actualité de la répression dans le monde - septembre 2001
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26 septembre 2001 - Tetu.com
Le Conseil de l'Europe déplore les discriminations à l'encontre des homosexuels
Le 21 septembre, dans une déclaration qualifiée d'"historique" par l'association ILGA (International Lesbian and Gay Association), le Conseil des ministres du Conseil de l'Europe a déploré l'existence de discriminations et de violence à l'encontre des gays, des lesbiennes et des bisexuels en Europe.
Cette déclaration constitue une réponse à une Recommandation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur la situation des gays et des lesbiennes en Europe, dans laquelle elle demandait au Conseil des ministres d'appeler les Etats-membres à appliquer 11 principes, dont le même âge de consentement pour les relations sexuelles homo- et hétérosexuelles, les partenariats enregistrés, l'abrogation des lois discriminatoires et la mise en place d'une législation anti-discrimination.
Le Conseil des ministres est l'exécutif du Conseil de l'Europe. Il regroupe les ministres des Affaires étrangères de 43 pays européens, représentant une population totale de plus de 800 millions de personnes. Cette déclaration est la première en 50 ans d'existence soutenant les homosexuels. L'ILGA sur la toile: http://www.ilgaeurope.org/
24 septembre 2001 - South Florida Sun-Sentinel (USA)
Search On for Gay Holocaust Survivors
It's a mystery story, a heartbreaking quest, say those who are searching. Time is running out.
Still, they keep looking. Maybe there are just a few more somewhere, unaware they have the right to some compensation for their pain or too afraid to step forward.
Maybe one is eating a snack or playing cards right now at a retirement condo or nursing home in South Florida, home to one of the largest Holocaust survivor populations in the world.
"We don't know where they are or who they are. But my gut feeling is there are a few more out there," said Gerard Koskovich, who is part of the Pink Triangle Coalition, an international consortium searching for gays and lesbians who were persecuted by the Nazis.
"We feel a moral obligation not only to bring some financial relief to these survivors, but to bring honor to them, " said Koskovich, an editor and gay and lesbian staff liaison for the American Society on Aging in San Francisco.
Although reparation programs for Nazi victims have existed since the 1950s, a 1998 $1.25 billion settlement with Swiss banks marked the first time homosexuals became entitled to financial compensation. Gays and lesbians also were named in the 1999 German Forced Labour Compensation Programme offered by the German government.
Homosexuals, gypsies, Jehovah's Witnesses or the disabled who performed forced labor or were persecuted by the Nazis could each receive up to $1,000 -- or in some cases more, if they fall under other sections of the Holocaust Victim Assets Litigation. Those who were denied entry to Switzerland or later expelled from the country also can apply.
Scholars think between 5,000 and 15,000 gay men were sent to concentration camps, where about 60 percent of them died. Lesbians also were targets of Nazi persecution, but usually were not incarcerated.
Among the survivors, only about 20 have come forward to apply for compensation, none of them from the United States. The deadline for applications under both the Swiss and German programs is Dec. 31.
"We are stepping up outreach efforts now," said Audrey Cash, a field office coordinator with the International Organization for Migration, which is handling the Swiss program for North America and working with the German program. "A lot of people forget homosexuals also were persecuted by the Nazi regime."
Joan Ensink, director of senior programs for Ruth Rales Jewish Family Service in Boca Raton, says her organization would be happy to help. Ruth Rales started the Open Door, South Florida's first support group for gay and lesbian seniors, three years ago and now draws about 50 to 70 seniors to its monthly meetings.
Ensink said one of them, a gay man in his 80s now traveling in Europe, is a Jewish Holocaust survivor, although she doesn't know if he was arrested because of his religious background or sexual orientation.
"I wonder if people in our group will know of others," she said. "I'm sure there will be some who won't want to come forward. Many of the oldest old are still in the closet."
Given their experience 60 years ago, Koskovich thinks it's remarkable any homosexual victims would apply. While organizations formed immediately following World War II to support Jewish survivors, homosexuality remained illegal in Germany until 1969 and was not tolerated in America during the post-war McCarthy era.
The Nazis forced gay concentration camp prisoners to wear the pink triangle, from which the advocacy coalition takes its name, in hopes their fellow Jewish inmates would shun them. Homosexuals were labeled genetically inferior by the Third Reich.
"The courage it takes for them to come forward is quite astonishing. You can imagine that after having been put in a concentration camp for being a gay man, you would have every reason to decide a life of keeping quiet about it was a good idea," Koskovich said.
How many more homosexual survivors are still alive is uncertain. Many of today's Jewish survivors were children in the camps. But homosexuals usually were adults when arrested, so today the youngest are in their mid-80s.
And those still living may never come forward. The Holocaust Documentation Center in Miami has talked to thousands of survivors, taken their oral testimonies or referred them to reparation programs.
"But we've never done any specific work with homosexuals -- not because we avoided it, but because no one ever has come forward," said center vice president Rita Hofrichter, herself a survivor. "Yet they were victims, just as any other group selected by Hitler for persecution."
Staff Writer Diane Lade can be reached at
Copyright (c) 2001, South Florida Sun-Sentinel
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21 septembre 2001 - Tetu.com
Les victimes homosexuelles des nazis appelées à se faire connaître
Les homosexuels, victimes des persécutions sous le régime nazi, sont appelés à se faire enregistrer auprès de l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Ces victimes ont jusqu'au 31 décembre 2001 pour se faire connaître auprès de l'OIM. Sont concernés les homosexuels qui ont été contraints de travailler dans des camps, dans des entreprises allemandes ou suisses ou des filiales allemandes de compagnies suisses, ceux qui ont été refoulés en tentant de se réfugier en Suisse, et ceux qui ont subi de mauvais traitements en tant que réfugiés, soit qu'ils aient subi des violences, soit qu'ils aient été détenus ou déportés. Les héritiers des victimes décédées sont habilités à réclamer des compensations si leur parent est mort après le 15 février 1999. Les indemnisations seront tirées du fonds de 1,25 milliard de dollars attribué par les tribunaux américains aux victimes de l'Holocauste qui avaient intenté des actions en justice à l'encontre des banques suisses, ainsi que de la fondation allemande "Souvenir, responsabilité et avenir". Celle-ci est dotée de 10 milliards de DM (5,12 milliards d'euros) auquel ont contribué à égalité l'État allemand et les entreprises allemandes.
L'OIM lance une campagne d'information pour retrouver ces victimes survivantes, persécutées par les nazis en raison de leur homosexualité, et souvent difficiles à localiser car elles hésitent à se faire connaître. L'OIM compte sur le soutien des organisations d'homosexuel(le)s en Allemagne, mais aussi au niveau international, pour entrer en contact avec les victimes dont certaines ont trouvé refuge dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, au Canada et en Australie. Les victimes ou leurs héritiers doivent s'adresser à l'IOM/HVAP, 17 route des Morillons, P.O. BOX 71, 1211 Genève 19, Suisse (avec AFP).
19 septembre 2001 - Tetu.com
Procès des homosexuels égyptiens : première condamnation
Mahmoud Abdel Fatah, 17 ans, prévenu mineur accusé d'homosexualité dans le cadre du procès impliquant 52 autres Égyptiens a été condamné mardi 18 septembre à trois ans de prison ferme et une période probatoire similaire par le tribunal correctionnel pour mineurs du Caire.
Cette décision de la Cour serait basée sur les confessions du prévenu lors des interrogatoires. Une accusation antérieure de "mépris des religions" n'a pas été retenue contre le jeune homme qui a la possibilité de faire appel. L'accusé avait été arrêté avec 52 autres hommes le 11 mai au Caire mais son cas a été dissocié du fait de son âge. Le tribunal correctionnel de la Haute Cour de sûreté de l'État poursuivra aujourd'hui le procès des 52 autres prévenus. Deux d'entre eux sont accusés, outre de pratiques homosexuelles, "d'exploiter la religion musulmane pour propager des idées extrémistes, d'introduire des modifications aux versets du Coran afin de mépriser les religions monothéistes et le prophète Mahomet, d'inventer un mode de prière différent de la prière musulmane", selon l'acte d'accusation.
Les 50 autres accusés sont poursuivis pour avoir fait "des pratiques homosexuelles un principe fondamental de leur groupe, afin de créer des dissensions sociales, et de s'être adonnés à la débauche avec des hommes". L'homosexualité ne figure pas parmi les crimes sexuels évoqués explicitement par la loi égyptienne, fondée sur la charia (loi islamique), mais plusieurs législations incriminant les pratiques portant atteinte aux moeurs peuvent s'appliquer à l'homosexualité, à condition que de tels actes soient prouvés (avec AFP).