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Le N°2 du Front national estime que le rapport Rousso sur le négationnisme à Lyon III est partial. "Il n'y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions du procès de Nuremberg", affirme-t-il.
Bruno Gollnisch, délégué général du Front national (FN) et numéro 2 du parti d'extrême droite, a réagi, lundi 11 octobre à Lyon, lors d'une conférence de presse, à la remise du rapport d'Henry Rousso sur le négationnisme à l'université Lyon III. Bruno Gollnisch a notamment déclaré qu'il n'y a "plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions du procès de Nuremberg".
"Je ne remets pas en cause l'existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l'existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer", a-t-il indiqué.
"Police de la pensée"
Bruno Gollnisch, qui est professeur de langue et de civilisation japonaise à Lyon III, a ajouté qu'il ne savait pas s'il "sera chassé de sa chaire pour cette phrase ou mis en prison mais" il "l'assume".
Qualifiant le rapport Rousso de "police de la pensée", il a estimé qu'il "y a des intérêts considérables à nier ce débat. C'est l'intérêt de l'Etat d'Israël dans les discussions sur les réparations qui sont sans fin".
Sur l'auteur lui-même, Bruno Gollnisch a estimé qu'il s'agit d'un "historien engagé.
C'est une personnalité juive, une personnalité estimable, mais sa neutralité n'est pas assurée".
Abonné à la revue de Plantin
Continuant sur sa lancée, Bruno Gollnisch a ensuite raconté ses liens avec Jean-Plantin, auteur d'une thèse et d'un mémoire révisionniste à Lyon-III, et qui continue, malgré des condamnations judiciaires, à éditer des revues révisionnistes. "Je ne connaissais pas ce garçon lorsqu'il est entré à Lyon-III, a-t-il indiqué. Mais quand j'ai eu connaissance de ces travaux, je me suis abonné à sa revue et je l'ai invité à déjeuner au conseil régional".
Un conseiller régional (FN) de Rhône-Alpes, Albert Rousset, a, enfin, donné son "avis sur les chambres à gaz". "Il faut faire la différence entre la mémoire vécue et la mémoire rapportée. Moi, j'ai vu les chambres à gaz, je les ai même utilisées. Elles ont servi à désinfecter des milliers de prisonniers, pouilleux ou atteint du typhus", a-t-il déclaré.
NOUVELOBS.COM | 12.10.04 | 16:59
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