour un acte qui n'a pas de portée juridique. "
Du côté des pro-mariage, Bertrand Delanoë, a souhaité " beaucoup de bonheur " aux nouveaux mariés et a indiqué leur avoir écrit une lettre, pendant une interview à l'émission le Vrai Journal sur Canal +.
Yves Contassot, adjoint Verts au maire de Paris, regrette dans le Parisien du 7 juin que Noël Mamère " joue trop de la politique médiatique ", ce qui " occulte largement notre campagne européenne ". Dans le même journal, Alain Lipietz, tête de liste Verts en Île de France, estime que " Noël joue sa partition au sein de l'orchestre et ce n'est pas de sa faute si on n'entend pas le reste de l'orchestre ".
Les associations ont également commenté l'événement et ses suites. " Le gouvernement aurait pu s'en tenir à l'annulation du mariage. Il commet une erreur en prenant au sérieux ce qu'a fait Noël Mamère et en déclenchant des sanctions contre lui. C'est une décision idéologique ", a regretté Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT. Sos Homophobie, qui qualifie le 5 juin de " journée historique ", estime que Dominique de Villepin a voulu " faire plaisir à l'électorat UMP " à l'approche des élections européennes. Gay Lib, qui regroupe les gays et les lesbiennes du l'UMP, condamne également la réaction du gouvernement , jugée " trop raide et trop précipitée ". Act Up-Paris, qui était présent le 5 juin à Bègles, a manifesté ce matin devant l'Hôtel Matignon, rue de Varenne, sous les fenêtres de Jean-Pierre Raffarin, en criant des slogans comme " Raffarin homophobe, égalité des droits ". Le Premier ministre recevra demain Jean-Luc Romero, secrétaire national de l'UMP et Philippe Meynard, chargé des discriminations au sein de l'UDF, pour évoquer " les réponses concrètes à apporter à la question du mariage gay ".
Les députés verts déposent une proposition de loi sur le mariage
Martine Billard et Noël Mamère ont déposé ce matin, lundi 7 juin, au bureau de l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à clarifier " l'accès au mariage des couples de personnes de même sexe ". Si les députés estiment qu'"aucun des articles du Code civil régissant le mariage (articles 144 et suivants) ne dispose explicitement que seuls les couples hétérosexuels peuvent contracter un mariage ", ils souhaitent, par cette proposition, clarifier certaines dispositions du Code civil, afin de lever toute ambiguïté sur l'accès des couples homos au mariage, mais également des transsexuels et des transgenres. S'appuyant sur les réformes législatives entreprises dans plusieurs pays de l'Union européenne, tels que la Belgique qui connaît la même tradition juridique que la France, les députés proposent notamment que l'article 144 du Code civil soit ainsi rédigé : "Le mariage est l'union célébrée par un officier d'état-civil entre deux personnes de même sexe ou de sexe différent, ayant toutes deux dix-huit ans révolus." Les termes " mari " et " femme " sont ainsi remplacés par " époux ". Au passage, les députés rappellent que "le droit de contracter le mariage repose uniquement sur le principe du consentement des deux parties contractantes qu'atteste la procédure de vérification du libre choix, lors de sa célébration" et rejettent l'argument selon lequel l'union matrimoniale reposerait sur une "quelconque finalité de procréation par le couple hétérosexuel" : "il n'est à aucun moment exigé à un couple hétérosexuel désireux de contracter un mariage, de prouver comme condition préalable qu'il a l'intention de procréer ; sinon le mariage serait interdit aux femmes qui ne sont plus en âge de procréer." Par ailleurs, Martine Billard et Noël Mamère, siégeant sans groupe parlementaire, ont proposé aux députés socialistes et communistes de rejoindre cette proposition de loi, afin qu'ils l'inscrivent pour un débat en séance, dans le cadre d'une de leurs niches parlementaires, réservées aux groupes politiques.
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23 avril 2004 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Cérémonies du souvenir : hommage aux triangles roses
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Les cérémonies du souvenir de la déportation auront lieu partout en France dimanche 25 avril. Les associations lesbiennes, gaies, bi, trans se recueilleront dans plusieurs villes, en mémoire des triangles roses. Voici, ville par ville, le détail des cérémonies auxquelles des homos assisteront :
À Lyon, pour la première fois cette année, le maire PS, Gérard Collomb, a invité deux représentants des associations homosexuelles à participer à la cérémonie officielle de la commémoration de la Déportation. Rendez-vous le 25 avril à 11 heures au veilleur de Pierre place Bellecour.
À Grenoble, le Collectif Inter associations Gays et Lesbiennes (Cigale) sera présent lors de la cérémonie de commémoration de la déportation le 25 Avril à 11h devant l'entrée de la Mairie de Grenoble. Le directeur du cabinet du préfet, après avoir consulté les associations de déportés (globalement opposées à notre venue), a autorisé Cigale à assister à la cérémonie, mais pas à déposer une gerbe.
Au Mans, les associations se retrouveront, pour la 5ème année consécutive, à la cérémonie du souvenir de la déportation. Rendez-vous le 25 avril à 10h place Aristide Briand. Un débat sur ce thème sera par ailleurs organisé le mardi 27 avril, au CGLM, à 20h30.
À Montpellier, le Collectif contre l'homophobie, invite les associations, établissements et citoyens LGBT à rendre hommage aux homosexuels déportés pendant la seconde Guerre Mondiale. Le rendez-vous est fixé à 11h30 devant le Cinéma Gaumont, place de la Comédie. Le collectif rejoindra ensuite le cortège officiel pour la cérémonie qui débutera à midi devant le Monument du Souvenir de la Déportation.
À Nantes, le Centre lesbien et gay de Nantes Atlantique s'associe avec l'association Mémorial du souvenir de la déportation homosexuelle (MDH), pour déposer une gerbe, à 11 h, au cimetière de la Chauvinière. Il invite la communauté et tous les citoyens épris de liberté et de tolérance à se joindre à lui dans le recueillement et le respect.
À Strasbourg, le Collectif des associations homosexuelles (Alsarando, AlterEgaux, lAutre Cercle, David et Jonathan, Emergence, Festigays, Pélicanto, La Lune et Support Transgenre Strasbourg) a décidé, avec le soutien du Mémorial de la Déportation Homosexuelle de commémorer les persécutions et la Déportation que subirent de nombreux homosexuels sous le régime nazi, sur le fondement du Paragraphe 175 du Code pénal allemand. Les associations homosexuelles déposeront, comme lan passé, une gerbe à la mémoire des déportés homosexuels à lissue de la cérémonie officielle qui se déroulera à 12h, place de la République, à Strasbourg, le 25 avril.
À Bordeaux, les associations LGBT ont été officiellement invitées aux cérémonies du souvenir de la déportation. Cest une première. La commémoration aura lieu à 11h30 dans la cour de l'école de la magistrature (à l'angle de la rue des frères Bonnies et de la rue du Maréchal Joffre).
À Biarritz, la LGP est invitée comme chaque année par la municipalité (UMP) à participer à la journée nationale du souvenir de la déportation, qui se déroulera le 25 avril en face du Rocher de la vierge et du musée de la mer. Une gerbe unique sera déposée au cours de la cérémonie. À cette occasion, les membres de lassociation épingleront à leurs boutonnières un triangle rose en souvenir des déportés homosexuels.
À Lille, les Flamands roses se retrouveront le 25 avril à la Noble tour (à côté de la Mairie centrale, M° Lille Grand Palais). Une cérémonie oecuménique se déroulera à 9h30, avant la cérémonie officielle vers 10h. Dépôt de gerbe et discours par les Flamands Roses en mémoire de tous les déportés, et notamment aux homosexuel(le)s (Triangles roses et noirs).
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23 avril 2004 - llico.com
Le 5 juin 2004, Noël Mamère devrait célébrer le premier mariage homo en France
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Le maire Verts de Bègles, Noël Mamère, devrait célèbrer le 5 juin prochain un mariage homosexuel au nom de la défense de l'égalité des droits entre homos et hétérosexuels. Ce mariage devrait être le premier en France.
Deux hommes ont en effet demandé il y a une semaine à Noël Mamère de les marier dans les conditions et avec les obligations du code civil. Leur identité n'a pas été révélée pour l'instant afin de préserver leur intimité et pour -on l'imagine- éviter le déferlement médiatique qui devrait accompagner cet évènement.
Noël Mamère passe donc rapidement à l'acte comme il l'avait annoncé dans une interview à Illico, il y a quelques jours. "Pour moi, ce geste s'inscrit dans un combat que je mène depuis longtemps pour l'égalité des droits et la lutte contre les discriminations", a déclaré Mamère à l'AFP.
Interrogé sur d'éventuelles conséquences judiciaires, il explique que "l'article 144 ne dit pas que le mariage est interdit aux personnes de même sexe". "Si ce mariage était déclaré nul, l'affaire serait portée devant la Cour européenne des Droits de l'homme", a-t-il averti.
Noêl Mamère met en pratique la position des Verts qui, lors de leur dernier Conseil national, ont voté une motion pour une "ouverture du mariage aux couples du même sexe".
Le maire écologiste du 2ème arrondissement de Paris s'est lui aussi déclaré prêt à célébrer des mariages gay en même temps que 2.000 personnalités - politiques, artistes, intellectuels - qui ont publié un texte pour l'égalité des droits, dont le droit pour les homosexuels au mariage et à l'adoption.
La première célébration d'un mariage homosexuel en France, à quelques jours de la gay pride annuelle, par un homme politique connu et très médiatique devrait constituer le vrai départ de la bataille juridique que veulent mener les Verts et les militants gay pour le mariage entre personnes du même sexe. S'en suivra inévitablement un très long parcours juridique qui devrait voir les tribunaux contester la validité du mariage conclu par le maire de Bègles avec tous les recours et appels qu'on imagine jusqu'à la Cour européenne de Strasbourg.
La stratégie utilisée par Noël Mamère privilégie la voie judiciaire alors que d'autres personnalités politiques et un autre courant gay favorisent la voie législative comme Bertrand Delanoë par exemple.
Les deux démarches vont sans doute se juxtaposer. Les dès étant jetés par les partisans du passage en force, les partisans du débat et de la transfomation de la loi ne vont avoir d'autre choix que d'accélérer leur réflexion.
Et ce d'autant plus vite que l'Espagne va très prochainement autoriser le mariage des homosexuels par la loi, que le Canada devrait lui aussi légaliser les unions entre conjoints de même sexe et que les Etats-Unis devrait connaître un débat continu autour du mariage homosexuel pendant toute sa campagne présidentielle.
Article tiré de e-llico.com
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10 avril 2004 - Libération
Islam - Vatican : même combat
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Face à un tir de barrage des pays musulmans et du Vatican, le Brésil à dû retirer son projet de résolution contre les discriminations envers les homosexuels.
Le Brésil du Président Lula, qui avait pourtant le soutien de 18 pays européens et du Canada, a capitulé sous la pression des pays islamiques et du Vatican. Brasilia avait eu l'outrecuidance de présenter un texte sur "l'orientation sexuelle" à la soixantième session de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, à Genève. Un texte inoffensif, sans valeur autre que symbolique qui se bornait à rappeler que les homosexuels et les lesbiennes ne doivent pas être discriminés.
Cela n'aurait dû être qu'une piqûre de rappel du principe d'égalité entre les êtres humains. Mais, emmenée par le Pakistan et l'Egypte, l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) s'est mobilisée, appuyée plus discrètement par le Vatican, pour empêcher le vote même de cette réslution. Et ils y sont parvenus. L'année dernière, les mêmes protagonistes avaient déjà fait barrage au vote de cette résolution à l'ONU. L'OCI a expliqué que l'homosexualité "contredit directement les principes de l'islam et des autres religions". Un amendement présenté par six pays musulmans voulait supprimer le terme "d'orientation sexuelle" pour dire à la place que les Droits de l'homme "s'appliquent à tous". Cette formule si vague aurait vidé de son cenontenu le texte brésilien, pourtant modeste. L'Egypte et le Pakistan insistaient pour ajouter au projet de résolution le fait que "la famille est l'unité naturelle et fondamentale de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat".
Les organisations de défense des droits de l'homme ont évidemment déploré les pressions faites par les pays islamiques et le Vatican. "C'est regrettable, explique Lubna Freih, de Human Rights Watch. Le Brésil s'était engagé courageusement. Il avait le soutien de tous les pays européens et, en dépit des pressions du Vatican, tous les pays d'Amérique latine. L'Afrique du Sud aurait suivi, alors que les Etats-Unis se seraient abstenus. Nous pensions que le texte aurait pu passer avec une voix de majorité..."
La déception est très forte chez les associations homosexuelles. Dans une déclaration publique, John Fisher, de l'organistaion canadienne ARC, a déclaré : "Les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transsexuels proviennent de toutes les religions, de tous les pays, de toutes les cultures. Leurs droits sont violés tous les jours dans beaucoup de pays. Les experts de l'ONU ont constaté à maintes reprises qu'ils ont été victimes d'assassinats, de thérapies par électrochoc, de tortures, de viols multiples... Une résolution est nécessaire pour réaffirmer avec force que les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transsexuels sont aussi des êtres humains et que leurs droits ne peuvent être violés dans l'impununité."
P.Hz - Libération, 10 avril 2004.
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27 février 2004 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Vatican : Le pape dénonce les « comportements aberrants » dans le domaine familial
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PAPE ?
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NON,
MERCI !
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Le pape Jean Paul II a dénoncé hier, jeudi 26 février, « les comportements erronés et souvent aberrants » qui sont « diffusés publiquement » et même « exhibés et exaltés » par les médias, lors d'une rencontre au Vatican avec les curés des paroisses romaines. Le souverain pontife a invité ces derniers à s'engager à fond dans la promotion de la « véritable famille » en rejetant « toute interprétation arbitraire » et en se rappelant que « l'avenir de l'Église et du monde dépendent de la famille ». Il y a un mois, le pape avait adressé un appel aux parents leur demandant de limiter l'usage de la télévision par leurs enfants, déplorant que les médias défendent parfois « le divorce, la contraception, l'avortement et l'homosexualité » (avec AFP).
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20 février 2004 - La France Gaie et Lesbienne
Agression de Sébastien Nouchet : l'homophobie tue
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L'homophobie tue : passons à l'offensive !
communiqué de presse des Panthères Roses - 20/2/2004
Suite à la violente agression homophobe contre Sébastien Nouchet (brûlé vif le 16 janvier dernier, parce qu'il est homosexuel), des associations Lesbiennes Gays Bi et Trans ont décidé de réagir et organisent un rassemblement communautaire dans le Marais, samedi 21 février à 19h30 (appel ci-joint) autour d'un mot d'ordre unitaire : « L'homophobie tue - Egalité des droits ».
Signataires de cet appel, les Panthères Roses (tract ci-joint) invitent les trans, les gouines et les pédés à se mobiliser pour interpeller l'état afin qu'il apporte des réponses à la mesure de l'urgence de la situation. On ne saurait ne satisfaire de compassion et de promesses.
La lutte contre la transphobie, la lesbophobie et l'homophobie doit passer par une préalable égalité de droits et par des mesures concrètes de lutte contre les stigmatisations à l'encontre des trans, des gouines et des pédés dans les établissements scolaires, les institutions, le secteur privé, les services publiques... En effet tant que nous n'aurons pas les mêmes droits que les autres, pourquoi les homophobes ne se sentiraient-ils pas légitimés dans leurs propos et leurs actes ?
Rassemblement communautaire samedi 21 février, 19h30, à l'Angle de la rue Sainte Croix de la Bretonnerie et de la rue des Archives, Paris IV.
Les Panthères Roses
le tract des Panthères Roses
Lutter contre l'homophobie, il y a vraiment le feu
ÉGALITÉ DES DROITS, TOUT DE SUITE MAINTENANT
Le 16 janvier dernier, un homme a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais. Parce qu'il est homosexuel. Ce n'est pas un cas unique, mais l'illustration de la stigmatisation des gouines, des trans et des pédés, qui continuent d'être insultéEs, discriminéEs, agresséEs, dans la rue, les cours d'écoles, les lieux de drague&
Réactions insultantes
Face à cela, les réactions des politiques - au mieux compassionnelles - sont affligeantes. Chirac promet une "Haute autorité indépendante de lutte contre les discriminations" (imposée par les directives européennes !) et Perben une "disposition législative contre les injures homophobes", alors qu'il écartait récemment toute amélioration du Pacs (1). Et, ce ne serait pas les premières promesses non tenues (2). Arrêtez de nous prendre pour des cruches ! Nous n'avons que faire d'annonces électoralistes et anecdotiques.
Avancées zéro
Alors que la plupart des associations demandent depuis des années des mesures (préventives, éducatives, législatives) de lutte contre la lesbophobie, la transphobie et l'homophobie et de reconnaissance sociale des trans des gouines et des pédés, quasiment rien n'a avancé depuis le Pacs et les nombreuses failles qu'on lui connaît. La circulaire sur l'éducation sexuelle dans L'Education Nationale reste inappliquée. Une proposition de loi contre les propos discriminatoires a été rejetée par la majorité (novembre 2003). Au contraire, la politique sécuritaire de Sarkozy se traduit par une augmentation des interpellations sur les lieux de dragues
Citoyens de seconde zone
Tant que nous n'aurons pas les mêmes droits que les autres, pourquoi les homophobes ne se sentiraient-ils pas légitimés dans leurs propos et leurs actes ? Tant que les questions de genre et de sexualités resteront à la grille des établissements scolaires, tant qu'on hésitera à porter plainte parce que les institutions, elles-mêmes, pratiquent les discriminations à l'encontre des trans, des gouines et des pédés, tant que les politiques se réfugieront derrière des excuses bidon (opinion publique pas prête, revendication communautariste&), l'hétérorisme continuera de faire des victimes.
Passons à l'offensive
Trans, gouines, pédés, exigeons sans conditions :
--- L'égalité des droits, quelle que soit l'identité sexuelle, le sexe, le genre, le statut matrimonial, la couleur de peau, l'origine, la classe sociale.
--- Des mesures concrètes de lutte contre la stigmatisation des trans des gouines et des pédés. A l'école, dans les institutions publiques, dans les entreprises.
Ces exigences ne sont pas de l'ordre du fantasme, de l'utopie ou de la radicalité, mais un pré requis non négociable à la lutte contre les discriminations. Dans la loi, dans les faits, dans les têtes.
(1) Libération, 07/01/04
(2) Promesses du candidat Chirac (2002), discours de Troyes (printemps 2003) et déclarations de Raffarin (juillet 2003)
La France Gaie et Lesbienne : http://www.france.qrd.org/
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16 février 2004
Etats-Unis - Contentieux sur les avoirs des victimes de l'Holocauste (Banques suisses)
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Ce site Web est le site officiel contenant les informations à propos du Contentieux sur les avoirs des victimes de l'Holocauste (« Holocaust Victim Assets Litigation »), contre les banques suisses et les autres entreprises suisses. Vous pourriez avoir des droits importants en regard d'un Règlement (« Settlement ») de 1,25 milliards de dollars américains qui est proposé en règlement d'une poursuite d'action juridique collective contre des banques suisses et d'autres entreprises suisses privées, en regard de leur conduite présumée en rapport avec la Deuxième Guerre mondiale et l'Holocauste.
Textes en français et en anglais (notamment) : http://www.swissbankclaims.com/ |
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22 janvier 2004 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Belgique - Un cardinal qualifie les homosexuels de "pervers"
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Le chanoine belge Gustav Joos, promu cardinal en octobre dernier par le pape Jean Paul II, a lancé hier, mercredi 21 janvier, une violente diatribe contre les homosexuels, dont la majorité ne serait selon lui que "des pervers sexuels".
"Je suis prêt à écrire avec mon sang que, de tous ceux qui se disent homosexuels ou lesbiennes, il y en a 5 à 10% au maximum qui le sont effectivement. Tous les autres ne sont simplement que des pervers sexuels", a déclaré Mgr Joos à l'hebdomadaire flamand P-Magazine.
Le prélat a insisté auprès du journaliste qui l'interrogeait: "Vous ne devez pas hésiter à l'écrire. J'exige que vous l'écriviez. S'ils viennent tous protester devant ma porte, je m'en fiche. Je ne leur ouvrirai pas". "Les vrais homosexuels ne paradent pas dans la rue en habits bariolés. Ce sont des gens qui ont un grave problème et doivent apprendre à vivre avec (...) Nous devons les aider, pas les juger", a-t-il affirmé. Selon le prélat, être homosexuel et catholique "n'est pas impossible". Mais, estime-t-il, les homosexuels "doivent se contenir". "Je le fais moi aussi en tant que prêtre, non? Le sexe doit être vécu d'un mariage indissoluble entre l'homme et la femme. Pas autrement. Point final et amen. Ce n'est pourtant pas dur à comprendre, si?", a-t-il conclu.
Dans une interview diffusée mercredi soir par la chaîne de télévision publique RTBF, Mgr Joos a récidivé en s'en prenant cette fois au préservatif et au suffrage universel en vigueur dans les pays démocratiques. "Naturellement, un préservatif est dangereux, parce qu'il permet des relations sexuelles comme des chiens dans la rue", a-t-il déclaré. "Le cardinal Joos a donné son point de vue personnel, mais il ne parle pas au nom des évêques de Belgique", a déclaré mercredi soir à la RTBF Toon Osaer, porte-parole du primat de Belgique, le cardinal Godfried Danneels. "Mgr Danneels ne fera pas plus de commentaires", a précisé M. Osaer, en soulignant que Gustav Joos, de par son statut, dépendait "directement du pape".
Mgr Danneels de son côté, qui est souvent présenté dans son pays comme un "candidat" potentiel à la succession du pape, a multiplié ces derniers mois les déclarations favorables, pêle-mêle, à l'usage du préservatif pour contrer le sida ou à une féminisation de l'Eglise catholique (avec AFP). |
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2 octobre 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Malaisie - L'homosexualité bientôt punie de lapidation ?
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Le Parti Islam SeMalaysia (PAS), qui dirige la province malaise de Terengganu, veut promulguer dans les prochaines semaines de nouvelles lois coraniques très dures autorisant notamment les amputations et les lapidations. Lune de ces nouvelles lois proposées par les fondamentalistes se traduirait par une condamnation à mort par lapidation pour tout acte homosexuel. Une nouvelle loi, qui entrera en vigueur le mois prochain, également interdira aux femmes dêtre présentes sur les panneaux publicitaires et sur les chaînes de télévision commerciales.
Abdul Hadi Awang qui dirige cette province, et est également lun des principaux adversaires politiques du gouvernement central actuel. Il sest lancé dans une surenchère fondamentaliste avec les dirigeants malais pour obtenir le soutien des musulmans du pays, qui représentent 60 % de la population. Il a publiquement exprimé sa volonté dimposer la charia dans cette province avant de létendre à tout le pays.
Cette surenchère fait craindre le pire quant à lentrée de la Malaisie dans un système totalement islamiste. Comme le montre labsence totale de réaction du gouvernement central à ce nouveau dispositif particulièrement répressif mis en place dans la province de Terengganu, notamment à légard des homos.
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1er octobre 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Inde - Indonésie : rejet et répression
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Inde La haute cour de Delhi rend un jugement contre la dépénalisation de lhomosexualité
La Fondation Naz a mené une action en justice auprès de la Haute Cour de justice de Delhi, afin de demander la dépénalisation de lhomosexualité et la modification de larticle 377 du code pénal indien qui prévoit que tout acte volontaire sexuel contre nature avec une femme, un homme ou un animal est passible dun emprisonnement à vie et criminalise de fait lhomosexualité. La Haute Cour de justice a rendu un verdict indiquant que lhomosexualité ne peut pas être légalisée tant quune large partie de la population désapprouve ce type de comportement. Dans le même temps, le tribunal a tout de même ajouté que le gouvernement devrait fermer les yeux sur les actes homosexuels s'ils étaient pratiqués entre deux adultes consentants. La Fondation Naz a exprimé son indignation quand à largument utilisé par le tribunal pour justifier son refus, fondé sur le rejet par lopinion publique de lhomosexualité. Elle a rappelé que la majorité de lopinion était également opposée à linterdiction du mariage des enfants et du "sati" (pratique hindouiste qui voulait quune femme simmole lors des funérailles de son mari), ce qui navait pas empêché le gouvernement de les interdire. Dans la pratique, cet article de loi est rarement utilisé pour emprisonner les gays en Inde mais les rend particulièrement vulnérables à toutes les persécutions, chantages et autres violences. Cela empêche également la mise en place de campagnes de prévention contre le sida.
Indonésie LIndonésie cherche à emprisonner les homos
Le ministère de la Justice est en train de préparer un nouveau texte législatif qui prévoit une peine de prison de 12 ans pour toute personne convaincue dactes homosexuels. LIndonésie est le pays au monde qui compte le plus de musulmans, même si lIslam nest pas une religion détat. Le gouvernement central commence ainsi à céder aux pressions de plus en plus fortes des fondamentalistes. Ce nouveau code pénal prévoit également deux ans demprisonnement pour deux personnes qui partagent la même habitation sans être marié, et cinq ans pour tout homme qui aurait une relation sexuelle avec une femme avec laquelle il nest pas marié.
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26 septembre 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Nigéria : un Nigérian condamné à mort par lapidation pour "sodomie"
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Alors quAmina Lawal, condamnée à mort par lapidation pour avoir eu un enfant hors mariage, vient dêtre acquittée lors de son second procès en appel, un homme nigérian a été condamné à la peine capitale, toujours par lapidation, pour « sodomie ».
Il a été reconnu coupable de relations sexuelles avec 3 hommes par un tribunal de lEtat de Bauchi, dans le nord du pays. Il sappelle Jibrin Babaji et il a 20 ans.
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07 août 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
ONU : aucune discrimination n'est acceptable
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A l'occasion d'un colloque sur le thème de la protection des droits des lesbiennes et des gays dans le monde organisé par l'alliance des employé(e)s gays, lesbiennes ou bisexuel(le)s des Nations Unies (Globe), le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que les Nations Unies ne peuvent accepter aucune persécution ou discrimination que ce soit à lencontre de personnes, en rappelant larticle 2 de la Déclaration universelle des droits de lhomme qui précise que: " Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune ".
Kofi Annan s'était déjà exprimé sur le mariage des couples de même sexe la semaine passée, lors d'une conférence de presse. Il avait alors déclaré que " les individus devraient pouvoir faire leur propre choix et nous devrions prendre soin de ne pas tirer de conclusions hâtives, ou adopter des attitudes qui peuvent causer des préjudices à des personnes en raison de leurs choix et préférences ". Toutefois, précise le bureau de son porte-parole, le secrétaire général "reconnaît quil existe toute une palette dopinions sur la question entre les Etats Membres, avec des positions très sensibles de part et dautre, et quil ne pense pas que les Nations Unies devraient être impliquées dans ces différences de vues."
Le parlementaire américain Barney Franck a saisi l'occasion pour demander que les partenaires de même sexe des employés de l'ONU bénéficient des mêmes droits que les époux. "L'un des vrais problèmes en politique, c'est quand on commence à dire aux gens de faire quelque chose qu'on ne fait pas soi-même," a-t-il souligné.
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30 juillet 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Le Vatican [toujours lui ! Ndw] opposé à la légalisation des unions homo
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Le Vatican dénonce la légalisation des unions entre homosexuels et demande à tous les hommes politiques catholiques de s'opposer aux législations en ce sens, a-t-on appris mardi auprès du Saint-Siège.
L'appel assorti d'une série de recommandations sera publié jeudi par le Vatican, a annoncé son service de presse. "Le document est bref et son titre parle clairement: "Considérations concernant les projets de reconnaissance légale des unions entre homosexuels"", a déclaré à l'AFP le père Ciro Benedettini, porte-parole adjoint du Vatican. "Il ne concerne que les législations concernant les unions entre homosexuels et il n'y a rien de nouveau par rapport à la position officielle de l'Eglise", a-t-il précisé. Le document, signé par le cardinal allemand Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, reprend les thèses déjà évoquées par l'Eglise catholique pour condamner les unions entre homosexuels.
Le Vatican avait préparé en janvier un document intitulé "Note doctrinale sur certaines questions concernant la participation des catholiques dans la vie politique", traitant non seulement des unions entre homosexuels mais aussi de l'avortement ou de l'euthanasie, et destiné aux hommes politiques catholiques. Les directives édictées dans ce document insistaient déjà sur la nécessité de "sauvegarder la protection et la promotion de la famille, fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et la préserver dans son unité et sa stabilité face à des lois modernes sur le divorce". "D'autres formes de vie en commun ne peuvent lui être égalées juridiquement en aucune manière, ni recevoir en tant que telles une reconnaissance légale", affirmait à l'époque le Vatican, qui revient donc à la charge avec un document spécifique sur le sujet. Les parlementaires catholiques sont invités à "s'opposer de manière claire et incisive" aux lois prévoyant une égalité entre les "familles normales" et les unions homosexuelles. Dans les cas où il ne serait pas possible d'éviter l'adoption de telles lois, les hommes politiques catholiques "ont le devoir de témoigner la vérité", et donc d'exprimer publiquement leur opposition (avec AFP).
Réactions :
Après la publication le 30 juillet par le Vatican d'un guide à l'usage des catholiques, intitulé "Considérations concernant les projets de reconnaissance légale des unions entre homosexuels" (lire Quotidien des 29 et 31 juillet), les gays et les lesbiennes de plusieurs pays ont réagi.
En France, SOS Homophobie appelle "toute la classe politique française [à s'élever] contre ce texte et [à exprimer] son opposition ferme à de telles positions contraires aux lois de la République, à la Constitution française et à la Charte européenne des droits fondamentaux". La Ligue des droits de l'homme (LDH) dénonce le "prosélytisme homophobe du pape" et rappelle que "c'est au nom des mêmes principes que le Vatican, en interdisant le port du préservatif en dehors du mariage, a contribué de façon coupable à la propagation du sida, notamment en Afrique".
Au Brésil et au Royaume-Uni, des associations homos invitent les gays et les lesbiennes catholiques à renier leur foi.
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Note du Webmestre : Jean-Paul II, considéré par de nombreux catholiques comme un Commandeur des Croyants éclairé, est décidément en phase avec son temps... Après les prises de position de l'Eglise catholique romaine sur le port du préservatif et autres aberrations, après les nombreux scandales liés aux actes pédophiles commis par certains prélats, notamment aux Etats-Unis, et à leur non dénonciation, il ne manquait plus que cette intervention du Saint-Siège pour illustrer à quel point les catholiques ont pris la pleine mesure de leur archaïsme...
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Juillet 2003 - parution de "Citoyen de seconde zone", de Jean Le Bitoux
Trente ans de lutte pour la reconnaissance de l'homosexualité en France
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Le dernier livre de Jean Le Bitoux, "Citoyen de seconde zone - Trente ans de lutte pour la reconnaissance de l'homosexualité en France (1971 - 2002) " vient de paraître aux éditions Hachette/Littératures (450 pages, 24 euros). Ouvrage écrit en collaboration avec Hervé Chevaux et Bruno Proth.
Dans ce livre qui se lit comme un véritable roman, Jean Le Bitoux dresse l'inventaire des luttes de toute une génération et raconte, à travers le récit de son propre parcours d'homosexuel et de militant, la construction du mouvement homosexuel français.
A lire absolument - surtout si vous êtes un jeune gay/une jeune lesbienne et que vous ne savez pas (ou confusément) que d'autres homosexuels ont, avant même votre naissance, lutté pour que "le poids de la norme, l'encadrement identitaire familial, la construction sociale du stigmate" cessent d'être "synonymes d'une installation dans une double vie, d'une homosexualité "en attente" ou suspendue qui concerne des jeunes gens qui, ayant intériorisé la "honte" de ce qu'ils sont en train de devenir, sont dans l'impossibilité d'accepter leur différence [...] et dans l'obligation d'entrer dans le cadre de l'autocontrainte, de l'autorégulation et de l'autocontrôle afin de respecter le "pacte" passé avec la société et renvoyé par leurs proches."
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3 juillet 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Berlin : un mémorial pour les victimes homosexuelles des nazis
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Des dizaines de milliers d'homosexuels ont été tués ou persécutés par le régime nazi entre 1934 et 1945, mais ce chiffre na jamais été pris en compte lors des commémorations annuelles des crimes du national-socialisme. La coalition verte et socialiste a décidé de rattraper le temps perdu. Elle vient dannoncer sa volonté dériger un mémorial entièrement consacré aux condamnés pour "lubricité", "onanisme" ou "acte contre-nature" dans le Tiergarten, en plein cSur de Berlin. Pour le député écolo Volker Beck, il sagit de rendre hommage à des victimes "qui pendant très longtemps nont pas reçu la moindre considération de la part du devoir fédéral de mémoire". Si ce projet est approuvé - et il devrait lêtre bientôt-, il constituera le dernier dune série controversée de monuments allemands aux victimes du troisième Reich. Le mémorial homosexuel figurait dans le contrat de coalition entre les deux partis au pouvoir. Il est le deuxième pas en avant fait par les Allemands depuis le 7 décembre 2000, date à laquelle le Bundestag sétait officiellement excusé auprès de la communauté pour les persécutions des gays et des lesbiennes sous le nazisme. Des expositions ont déjà eu lieu aux Etats-Unis, en Autriche et en Allemagne au niveau national, mais Schröder est le premier chef dEtat à inscrire sous son mandat la reconnaissance dun crime dont les autres victimes rechignent toujours à affirmer limportance. Ce tournant pourrait bien donner des idées aux associations françaises danciens combattants. Ces derniers remettent en effet souvent en cause le droit des homos à commémorer eux aussi leurs victimes.
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28 juin 2003 - San Francisco Chronicle
San Francisco Pink Triangle Park honors Gay Holocaust victims
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Gloria H. Lyon, a Hungarian Jew, was 14 when she arrived with her father during World War II at the Nazi concentration camp at Auschwitz/ Bergen-Belsen.
There, she had the number A-6374 tattooed onto her left forearm, where it is still visible today.
Lyon remembers men and women at the camp with pink triangles on their striped prisoners' uniforms, signifying that they were homosexual.
"We saw them work hard," Lyon, who is not gay, said in impromptu remarks to about 100 people gathered for the dedication on Monday of the Pink Triangle Park and Memorial on 17th Street just west of Castro Street.
"We saw them being abused," Lyon told the crowd of Holocaust survivors, neighbors and luminaries, such as Supervisors Susan Leal and Tom Ammiano and immigration attorney Robert Jobe. "We saw them being deprived of their rights. We saw them being starved to death. We saw them being beaten."
Eureka Valley and Castro neighbors, city politicians and local historians say lesbians and gays who died in concentration camps now will be honored by the park, the overall design of which encourages reflection and remembrance -- and reaching for meaning in chaos.
"I think it means San Francisco is reaffirming its commitment that pink triangles will never be a symbol that is negative, that they, in fact, can become an inspiration" for activism against discrimination, Mayor Willie Brown told The Chronicle after dedicating a plaque at the park on Monday.
The 3,000-square-foot Pink Triangle Park rests on what used to be a litter- filled area in the shadow of the former City Athletic Club (now a gay youth shelter). A 15-pylon sculpture created by Oakland artist Susan Martin and San Francisco artist Robert Bruce flanks a footpath at the park's east end.
Each 5-foot-tall triangular pylon is composed of Sierra granite and topped with an inset pink granite triangle. Taken together, the pylons form a triangle when viewed from the base of the large rainbow flag at Market and Castro streets.
The rest of the park is laid out with brown Forest Floor Bark, said Richard Sullivan, who owns Enchanting Planting, a landscaping business. Sullivan oversaw installation of the park, which was designed by architect Jason Rowe. The garden includes shrub roses (some blooming in pink), native California sages with purple blossoms, blue oak grass under the sculpture pylons, New Zealand flax and Australian fuchsia, a ground-covering shrub with pink blossoms.
The footpath is inset with a large triangle with small bits of pink quartz that Sullivan's crew spent hours chipping off, using mason's lump hammers.
The park was conceived two years ago by Joe Foster, a resident of the area and treasurer of the Eureka Valley Promotion Association, which played a key role in its development.
Foster says he was inspired by an exhibit created by the Gay Museum of Berlin, called "Persecution of Homosexuals in Nazi Germany, 1933-1945," and by the documentary "Paragraph 175," produced by award-winning San Francisco filmmakers Rob Epstein and Jeffrey Friedman. The film premiered at the 2001 San Francisco lesbian and gay film festival.
At that time, the park area had been decorated with 60 pink rosebushes -- donated by Reagans Nursery in Fremont as part of a cleanup effort through the Mayor's Office of Neighborhood Beautification. Wendy Nelder, the beautification office's director, unearthed $60,000 of city money for the area.
That helped pay for the pylon sculpture, which was completed last summer.
Foster says there was a general feeling the sculpture wasn't working well aesthetically with the rosebushes, so he suggested a memorial to those lost in the Holocaust. Neighbors agreed, and ground was broken on the memorial in December. Monday's event, Foster said, was "the completion of the physical landscaping and sculpture, and the beginning of a way to tell the full story of the pink triangle."
That's a key element of public memorials, according to San Francisco historian Gerard Koskovich, a board member of the local Gay, Lesbian, Bisexual and Transgender Historical Society and the general delegate for the United States to the French organization Memorial de la Deportation Homosexuelle, one of many groups worldwide ensuring that the pink triangle story get its due.
"Any form of public history is about finding the crucial meaning in the past that we can use to live in the present," said Koskovich, noting that similar memorials exist in Amsterdam and Frankfurt, Germany. Others are planned for Berlin and for Strasbourg, France. "It's about transforming individual memories into collective memory."
Koskovich said that cultural neglect (and revulsion) stemmed the telling of pink triangle story for years after the war -- a thought not surprising to Ammiano, who is gay.
"We're always afflicted . . . by being invisible and having our trauma denied," Ammiano told The Chronicle at Monday's event. "Today is a very important symbol that that can change."
Becoming visible is, in part, about social contact, and Eureka Valley Promotion President Gustavo Serina said the experience of creating the park "shows what neighbors working in partnership with the city can accomplish."
He added, "We've reclaimed this awful piece of dirt and turned it into something that's very welcoming and beautiful. It's also a part of reclaiming our history."
-- Dave Ford, SF Chronicle
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Site Internet du Pink Triangle Park : www.pinktrianglepark.org
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26 juin 2003 - Associated Press
U.S. Supreme Court strikes down ban on gay sex
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The Supreme Court struck down a ban on gay sex Thursday, ruling that the law was an unconstitutional violation of privacy.
The 6-3 ruling reverses course from a ruling 17 years ago that states could punish homosexuals for what such laws historically called deviant sex.
Laws forbidding homosexual sex, once universal, now are rare. Those on the books are rarely enforced but underpin other kinds of discrimination, lawyers for two Texas men had argued to the court.
The men "are entitled to respect for their private lives," Justice Anthony M. Kennedy wrote.
"The state cannot demean their existence or control their destiny by making their private sexual conduct a crime," he said.
Justices John Paul Stevens, David Souter, Ruth Bader Ginsburg and Stephen Breyer agreed with Kennedy in full. Justice Sandra Day O'Connor agreed with the outcome of the case but not all of Kennedy's rationale.
Chief Justice William H. Rehnquist and Justices Antonin Scalia and Clarence Thomas dissented.
The court "has largely signed on to the so-called homosexual agenda," Scalia wrote for the three. He took the unusual step of reading his dissent from the bench.
"The court has taken sides in the culture war," Scalia said, adding that he has "nothing against homosexuals."
Although the majority opinion said the case did not "involve whether the government must give formal recognition to any relationship that homosexual persons seek to enter," Scalia said the ruling invites laws allowing gay marriage.
"This reasoning leaves on shaky, pretty shaky grounds, state laws limiting marriage to opposite-sex couples," Scalia wrote.
Thomas wrote separately to say that while he considers the Texas law at issue "uncommonly silly," he cannot agree to strike it down because he finds no general right to privacy in the Constitution.
Thomas calls himself a strict adherent to the actual words of the Constitution as opposed to modern-day interpretations. If he were a Texas legislator and not a judge, Thomas said, he would vote to repeal the law.
"Punishing someone for expressing his sexual preference through noncommercial consensual conduct with another adult does not appear to be a worthy way to expend valuable law enforcement resources," Thomas wrote.
The two men at the heart of the case, John Geddes Lawrence and Tyron Garner were each fined $200 and spent a night in jail for the misdemeanor sex charge in 1998.
The case began when a neighbor with a grudge faked a distress call to police, telling them that a man was "going crazy" in Lawrence's apartment. Police went to the apartment, pushed open the door and found the two men having anal sex.
"This ruling lets us get on with our lives and it opens the door for gay people all over the country," Lawrence said Thursday.
Ruth Harlow, one of Lawrence's lawyers, called the ruling historic.
"The court had the courage to reverse one of its gravest mistakes and to replace that with a resounding statement," of gay civil rights, Harlow said.
"This is a giant leap forward to a day where we are no longer branded as criminals."
As recently as 1960, every state had an anti-sodomy law. In 37 states, the statutes have been repealed by lawmakers or blocked by state courts.
Of the 13 states with sodomy laws, four -- Texas, Kansas, Oklahoma and Missouri -- prohibit oral and anal sex between same-sex couples. The other nine ban consensual sodomy for everyone: Alabama, Florida, Idaho, Louisiana, Mississippi, North Carolina, South Carolina, Utah and Virginia.
Thursday's ruling apparently invalidates those laws as well.
The Supreme Court was widely criticized 17 years ago when it upheld an antisodomy law similar to Texas'. The ruling became a rallying point for gay activists.
Of the nine justices who ruled on the 1986 case, only three remain on the court. Rehnquist was in the majority in that case -- Bowers v. Hardwick -- as was O'Connor. Stevens dissented.
"Bowers was not correct when it was decided, and it is not correct today," Kennedy wrote for the majority Thursday.
Kennedy noted that the current case does not involve minors or anyone who might be unable or reluctant to refuse a homosexual advance.
"The case does involve two adults who, with full and mutual consent from each other, engaged in sexual practices common to a homosexual lifestyle. Their right to liberty under (the Constitution) gives them the full right to engage in their conduct without intervention of the government."
A long list of legal and medical groups joined gay rights and human rights supporters in backing the Texas men. Many friend-of-the-court briefs argued that times have changed since 1986, and that the court should catch up.
At the time of the court's earlier ruling, 24 states criminalized such behavior. States that have since repealed the laws include Georgia, where the 1986 case arose.
Texas defended its sodomy law as in keeping with the state's interest in protecting marriage and child-rearing. Homosexual sodomy, the state argued in legal papers, "has nothing to do with marriage or conception or parenthood and it is not on a par with these sacred choices."
The state had urged the court to draw a constitutional line "at the threshold of the marital bedroom."
Although Texas itself did not make the argument, some of the state's supporters told the justices in friend-of-the-court filings that invalidating sodomy laws could take the court down the path of allowing same-sex marriage.
The case is Lawrence v. Texas, 02-102.
ANNE GEARAN
Associated Press Writer
Thursday, June 26, 2003
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28 avril 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Journée nationale du Souvenir : Marseille et Montpellier
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Un début de reconnaissance de la déportation homosexuelle à Marseille et à Montpellier
"Je pense à Jo, cest ce qui me donne la force de témoigner, cest pour lui que je suis ici." Accueilli à Marseille par quelques militants homosexuels et par les caméras de télévision de France 3, ainsi sexprimait Pierre Seel, 80 ans, très diminué physiquement, dès sa sortie de voiture, vendredi 25 avril, sur son compagnon assassiné par les nazis. Invité par lassociation Mémoire des sexualités et par le collectif Stonewall Marseille pour la cérémonie du souvenir, Pierre Seel a été reçu officiellement en mairie centrale, avec garde dhonneur, par M. Moscati, adjoint au maire aux anciens combattants. "Au nom de la Ville de Marseille, je veux vous remercier pour ce que vous avez fait pour notre pays, pour cette souffrance, cette déportation. [...] La liberté qui fait notre nation est la liberté de chaque homme à montrer que quil veut, et votre courage en témoigne", a déclaré lélu. Au cours de cette réception, la nouvelle association Les Oublié-es de la mémoire a fait sa première apparition publique. Prenant acte que les autorités refusent le dépôt dune gerbe spécifique pour la déportation homosexuelle pendant la cérémonie du souvenir, mais que de nombreuses associations de déportés et de sympathisants sont représentés par des drapeaux, Les Oublié-es de la mémoire ont créé un drapeau bleu blanc rouge avec un triangle rose. Ainsi, le surlendemain, dimanche 27 avril, lassociation a participé officiellement à la cérémonie, parmi les autres porte-drapeaux. Le drapeau au triangle rose était porté par Philippe Couillet, ancien combattant de la guerre de Bosnie, par ailleurs militant de Flag (policiers gay et lesbiens). En lhonneur de la présence de Pierre Seel, il avait été laissé entendre que la gerbe commémorant la déportation homosexuelle serait déposée pendant la cérémonie officielle. Tel na pas été le cas. Mais M. Caraplis, chef du protocole de la Ville de Marseille, a annoncé en fin de cérémonie : "Nous avons mentionné les tsiganes, mais parmi les personnes déportées, il y avait aussi les homosexuels. Ceux qui veulent sassocier à leur souvenir pourront déposer une gerbe devant ce mémorial, après le salut des porte-drapeaux." Ce qui fut fait, en présence de Pierre Seel et dautres déportés, de nombreux élus, de tous partis politiques, et dune cinquantaine de gays et de lesbiennes. "Une nouvelle étape a été franchie cette année", sest félicité M. Caraplis. Cest vrai, mais comme le mentionnait Pierre Seel aux journalistes après la cérémonie : "La reconnaissance officielle de la déportation des homosexuels français passe par une décision politique et une loi."
A Montpellier, ce dimanche, le dépôt d'une gerbe en forme de triangle rose, lors de la cérémonie du Souvenir de la Déportation, s'est passée en douceur à la suite de la cérémonie officielle. Au moment où les officiels se congratulaient et prenaient congé, Hussein Bourgi et Roselyne ont déposé la gerbe au nom de la trentaine de gays, de lesbiennes et de sympathisants venus à titre personnel, associatif (Angel, Collectif contre l'homophobie, LGP), ou professionnel comme le Chantier. Quatre faits notoires : une mobilisation moins importante cette année par rapport aux évènements politiques de 2002, la sonorisation a été laissée à disposition comme l'année dernière, mais elle n'a pas utilisée par Hussein Bourgi, délégué régional du Mémorial de la déportation homosexuelle, dont France 3 a diffusé un entretien le soir même. Enfin, à l'issue de la cérémonie, Hussein Bourgi est allé s'entretenir avec André Paillès, président d'une des associations d'anciens déportés et ce dernier lui a confié sa satisfaction quant à la présence du groupe d'homosexuels(elles) mené par le Collectif. Comme quoi, tout n'est pas perdu !
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23 avril 2003 - Journée nationale du Souvenir
Cérémonies
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L'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) annonce qu'elle se joint au Mémorial de la déportation homosexuelle pour appeler au dépôt de la gerbe à la mémoire des persécutions des homosexuels par le régime nazi lors de la Journée nationale du Souvenir. Elle demande au gouvernement d'intervenir auprès des préfectures pour que les associations LGBT qui le demandent soient intégrées aux cérémonies officielles, et de soutenir les travaux des historiens pour établir le bilan de ces persécutions.
À Paris, les personnes souhaitant accompagner le dépôt de la gerbe se rassembleront le dimanche 27 avril à 17h sur le Pont de l'Archevêché, angle Quai de la Tournelle, 75005 Paris. Une délégation de l'Inter-LGBT participera à la cérémonie officielle, en mémoire de toutes les victimes du régime nazi. http://www.inter-lgbt.org
A Montpellier, le Collectif contre l'homophobie donne plusieurs rendez-vous à ses adhérents et sympathisants. Jeudi 24 avril, réunion à partir de 18h au local, pour notamment organiser la participation à la cérémonie du Souvenir de la Déportation, dimanche 27 avril dont le rendez-vous est fixé à 11h30, devant le cinéma Gaumont, place de la Comédie, pour se rendre ensuite au monument aux victimes de la Déportation. Selon nos sources, la préfecture de l'Hérault s'est émue de la présence de gays et de lesbiennes et elle ne semble pas voir d'un bon Sil cette cérémonie parallèle pour honorer les oubliés. Le Collectif a adressé une lettre aux associations et fédérations d'anciens déportés, sans réponse pour l'instant. Local : 9, rue Joachim Colbert, 34000 Montpellier. Tél. : 06 70 13 16 26.
A Toulouse, les militants dArc-en-Ciel se rendront à la cérémonie de la Journée du Souvenir des victimes de la déportation, avec des triangles de toutes les couleurs correspondant aux catégories de déportés. Dimanche 27 à 11h au monument de la Résistance, avenue Frédéric-Estèbe, 31000 Toulouse.
Renseignements au 06 83 35 14 14 et
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14 avril 2003 - HOSI Wien (Autriche)
Exposition en ligne
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HOSI Wien propose désormais en ligne une exposition consacrée à la persécution des homosexuels autrichiens sous le régime nazi. Cette exposition, organisée en 2001 à Vienne, avait été vandalisée (voir ci-dessous) par des néo-nazis.
Les textes d'accompagnement sont disponibles en allemand et en anglais.
Vies perdues - La persécution des homosexuels autrichiens sous le régime nazi.
www.ausdemleben.at
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7 avril 2003 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
France : le SNES adopte un texte contre l'homophobie
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Réuni en Congrès du 31 mars au 4 avril, le Syndicat national des enseignants du Second degré (Snes) a adopté un texte de lutte contre lhomophobie. Le Syndicat "déplore quaucun dispositif juridique, à linstar de ce qui peut exister en matière de discrimination liée à lorigine ethnique, ne pénalise les injures ou les actes homophobes, et soutient les initiatives diverses qui visent à doter notre pays dune loi qui comblerait cette lacune " et sengage à mettre en Suvre "les moyens dintervenir dans les établissements denseignement, sur les contenus des programmes et des manuels scolaires, au niveau de la formation initiale et continue des enseignants, des CPE et des CO-Psy, pour faire reculer lintolérance et le rejet [et à encourager] la diffusion de toutes les initiatives qui visent à lutter contre lhomophobie en milieu scolaire."
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27 septembre 2002 - Magnus-Hirschfeld-Society
Allemagne : Institute for Sexual Science
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We are pleased to announce the completion of our online-exhibition: Institute for Sexual Science (1919-1933)
The Institute for Sexual Science, the first of its kind worldwide, represented an important era in German cultural and scientific history. It was among the attractions of the modern Berlin metropolis, where it was both possible and needed, since it responded to the wants and hopes of the day. The Institute was established during the Weimar Republic within the lifestyle-reform movement and was oriented towards new scientific developments.
The virtual exhibit--as well as more information about the Magnus-Hirschfeld-Society, e.V., Berlin--can be found at www.magnus-hirschfeld.de/institute
Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft e.V.
Chodowieckistr. 41, D-10405 Berlin
tel./fax x49-30-441 39 73 www.magnus-hirschfeld.de
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16 septembre 2002 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Iran : censure d'un livre sur l'homosexualité
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La Justice iranienne a ordonné le retrait de tous les exemplaires du livre "Chahed-Bazi" ("Jeu de témoin"), parce qu'il traite d'homosexualité, sujet tabou depuis 1979, date d'entrée en vigueur en Iran des lois islamiques. "Nous avons déjà retiré environ 400 exemplaires sur ordre du juge", a indiqué à l'AFP Javad Yassinian, directeur de la maison d'édition Ferdoss. L'ordre de retrait des 2.000 exemplaires édités du livre, écrit par Cyrus Chamissa, a été notifié à l'écrivain et à l'éditeur. "Chahed-Bazi" évoque l'origine de l'homosexualité masculine dans la littérature iranienne et notamment parmi les grands noms de la poésie persane. Les milieux conservateurs et religieux avaient vivement réagi à sa publication, autorisée cependant par le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, et demandé à la justice de retirer tous ses exemplaires. L'homosexualité, féminine comme masculine, est sévèrement réprimée en Iran depuis la révolution islamique de 1979 où un nombre indéterminé de personnes accusées d'homosexualité avaient été arrêtées et condamnées par la Justice (avec AFP).
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28 juin 2002 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Allemagne : feu vert pour la "Fondation Magnus Hirschfeld"
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Le Bundestag allemand, la chambre basse du Parlement, a rendu publiques mercredi 26 juin les modalités de fonctionnement de la Fondation Magnus Hirschfeld, dont le but sera, à partir de l'année prochaine, "de faire des recherches sur l'homosexualité dans le passé et dans le présent, ainsi que de conserver la mémoire des homosexuels poursuivis pendant la période nazie". La Fondation Magnus Hirschfeld sera dotée d'un capital de 15 millions d'euros alloués par les finances publiques fédérales.
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27 juin 2002 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Inde : le gouvernement se penche sur la dépénalisation de l'homosexualité
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En décembre 2001, la Fondation NAZ, association de lutte contre le sida, poursuivait le gouvernement indien en justice pour obtenir labrogation de larticle 377 du Code pénal, qui pénalise les rapports homosexuels, considérés comme contre-nature. Le procès vient d'être suspendu, le gouvernement ayant décidé de réfléchir à la suppression de l'article. Une décision pourrait être prise dans les six semaines. Précédente info sur le même sujet : Linterdiction des rapports homosexuels remise en cause. (Droits 17/12/01)
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17 mai 2002 - Communiqué de presse de Caritig
Le Rainbow Flag allemand en berne
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Le symbole allemand de la lutte contre l'intolérance, la répression et l'exclusion, s'est éteint le 30 avril 2002. Alias Charlotte von Mahlsdorf, 74 ans, célébrissime Travesti outre-Rhin, a toujours mené une résistance acharnée mais pacifique face au nazisme, au régime communiste, jusqu'aux skin-heads après la chute du mur de Berlin.
Seul acte violent dans sa lutte anti nazi : assassinat de son père, fervent admirateur d'un certain Adolf. Refus de prendre les armes pour se battre contre des innocents, fuites, arrestations, harcèlement, furent son lot quotidien. Elle prêta son concours sans relâche et son soutien clandestin au "comité d'intérêt homosexuel" en accueillant leurs réunions illicites chez elles, comité interdit, censuré et pourchassé par le régime communiste de l'ex RDA. La bonne étoile de son destin, qui lui permit de déjouer tous les pièges incessants ? Sa force psychologique, son inaltérable et farouche volonté d'être celle qu'elle a toujours été. Elle prône durant toute sa vie, la tolérance, l'ouverture d'esprit et l'humanité ; ce qui lui vaut, en 1992, après la réunification de l'Allemagne, d'être décorée de la croix de l'ordre du mérite (légion d'honneur allemande) et de se voir arroger le titre de "la femme la plus courageuse d'Allemagne". Charlotte se vit dédier un film en 1992 "Je suis ma propre femme" issue de son roman autobiographique du même nom, du réalisateur Rosa von Praunheim.
Oui la communauté gay et lesbienne allemande est en deuil, mais aussi toute la communauté Transgenre, première cible des mouvements répressifs.
Alors, à l'exemple de Charlotte, le CARITIG appelle les femmes et hommes de toutes origines à ne jamais baisser les bras !
Pour plus de renseignements, n'hésitez à nous téléphoner au 01.53.17.05.27. ou mail
EXTRAIT DU SITE BIBLIOGRAPHIQUE DE GERARD KOSKOVICH "The Nazi Persecution of Homosexuals: An Annotated Bibliography of Nonfiction Sources in English" http://members.aol.com/dalembert/lgbt_history/nazi_biblio.html
Von Mahlsdorf, Charlotte (née Lothar Berfelde). I Am My Own Woman: The Outlaw Life of Charlotte von Mahlsdorf, Berlin's Most Distinguished Transvestite (San Francisco: Cleis Press, 1995); translated from the German by Jean Hollander.
The autobiography of a famed male-to-female transgender East Berliner who has devoted her life to "protecting bourgeois cultural assets" by collecting and preserving the decorative arts of the 19th-century Gründerzeit period. The book includes an extended discussion of the author's childhood and adolescence during the 1930s and 1940s, a period when the young Lothar Berfelde -- who was sickened by the regimented pageantry and repressive authoritarianism of the Nazi state -- was becoming aware of his transgender identity.
Of particular interest are several passages that offer tantalizingly brief glimpses into the possibilities for maintaining a queer life during the Third Reich. Von Mahlsdorf describes an evening's lark as a teenager in drag with a similarly attired male friend; discovered by the police on a major boulevard, the two received a "sound thrashing" from the officers for their presumed prank. She also describes her first visit to a gay bar -- a semiclandestine establishment that was perhaps the only one to remain open in the German capital during World War II.
In addition, Von Mahlsdorf discusses her aunt Luise, a butch lesbian who preferred wearing men's clothing and who took Charlotte shopping for skirts during the war. The aunt served as a contact to the Polish resistance after "her lifetime companion [was] killed in a so-called euthanasia program." In a passing mention, the author also notes that her own gay male partner of 27 years -- whom she met after the war -- had been a noted tennis player during the 1930s and had hidden his homosexuality from the Nazis by marrying a lesbian.
[Also see the interview with Von Mahlsdorf in Jürgen Lemke, Gay Voices from East Germany (1991). An additional source is Rosa von Praunheim's feature film, "I Am My Own Woman" (1993), a fictionalized portrayal of Von Mahlsdorf's life featuring Von Mahlsdorf herself commenting on the action.] -- Gerard Koskovich
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30 avril 2002 - Bulletin d'information du magazine "Têtu"
Journée nationale de la Déportation : les cérémonies
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Lyon, 28 avril 2002, 11h30. "C'est une honte, un scandale, c'est lamentable!" Hervé Morel, président de l'association Aris, est rouge de colère. "Nous allons demander des explications au préfet". A Lyon, les associations homosexuelles sont indignées, elles ont été tout simplement exclues de la cérémonie officielle organisée place Bellecour à l'occasion de la journée nationale de la Déportation. Tout avait pourtant bien commencé. La Musique de la région Terre Sud Est interprète le "Chant du Marais". A Lyon, capitale de la résistance, la population est venue plus nombreuse que d'habitude, inquiète face au réveil des vieux démons de l'extrême droite. Les porte-drapeaux des associations d'anciens combattants, résistants et déportés sont émus à la lecture des noms des sinistres camps de concentration. Pour conclure, vers midi, les personnalités civiles et militaires déposent leurs gerbes à la mémoire des déportés devant le Veilleur de Pierre. Avant que la cérémonie ne prenne fin, les associations homosexuelles, restées derrière les barrières avec le public, tentent de s'avancer vers le monument. Mais les forces de l'ordre font barrage. Les militants gay et lesbiens, plus d'une centaine, triangle rose sur la poitrine, devront attendre que les officiels aient quitté les lieux, que la foule soit partie et que le drapeau tricolore soit retiré avant de pouvoir déposer leurs deux gerbes à la mémoire des déportés homosexuels. Après une minute de silence , Hervé Morel prend la parole pour dénoncer cette mise à l'écart honteuse. William Fize, président de Moove, a les larmes aux yeux. Sur la gerbe il a écrit de sa main "Trop jeunes pour y être, pas assez naïfs pour ne pas savoir". Jean Yves Sécheresse, président du groupe socialiste au conseil municipal, va demander au maire d'intervenir auprès du préfet. Cet incident incite les homosexuels à se montrer de plus en plus vigilants.
Malgré le climat politique depuis une semaine, une dizaine seulement de gays et de lesbiennes est venue rendre hommage aux Triangles Roses à Nantes. Dans son discours en écho à la situation politique actuelle, Michel Fulcrand, le délégué du Mémorial de la Déportation Homosexuelle et membre du Centre Lesbien et Gay de Nantes, a rappelé le sort fait aux homosexuels sous les régimes fascistes. Dans les médias locaux, les gays ont eu plus de succès que les années passées. France Bleu Loire Océan a diffusé une interview de Michel Fulcrand le soir même. Lundi, le quotidien local Presse-Océan a consacré un tiers de son long article aux Triangles Roses. Le concurrent (et très lu) Ouest-France sest contenté de trois lignes en rappelant le nombre de déportés gay et la reconnaissance de cette réalité par le gouvernement. Michel Fulcrand en a profité pour sentretenir avec le député-maire de Nantes (resté à lextérieur du cimetière lors du dépôt de gerbe en hommage aux Triangles Roses) et lui a soumis lidée dun vote du Parlement reconnaissant la déportation des homosexuels. Jean-Marc Ayrault ne sest pas opposé à cette idée.
"C'est tout de même très frustrant que de devoir déposer notre gerbe après que la cérémonie est déclarée "terminée"". Voilà un témoignage recueilli par une lesbienne présente à la cérémonie à la mémoire des déportés qui s'est tenue dimanche 28 avril à Rouen. Probablement en raison des enjeux "vitaux" de l'élection du 5 mai, l'affluence était plus nombreuse que les autres années. Un incident a eu lieu après le départ des autorités, lors du dépôt de la gerbe en forme de triangle rose par les associations homo normandes. Un ancien déporté a entamé une "franche" (mais non violente) discussion avec les responsables de l'asso homo rouennaise Comme ça ! " Ce que je refuse, c'est le ruban où vous avez fait inscrire " Aux déportés homosexuels " ! Je n'ai pas connu de déportés homosexuels ici et de toute façon, je suis contre les distinctions entre les déportés. " Ce à quoi Josselin Cros, président de l'association, a répondu que "les homos souhaitaient depuis longtemps "intégrer" le groupe des déportés. Cette demande nous a toujours été refusée." Après enquête, il semble en fait que l'homophobie des déportés rouennais soit due à des viols qui ont été commis dans les camps proches de Rouen par des gardiens nazis sur des prisonniers. "L'incompréhension est totale", ont finalement regretté les responsables associatifs locaux.
"La mémoire appartient aux associations d'anciens déportés surtout quand ils la travestissent". Réunis sous une même banderolle, douze membres des associations Couleurs Gaies et Aides 54 ont assisté dimanche à Metz, en marge et en silence, à la cérémonie au monument aux morts. Vêtus de noir, triangle rose sur les tee-shirts, ils ont dû attendre la fin de la commémoration et le départ des officiels avant de pouvoir déposer leur gerbe, et ceci sans incident. Moment fort de la matinée, un ancien déporté a souhaité témoigner devant la caméra de Couleurs Gaies : l'homme aurait parlé de la chasse aux sorcières que subissaient les homos dans l'enceinte même des camps de concentration.
A Strasbourg, la commémoration officielle terminée, l'Alsacien Pierre Seel a enfin pu s'approcher du monument aux morts, ce dimanche matin. Accompagné et soutenu par une soixantaine de personnes, c'est non sans émotion que le septuagénaire, victime du nazisme alors qu'il n'avait que 17 ans, s'est recueilli devant la gerbe déposée après la cérémonie par le collectif des associations homosexuelles de Strasbourg. Il a notamment discuté avec le maire Fabienne Keller qui l'a remercié "d'avoir traversé la France pour témoigner aujourd'hui". Seul incident, un ancien déporté a traité publiquement Pierre Seel de "mythomane". Par ailleurs, l'association Menachem Taffel, du nom d'un déporté exécuté en 1943 au camp du Struthof (Bas-Rhin) et livré aux mains du professeur Hirt à l'Institut d'anatomie de Strasbourg, s'est réunie dimanche matin dans l'enceinte de l'hôpital civil de Strasbourg. Particulièrement émouvante, cette cérémonie non officielle, en marge de la journée du souvenir de la déportation, a réuni tout juste vingt personnes, en l'absence de représentants de la ville. L'occasion pour le docteur Georges Federmann, fondateur de l'association, de rappeler que "bon nombre de communautés ont été stigmatisées par les nazis, qu'elles soient juives, tziganes, témoins de Jéhovah, homosexuelles, etc.".
Pour la première fois dans le Gard, dimanche, la cérémonie de la journée de la déportation a été émaillée de la présence du centre gay et lesbien (CGL) représentant la communauté homosexuelle de Nîmes. C'est par la voix du président du CGL qu'un message stigmatisant la "folie meurtrière de l'intolérance" a été lu après qu'un dépôt de gerbe (un triangle rose composé d'oeillets) a été réalisé.
Les Flamands roses étaient seuls présents et visibles dimanche matin devant le monument aux déportés à Lille. Pour la cérémonie, pas de triangles roses sur la poitrine autorisés. Seul le pins de lassociation était admis, un beffroi sur fond de& triangle rose. Ceux qui navaient pas lépinglette se tenaient par la main et par couple. Mais cette fois-ci tout le monde a été admis. Les années précédentes, seule une délégation réduite pouvait se tenir sur le parterre, les autres étaient tenus à lécart par les forces de lordre. A la fin de la cérémonie, une gerbe où chacun était invité à piquer soit une fleur soit un triangle, a pu être déposée. Martine Aubry, maire de Lille, et dautres personnalités ont dailleurs participé à la confection de cette hommage collectif.
Dimanche 28 avril, le collectif Lesbian and Gay Pride rennais avait appelé à un rassemblement autour du mémorial de la déportation. Dans le contexte particulier de cette année, une quarantaine de gay et de lesbiennes se sont retrouvés dimanche matin devant le cinéma le Colombier. Parmi eux, Pierrette âgée de 67 ans, grand-mère et arrière-grand-mère. Pierrette est venue par solidarité, son fils est homosexuel. "Je ne veux pas voir mon fils finir dans les cheminées de Le Pen," nous confie-t-elle, visiblement émue. Arrivé au mémorial, le groupe a été immédiatement mis à lécart par des forces de lordre correctes mais fermes. Quelques instants avant la cérémonie, le représentant départemental des déportés, Guy Faisant sest entretenu avec les gays et les lesbiennes. Il acceptait leur présence lors de la cérémonie à la seule condition quils enlèvent tout signe distinctif. Devant leur refus de retirer les triangles roses, ils nont pas été autorisés à participer au recueillement collectif. Parmi les autorités présentes, le maire de Rennes, les parlementaires et les représentants de tous les partis politiques, aucun na souhaité sexprimer. Seul Eric Berroche, conseiller municipal communiste, a regretté cette situation. Interrogé par Têtu, Claude Guéant, préfet de région et dIlle-et-Vilaine, très tendu, affirmait navoir reçu aucune consigne particulière de la part du ministère des anciens combattants. Il sen remettait au comité dorganisation et ajoutait, visiblement agacé: "Je nai reçu aucun signe des autorités municipales rennaises". A lissue de la cérémonie officielle, les gays et les lesbiennes ont pu déposer une gerbe et prononcer un discours en présence de la presse et des télévisions locales France 3, TV Rennes et M6. Une dizaine danciens déportés, essentiellement des femmes, ont tenu à rester sassocier à cet hommage.
A Marseille, mobilisation relativement modeste des gays et des lesbiennes pour la cérémonie du souvenir de la déportation : une douzaine de personnes issues de Mémoire des sexualités, de la Lesbian and Gay Pride Marseille (triangles roses) et du Centre évolutif Lilith (triangles roses et noirs). Le père Vassiliev, au cours de la cérémonie officielle, a inclus les homosexuels dans sa prière pour les déportés. Comme convenu, les associations ont pu déposer une gerbe après la commémoration. Sans micro et au milieu de quelques discussions indifférentes, Christian de Leusse, président de Mémoire des sexualités, a prononcé quelques mots sur les récentes recherches effectuées sur la déportation des homosexuels. Notons une présence plus importante que les années précédentes de personnes à cette cérémonie "de deuxième ordre": parmi elles, des anciens déportés, des lycéens, des élus comme Michel Bourgat, adjoint au maire de Marseille, Annick Boët, conseillère municipale (PC), Lisette Narducci, maire des 2e et 3e arrondissements (PS), Jean-Marc Coppola, vice-président du conseil régional (PC), Marie-Arlette Carlotti, députée européenne et conseillère générale des Bouches-du-Rhône (PS), Robert Bret, sénateur (PC), ainsi quAlain Caraplis, chef du protocole de la ville de Marseille. Par des mots très touchants, Victor Algazi, ancien déporté et secrétaire de lAmicale dAuschwitz, a exprimé son soutien aux représentants des associations gay et lesbiennes, en rapprochant la honte et la difficulté à témoigner que chacun a connues après son retour des camps et le silence qui se brise peu à peu autour de la déportation homosexuelle.
A Toulouse, à l'appel de l'association Gelem, une cinquantaine de personnes dont d'autres associations, Jules & Julie, le Bagdam Espace, la Maison des homosexualités, la Maison des homosocialités et Act Up, ont assisté à la cérémonie officielle. Chacun portait un triangle rose ou noir. A Toulouse, les gays et lesbiennes ne déposent plus de gerbe depuis qu'ils ont obtenu, il y a quelques années, que le discours des associations d'anciens déportés ne citent pas une communauté en particulier, ou sinon toutes. Ce discours neutre satisfait toutes les parties en présence et, cette année, il a été très réactif face aux derniers événements politiques.
A Montpellier, grande satisfaction pour les 80 gays et les lesbiennes à la cérémonie de la Journée nationale du souvenir de la Déportation. Parmi ces derniers, on notait la présence du Collectif contre l'homophobie, la Lesbian & Gay Pride, Angel, Ursus Sud, l'Attroupement des Lopettes Insurrectionnelles/Ils, l'Eglise MCC, Sida Info Service, Aides, le Chantier, ou encore des personnalités telles Jean-Paul Montanari, qui arborait son badge frappé d'un triangle rose acheté vingt ans plus tôt à Londres, et d'anciens militants du GLH. La politique de la main tendue à la préfecture de l'Hérault finit par porter ses fruits. Non pas que le préfet accepte les propositions d'intégration des associations gay et lesbiennes lors de la cérémonie officielle, mais plutôt que cette situation de rejet des autorités crée un élan de sympathie de la part de beaucoup d'élus qui sont restés au dépôt de gerbe, en forme de triangle rose, à l'issue de la cérémonie officielle. Monique Pétard, conseillère régionale de l'Hérault, a déclaré qu'elle proposerait "sans tarder que les associations gay et lesbiennes soient pleinement intégrées aux cérémonies officielles." Réaction bouleversante aussi d'un rescapé du camp de Buchenwald, Albert Simon, âgé de 77 ans, qui a tenu à redire "qu'il était contre l'homosexualité", expliquant que sa culture ne lui permettait pas de l'envisager mais qu'en revanche, il n'oublierait jamais le visage, à son réveil, de celui qui lui a sauvé la vie en prenant soin de lui alors qu'il était agonisant: "C'était le visage d'Herbert, et je me souviens parfaitement avoir remarqué tout de suite le triangle rose qu'il portait."
Serge Dassault, maire de Corbeil-Essonnes, présidant la cérémonie de la journée de la déportation dans sa ville, a souligné que "cette journée a été instituée pour rappeler l'horreur des camps de concentration, dans lesquels plusieurs millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts parce qu'ils refusaient la dictature ou qu'ils étaient juifs, homosexuels ou tziganes". Propos étonnants de la part du propriétaire de "Valeurs actuelles", qu'on ne peut pas considérer comme particulièrement homophile.
A Paris (voir photos) enfin, six ministres, au lieu d'un seul prévu, ont participé dimanche à Paris à la Journée nationale de la Déportation, entre les deux tours de l'élection présidentielle. Le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, Jacques Floch, devait représenter seul le gouvernement pour cette double cérémonie qui a réuni plusieurs milliers de personnes au Mémorial du Martyr Juif inconnu puis au Mémorial de la Déportation. En fait, il a été accompagné du ministre de l'intérieur, Daniel Vaillant, de la secrétaire d'Etat au logement, Marie-Noëlle Lienemann, du ministre délégué à la santé, Bernard Kouchner, de la ministre de la culture, Catherine Tasca, et du ministre de l'enseignement professionnel, Jean-Luc Mélenchon. Simone Weil, ancienne ministre de la santé, présidente de la fondation de la mémoire de la Shoah et membre du Conseil constitutionnel, a également été associée aux cérémonies. "Qu'on se serve des leçons de l'Histoire, car sans mémoire on perd ses repères et on fait des bêtises", a déclaré le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, pour qui "cette année, le poids de l'Histoire et sa force nous donnent le chemin à suivre". Après les dépôts de gerbes officiels, plusieurs centaines de personnes portant des triangles roses sont entrées dans le Mémorial. Plusieurs ministres, dont Jacques Floch, ainsi que Bertrand Delanoë et Jean-Luc Romero [et Noël Mamère dans le public, NdW], ont assisté au dépôt de gerbe par les associations homosexuelles, au son des voix du chSur gay de Paris, Melo'Men.
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