actualité de la répression dans le monde - mars 2005
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18 mars 2005 - France Gaie et Lesbienne
Reconnaissance officielle de la déportation homosexuelle
Suite à l'appel lancé le 7 janvier par la Fédération française des Centres gais & lesbiens et de leurs Membres associés (qui regroupent 138 organisations et 2.546 militant/es lesbiennes, gaies, bi et trans), les signataires demandent à l'État, aux élu/es et aux associations de déporté/es de laisser une place au souvenir de la déportation homosexuelle dans les commémorations de la déportation.
Lors de la cinquantième Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation , le dimanche 25 avril 2004, la nation n'a pas montré en tous lieux le même visage aux associations qui portent le souvenir de la déportation homosexuelle. À Paris, Marseille, Biarritz, Le Mans, Lyon ou Bordeaux, les autorités préfectorales et municipales et les associations de déporté/es les ont officiellement invitées, les autorisant parfois à participer au dépôt de la gerbe unique (Marseille) ou à déposer une gerbe distincte au milieu de la cérémonie officielle (Le Mans). En revanche, à Grenoble, Lille, Montpellier, Nîmes, Orléans ou Reims, elles les ont peu ou prou mises à l'écart : fanfare militaire lancée en pleine minute de silence (Lille), menace de garde à vue (Montpellier), interdiction de tout dépôt de gerbe (Grenoble)... Les autorités préfectorales qui ont pris part à ces manifestations d'homophobie ont pu s'y sentir encouragées par la circulaire du 8 avril 2004, qui observe un silence sibyllin sur la déportation homosexuelle, alors que les recommandations gouvernementales des 9 avril 2001, 27 février 2002 et 23 avril 2003 mentionnaient explicitement que les associations qui portent le souvenir de cette déportation "peuvent se joindre à l'hommage que la France rend chaque année aux victimes du nazisme" et "déposer une gerbe" .
Le 11 mars, les signataires ont rencontré le ministère délégué aux anciens combattants afin de signaler ces dérapages et de préparer au mieux la prochaine Journée du souvenir, le dimanche 24 avril prochain. Ils ont évoqué
la préparation des cérémonies,
la participation à ces cérémonies,
le message lu puis
la gerbe déposée au cours de ces cérémonies,
le site Internet de la Mission du soixantième anniversaire de la libération des camps,
les recherches sur la déportation homosexuelle et enfin
le concours national de la résistance et de la déportation.
Les signataires ont souhaité que les préfet/es et les directeurs départementaux de l'ONAC (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) informent les associations qui portent le souvenir de la déportation homosexuelle des décisions prises lors des réunions de préparation des cérémonies, puis relaient leurs éventuelles propositions au cours des réunions suivantes. Le ministère délégué s'est engagé à étudier ce souhait et a invité ces associations à se rapprocher des directeurs départementaux de l'ONAC.
Les signataires ont expressément demandé que le ministre délégué, Monsieur Hamlaoui Mékachéra, adresse aux préfet/es une circulaire qui mentionne explicitement que les associations qui portent le souvenir de la déportation homosexuelle peuvent se joindre à l'hommage que la France rend chaque année aux victimes du nazisme. Le ministère délégué s'est engagé à étudier cette demande. Les signataires ont également souhaité que les directeurs départementaux de l'ONAC invitent officiellement ces associations aux cérémonies. Le ministère délégué s'est engagé à étudier ce souhait mais a invité ces associations à vérifier que leur objet social évoquait le souvenir de la déportation homosexuelle.
Les signataires ont rappelé que les noms des camps étaient souvent énoncés un par un au cours des cérémonies. Ils ont donc estimé qu'il n'était pas hors de proportion d'énoncer également les motifs de déportation dans le message lu au cours de ces cérémonies, afin de faire acte de mémoire et de pédagogie (aux termes de la loi du 14 avril 1954 qui institue la Journée du souvenir en disposant que les "cérémonies officielles évoqueront le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration" ). Le ministère délégué a exprimé sa compréhension mais a invité les signataires à évoquer ce souhait avec les associations de déporté/es.
Le ministère a confirmé qu'à partir du moment où elles ne troublent pas l'ordre public, les associations qui portent le souvenir de la déportation homosexuelle peuvent comme tout/e citoyen/ne, à Grenoble, Montpellier ou ailleurs, déposer une gerbe après les cérémonies officielles (c'est-à-dire après le départ des militaires à l'issue de ces cérémonies). Les signataires ont pris note de cette confirmation mais ont précisé qu'ils considéraient le dépôt d'une gerbe distincte comme un pis-aller et qu'ils souhaitaient que ces associations puissent participer au financement et au dépôt de la gerbe unique, au cours de la cérémonie officielle, conformément aux recommandations gouvernementales du 23 avril 2003. Le ministère a renouvelé cet accord de principe mais a invité les signataires à évoquer ce souhait avec les associations de déporté/es.
Les signataires ont regretté que la mémoire de l'ensemble des déporté/es ne soit toujours pas un acquis, comme ils ont pu le constater à l'occasion du dernier anniversaire de la libération d'Auschwitz. Le 27 janvier, la France commençait à célébrer la mémoire de la déportation, mais le site Internet de la "Mission du soixantième anniversaire de la libération des camps et de la fin de la Deuxième Guerre mondiale" ne mentionnait aucune occurrence des termes "homosexuel/le/s" , "noir/e/s" ou "rom/s" (alors notamment qu'un rapport du colonel Claude Mercier publié le 15 novembre 2001 par la Fondation pour la mémoire de la déportation établit qu'au moins 210 personnes parties de France ont été déportées pour homosexualité durant la Seconde Guerre mondiale, dont 206 parties d'Alsace et de Moselle). Les signataires ont demandé que ce site intègre des références au rapport Mercier et au discours du Premier ministre du 26 avril 2001 (par lequel l'État reconnaissait, pour la première fois, la déportation homosexuelle). Le secrétaire général de la Mission a indiqué que son site avait vocation à rendre compte des cérémonies effectuées en 2005, mais s'est engagé à étudier cette demande d'ici le 24 avril.
Les signataires ont rappelé les difficultés signalées par le colonel Mercier dans ses tentatives d'accès à "toutes les archives du monde combattant comme des Archives de France" . Ils ont demandé que l'État ouvre toutes ses archives afin de faire entière lumière sur les persécutions dont les homosexuel/les ont été victimes, durant la Seconde Guerre mondiale, sur l'ensemble du territoire national. Ils ont demandé au ministère délégué de commander une étude en ce sens qui exploite notamment ces archives et, suivant le souhait du colonel Mercier, "les archives départementales des trois départements annexés, comme les archives allemandes situées à Coblence". Le ministère délégué a pris note de ces demandes et invité les signataires à les évoquer, pour ce qui concerne la déportation, avec la Fondation pour la mémoire de la déportation.
Les signataires ont enfin souhaité que le thème retenu pour le concours national de la résistance et de la déportation, qui joue un rôle central dans la perpétuation de la mémoire auprès de la jeunesse, puisse porter en 2006-2007 sur la résistance et sur la déportation des personnes homosexuelles. Le ministère délégué a pris note de ce souhait et invité les signataires à l'évoquer avec les fondations organisatrices du concours, la Fondation de la résistance et la Fondation pour la mémoire de la déportation.
Après trois heures d'une discussion franche et cordiale, la délégation des signataires (deux secrétaires nationaux de la Fédération des CGL, Matthieu Chaimbault et David Auerbach, et le président du Collectif contre l'homophobie, Hussein Bourgi), ainsi que les représentant/es du ministère délégué (notamment le secrétaire général de la Mission du soixantième anniversaire de la libération des camps et de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, conseiller du ministre, et la conseillère technique chargée des questions de mémoire), sont convenus de se retrouver d'ici fin mars.
Une association représentant les évêques de France vient de réussir avec la complicité de la justice à faire condamner très sévèrement et à censurer des marchands de fringues qui avaient eu l'excellente idée de demander à un photographe de talent une parodie de la fameuse "Cène" de Léonard de Vinci (...) "Cette image constitue un acte d'intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds des croyances intimes (...) Il s'agit d'une injure faite aux catholiques." Merde alors ! Ces mêmes catholiques qui, eux, sans être poursuivis le moins du monde, nous infligent tous les jours, grâce à la connivence des médias, l'image de leur gourou baveux, gâteux et méchant comme une teigne ! La vue de ce dégoûtant vieillard est pourtant "un acte d'intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds de mes croyances intimes !"
Turquie : "Mein Kampf", le livre programme d'Adolf Hitler, est un succès de librairie
Le livre programme d'Adolf Hitler, parmi les meilleurs ventes depuis plusieurs semaines en Turquie arrive cette semaine en quatrième position des meilleures ventes. Depuis janvier, 50.000 exemplaires ont été vendus.
" Mein Kampf", d'Adolf Hitler, depuis plusieurs semaines au palmarès des meilleurs ventes des libraires turcs, se classe cette semaine au quatrième rang des meilleures ventes, selon le libraire D&R. Publié pour la première fois en turc en 1939, "Mein Kampf" provoque un engouement qui s'explique, selon les spécialistes, par son prix bas aussi bien que par une poussée nationaliste. Depuis janvier, l'ouvrage programmatique s'est vendu à près de 50.000 exemplaires. Ecrit en prison en 1925, "Mon combat" a pour la première fois été traduit en turc et publié en 1939, dans un pays déchiré par une lutte d'influence entre l'Allemagne nazie et les alliés.
"Mein Kampf était un best-seller caché, nous l'avons sorti du placard pour des raisons commerciales", explique Oguz Tektas des éditions Manifesto, qui tient à préciser que son entreprise n'avait d'autre motif que de "gagner de l'argent".
Publié et vendu librement au cours des années par une douzaine d'éditeurs, il se vendait à moins de 20.000 exemplaires par an pour environ 20 nouvelles livres turques (YTL - 11,6 euros) alors que la nouvelle édition est mise en vente à 5,90 YTL (3,4 euros).
"Ce livre, qui n'a pas le moindre lot d'humanité, semble malheureusement être pris au sérieux ici", déplore le politologue Dogu Ergil, interrogé par un journal turc.
Recrudescence de l'antisémitisme
Selon lui, l'engouement pour "Mein Kampf" dans ce pays à forte majorité musulmane s'explique notamment par une recrudescence de l'antisémitisme et de l'anti-américanisme nourris par l'occupation de l'Irak et les violences contre les Palestiniens.
"Le nazisme enterré dans les oubliettes de l'histoire en Europe a commencé à apparaître chez nous", regrette le professeur Ergil.
Contrairement à ce que laissent penser les ventes, la Turquie n'a jamais été un pays antisémite. De tout temps, l'Empire ottoman, puis la République Turque furent les protecteurs des juifs chassés d'Europe par les différents pogroms et le génocide nazi.
Silvyo Ovadya, le chef de la communauté juive de Turquie, qui compte 22.000 membres sur une population de 71 millions, se déclare "irrité" par cet intérêt soudain pour un livre qui jette les bases d'une politique raciste et antisémite et s'étonne du "fait qu'un livre de 500 pages puisse être publié à aussi bas prix".
Il dit avoir fait part de ses préoccupations aux maisons d'éditions qui ne l'ont pas écouté. En novembre 2003, deux synagogues stambouliotes avaient été la cibles d'attentats islamistes qui avaient fait 25 morts et des centaines de blessés.
NOUVELOBS.COM | 16.03.05 |. Toutes les infos sur le NouvelObs.com
Israël : les victimes homosexuelles du nazisme honorées à Jérusalem
Pour Sa'ar Netanel, conseiller municipal de Jérusalem, « le peuple juif a une obligation morale de commémorer toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale ». C'est pourquoi, lorsqu'il s'est aperçu que les homosexuels n'étaient pas mentionnés par le nouveau mémorial Yad Vashem, inauguré hier après-midi à Jérusalem, il s'est rapproché de la direction. « L'État d'Israël devrait être le premier pays au monde à mentionner toutes les victimes », estime-t-il, cité par le quotidien Haaretz . Il a, semble-t-il, convaincu Avner Shalev, président du directoire de Yad Vashem. « Les juifs n'étaient en effet pas les seules victimes du régime nazi, mais ils formaient le seul groupe que les Nazis aspiraient à éradiquer, lui a-t-il répondu . Il est clair qu'en traitant de l'Holocauste, nous abordons le contexte et différents autres sujets liés, parmi lesquels celui des autres victimes. Par conséquent, le nouveau musée présentera le sujet des autres victimes, y compris les victimes homosexuelles, du régime nazi. »
Etats-Unis : la Californie ne peut pas interdire le mariage des couples gays
Lundi 14 mars, le juge californien Richard Kramer a décidé que la loi de 2000 qui n'autorise les mariages qu'entre personnes de sexes différents était contraire au principe d'égalité garanti par la constitution.
Au-delà de l'avancée juridique, le raisonnement est très intéressant. Le juge considère d'abord que l'État ne peut pas justifier la loi en soutenant que le mariage hétérosexuel est ancré dans la tradition : cet argument avait été invoqué pour soutenir l'interdiction des mariages interraciaux, et doit donc être écarté.
Il répond ensuite à un argument assez original avancé par l'État : le mariage pourrait être réservé aux hétérosexuels, car les homosexuels ont déjà accès en Californie à un statut qui leur confère presque la totalité des droits attachés au mariage. Le juge se fonde alors sur la décision historique de la Cour suprême qui a mis fin à l'apartheid en 1954, et qui précise que « séparé ne peut jamais signifier égal ». Le juge précise alors que cette analyse aurait été suffisante pour déclarer la loi inconstitutionnelle, mais il souhaite aller plus loin. Selon lui, la loi qui interdit le mariage aux homosexuels est une discrimination fondée non seulement sur l'orientation sexuelle, mais aussi sur le sexe, car la personne ne peut pas choisir le sexe de son partenaire. Un raisonnement inauguré par la cour suprême de Hawaii en 1993, mais plus repris depuis.
Cette décision valide a posteriori l'interprétation qui avait été faite en février 2004 par Gavin Newsom, le maire de San Francisco. Mais dans un État de droit, le maire ne peut pas décider d'écarter une loi qu'il considère inconstitutionnelle et la Cour suprême de Californie avait annulé le12 août 2004 les mariages de couples du même sexe célébrés par Gavin Newsom.
Hier, à l'annonce de la décision, des centaines de gays et de lesbiennes ont déferlé dans le quartier gay de Castro pour fêter la victoire.
« La décision d'aujourd'hui est une victoire historique, s'est félicitée auprès de l'AFP Jenny Pizer , de Lambda Legal . Le tribunal a reconnu que les couples de même sexe n'étaient pas traités de manière égalitaire par la loi actuelle. Le juge a admis que ces couples, ces familles avaient les mêmes droits que n'importe qui d'autre. »
Les adversaires du mariage des couples homosexuels ont déjà annoncé leur intention de redoubler d'efforts pour obtenir que son interdiction soit mentionnée dans la constitution de l'État.
La Cène interdite en pub : la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) dénonce un retour à l'ordre religieux
La Ligue des droits de l'homme dénonce "le retour de l'ordre religieux" après la décision de la justice d'interdire l'affichage d'une publicité des créateurs de mode Marithé et François Girbaud qui présentait une libre interprétation de "La Cène" de Léonard de Vinci (voir photo ci-dessous).
La Ligue des droits de l'homme (LDH) a dénoncé vendredi 11 mars "le retour de l'ordre religieux" après la décision de la justice d'interdire l'affichage d'une publicité des créateurs de mode Marithé et François Girbaud qui présentait une libre interprétation de "La Cène" de Léonard de Vinci.
"Cette décision d'interdiction est une scandaleuse régression", a dit la LDH dans un communiqué intitulé "la LDH dénonce le retour de l'ordre religieux". Elle a précisé qu'elle "interviendra en appel aux côtés des publicitaires".
Pour elle, le jugement restaure "le délit de blasphème" et signe "le retour de l'inquisition".
"Cette décision est donc une atteinte délibérément disproportionnée à la liberté d'expression de la publicité, laquelle ne devrait avoir de comptes à rendre qu'aux artistes qu'elle pille pour vendre".
Injure
L'association Croyance et libertés, émanation de la Conférence des évêques de France, avait assigné les créateurs, l'agence de conseil en publicité Air Paris ainsi que l'annonceur, responsable de la diffusion de la publicité, devant le TGI pour injure visant un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion déterminée, en l'occurrence le catholicisme.
L'affaire avait déjà été évoquée lors d'une précédente audience, le 25 février, mais avait été renvoyée car l'assignation de l'association ne visait pas explicitement le diffuseur de la campagne, seul à même d'exécuter une mesure d'interdiction.
Dans leur nouvelle assignation étudiée le 10 mars par le tribunal, les évêques avaient limité le champ de leur demande d'interdiction. Alors qu'ils souhaitaient initialement l'interdiction de l'ensemble de la campagne publicitaire (presse, affichage), ils n'ont finalement demandé l'interdiction que d'une seule grande affiche mise en place, avenue Charles de Gaulle, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Jésus et ses apôtres en femme
Dans la publicité, les apôtres comme le personnage de Jésus sont des femmes habillées des vêtements de la marque, sur fond gris perle.
Un seul homme apparaît, torse nu et de dos, habillé d'un jean et entouré des bras de l'une des "apôtres".
L'association Croyance et libertés juge cette publicité indécente car elle constitue, du fait de son caractère "mercantile", "une blessure à l'égard d'un élément fondateur pour les catholiques", à savoir le dernier repas du Christ avant sa mort.
La représentante du parquet, Pauline Caby, n'a pas admis cet argument. "Interdire une affiche au seul motif qu'elle représente un épisode des Evangiles reviendrait à une censure de principe dont le caractère serait excessif", a-t-elle dit.
NOUVELOBS.COM | 11.03.05 |. Toutes les infos sur le NouvelObs.com
Un amour à taire : un téléfilm sur les persécutions des homosexuels sous le régime nazi
C’est un film difficile et rude sur un sujet resté longtemps tabou : les persécutions et la déportation des homosexuels pendant la dernière guerre mondiale. Un film pour comprendre l’incompréhensible.
Les producteurs François Aramburu et Pascal Fontanille ont longuement mûri leur projet. «C’était important d’expliquer aux gens comment ça s’est passé. » Ils se sont beaucoup inspirés de Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel (Calmann-Lévy, 1994), le récit de l’un de ces oubliés qui ont mis plus d’un demi-siècle pour obtenir la reconnaissance de la déportation des « triangles roses ». Ils ont également voulu rappeler que les lois qui ont criminalisé l’homosexualité, promulguées sous Vichy, sont restées en vigueur jusqu’en 1981.
Ce téléfilm réalisé par Christian Faure a été multiprimé au Festival de Luchon 2005 : Prix spécial du jury, Prix du public, meilleur scénario, jeune espoir féminin (Louise Monot), jeune espoir masculin (Nicolas Gob). Jérémie Rénier n’a pas été distingué, on le regrette pour ce magnifique acteur qui porte le film sur ses épaules.
Un amour à taire, une fiction sur les persécutions et la déportation des homosexuels pendant la seconde guerre mondiale.
Extrait de LE MONDE TÉLÉVISION/DIMANCHE 6-LUNDI 7 MARS 2005/ Texte de Armelle Cressard.
Cliquez ici pour voir la bande-annonce du téléfilm.