actualité de la répression dans le monde - mai 2005
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26 mai 2005 - C'est l'bouquet !
Mariage de Camille et Monica : transphobie ordinaire des institutions
Communiqué de C'est l'bouquet ! - 24 mai 2005
C'est l'bouquet ! balance depuis plusieurs semaines entre consternation et scandale devant les évolutions observées autour de la demande de mariage de Camille et Monica à Rueil (92). Qu'y voir d'autre que de la transphobie caractérisée ?
En effet, C'est l'bouquet ! qui lutte depuis sa création pour l'ouverture du mariage civil à tous les couples qui le souhaitent, s'est si souvent entendu répondre que le Code Civil Français ne permettait le mariage que pour des personnes dont l'état-civil correspondait à deux sexes différents, qu'il est "surprenant" de voir que cet argument ne tient plus pour Camille et Monica. Argument d'hypocrites bien entendu, puisqu'aucun texte du Code Civil ne le dit. Mais nous avions au moins la faiblesse de croire en la sincérité de ceux qui l'employaient.
Or, voilà que cet argument, tant de fois utilisé par les amis de M. Ollier, ne tient plus pour le maire de Rueil, qui se croit fondé à interdire le mariage à des personnes transexuelles et transgenre sans motif légal. Sous prétexte qu'un des deux partenaires n'a pas l'apparence censée correspondre à son sexe officiel, on lui refuse le droit de se marier. Pourtant, il est évident que si Monica souhaitait demain épouser un homme, on lui opposerait le fait qu'elle est un homme pour l'état-civil ; mais tandis qu'elle veut épouser une femme, on lui répond qu'elle a l'air d'une femme. En clair : elle est perdante à tous les coups ! On en fait une sous-citoyenne à qui le droit ne s'applique pas.
Comment appeler autrement que transphobie la situation où une loi qui vaut pour tout le monde ne vaut pas pour les transexuelLEs et les transgenre ? Pour C'est l'bouquet ! cette affaire confirme qu'il est urgent de mener une lutte sans merci contre la transphobie. C'est notamment pourquoi les dispositions adoptées par le Gouvernement pour lutter contre l'homophobie en décembre 2004 n'étaient ni suffisantes ni acceptables : elles ne faisaient pas même mention des discriminations dont sont victimes les transexuelLEs et les transgenre, alors qu'on voit comme le traitement qui leur est fait, en France, en 2005, s'apparente à des lois d'exception !
C'est l'bouquet ! tient à exprimer toute sa solidarité à l'égard du couple que forment Camille et Monica.
C'est l'bouquet ! appelle touTEs celles et ceux qui luttent pour l'égalité des droits à faire de même, à manifester publiquement leur soutien aux personnes discriminées et à protester avec la plus vive énergie auprès du maire de Rueil, M. Ollier, officier d'état civil qui ne respecte pas les lois qu'il vote à l'Assemblée nationale.
C'est l'bouquet ! appelle toutes celles et tous ceux que scandalise cette situation à répondre présentEs à l'appel d'Act up Paris, et à manifester devant toutes les mairies de France à l'occasion du 1er anniversaire de la célébration du mariage historique de Bègles.
Première journée mondiale contre l'homophobie : création d'un réseau national d'aide aux homosexuels agressés ou victimes de discrimination
Un réseau national vient d'être créé par une quinzaine d'associations, présidé par Jean-Bernard Geoffroy, avocat de Sébastien Nouchet, violemment agressé en 2004 à Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais).
« Il s'agit d'offrir le soutien moral des associations et le soutien juridique et judiciaire de professionnels du droit », explique maître Jean-Bernard Geoffroy.
Le Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations (Ravad) pourra aider à monter un dossier pour saisir la justice ou la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) mais également à régler un conflit à l'amiable, en toute confidentialité. Le Ravad vise aussi à mettre au jour les discriminations ordinaires comme le cas de cet élève de Perpignan, frappé et systématiquement traité de «tarlouze» depuis deux ans dans son lycée.
Le réseau est une fédération d'associations, parmi lesquelles figurent le Centre gai et lesbien, L'autre cercle, l'Ardhis, David et Jonathan, la Coordination interpride France ou Homosexualité et socialisme. Il disposera bientôt d'un numéro de téléphone et d'un site Internet. -- Paul Parant
Un colloque à Sciences Po- Paris, des tables rondes dans les lieux publics, des programmes spéciaux sur Pink TV : le mardi 17 mai est la première Journée mondiale contre l'homophobie. Lancée par les associations de défense des homosexuels, cette initiative, qui célèbre le quinzième anniversaire de la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de retirer l'homosexualité de la liste des maladies mentales, est soutenue par d'autres mouvements, telle la Ligue des droits de l'homme. "En France, on peut encore être insulté, agressé, discriminé dans son travail parce que l'on est homosexuel" , affirme le président de la Ligue, Michel Tubiana.
Dans son appel en faveur de cette Journée mondiale, l'universitaire Louis-Georges Tin, directeur du Dictionnaire de l'homophobie (Presses universitaires de France, 2003), rappelle que, dans le monde, au moins 80 Etats pénalisent l'homosexualité. C'est le cas de l'Algérie, du Sénégal, de l'Ethiopie, du Liban, de l'Arménie ou de la Bosnie. L'Ouganda prévoit des peines de prison à perpétuité et l'Arabie saoudite la peine de mort. Un rassemblement aura d'ailleurs lieu, mardi, à Paris, devant l'ambassade du Sénégal, pour demander l'abrogation des lois pénalisant l'homosexualité.
En France, l'homophobie reste, selon les associations, encore très prégnante. "Pour certains jeunes, le chemin est long, explique le psychologue Eric Verdier, auteur, avec Michel Dorais, d'un Petit manuel de gayrilla à l'usage des jeunes (H & 0 éditions) . Ils ne savent pas comment annoncer leur homosexualité, ils ne savent pas comment la vivre, et beaucoup ont le sentiment d'être dans une impasse. Les insultes homophobes, les moqueries et les remarques humiliantes sont encore très fréquentes."
Fondée en 1994, l'association SOS-Homophobie dresse tous les ans un état des lieux de l'homophobie. Au cours de l'année 2004, l'association a reçu près de 1 200 témoignages téléphoniques ou mails, dont plus de 80 % font état d'actes ou de paroles homophobes. Ils ont pour cadre en premier lieu le travail (22 % des témoignages), puis le voisinage et les lieux publics (11 %) et, enfin, la famille (8 %). Près de 15 % concernent des agressions physiques.
L'association vient de diffuser à plus de 30 000 exemplaires un guide pratique précisant ce qui peut être fait en cas d'agression, d'insulte ou de discrimination. "Nous intervenons depuis 2003 dans les établissements scolaires et nous nous apercevons qu'il y a encore beaucoup de travail à faire, remarque le président du mouvement, Ronan Rosec. L'homophobie est loin d'être éradiquée."
Sida Info Service, qui a mis en place deux lignes ouvertes, parvient au même constat : "Malgré quelques signes encourageants tels que les récentes avancées législatives ou les déclarations du président de la République condamnant les propos homophobes, l'actualité au quotidien montre combien l'homophobie reste un problème grave et récurrent dans la société française : agressions physiques allant parfois jusqu'au meurtre, violences verbales que beaucoup ont intégrées et vidées de leur sens premier." Sur la ligne Azur de Sida Info Service, près de la moitié des appels expriment un "mal-être" ou une "difficulté" liés à l'orientation sexuelle et 10 % des appelants évoquent des pulsions suicidaires.
Anne Chemin -- Article paru dans l'édition du 17.05.05.
Opposé à des régularisations massives de clandestins, qui provoqueraient selon lui un "appel d'air", le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin a présenté mercredi 11 mai son plan de lutte contre l'immigration irrégulière, qui prévoit notamment de renforcer les moyens de la police aux frontières et de modifier le code civil pour lutter contre les mariages forcés ou blancs.
Il est "hors de question" de procéder à des régularisations massives, comme en 1981 et 1997. Ces régularisations avaient, selon lui, provoqué "un appel d'air". "Nous avons besoin d'être extrêmement stricts et fermes", a-t-il insisté. Revenant sur la récente régularisation en Espagne de près de 700.000 étrangers, il a réaffirmé que les immigrants concernés "ne pourront pas venir travailler dans notre pays", puisqu'ils bénéficieront d'un titre de séjour exclusivement espagnol. Dans le cadre de son plan d'action, qui sera présenté jeudi en conseil des ministres, Dominique De Villepin propose une modification du code civil pour "renforcer le contrôle des transcriptions d'actes de mariage étrangers célébrés à l'étranger". "La transcription ne serait plus automatique (...) Le procureur ou son représentant entendra les conjoints séparément pour vérifier la réalité" de leur union.
Autre mesure du plan d'action: la mise en place de visas biométriques, qui permettent de déterminer le pays d'origine et la durée de séjour autorisée. Les consulats de Bamako (Mali), de Minsk (Bélarus) et de Colombo (Sri Lanka) sont déjà dotés de cet outil et ce système sera à terme généralisé. Dominique de Villepin propose par ailleurs la création d'une police de l'immigration. "Il ne s'agit pas de former une nouvelle police, mais de recentrer les travaux de la Police aux frontières sur la lutte contre l'immigration irrégulière", a-t-il noté. Ses effectifs vont être augmentés de 600 fonctionnaires en 2005 et 2006.
Egalement prévue, la création d'un service public de contrôle de l'immigration, d'un Office central de lutte contre le travail illégal, placé sous le contrôle de la gendarmerie, et de pôles départementaux. Enfin, le ministre de l'Intérieur a mis l'accent sur le renforcement de la coopération européenne et un meilleur contrôle des frontières.
Réactions
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) condamne les nouvelles mesures de Dominique de Villepin contre l'immigration clandestine, qui "ne résoudront rien" et font "des étrangers des boucs émissaires".
La LDH estime que le ministre de l'Intérieur "trompe les Français lorsqu'il soutient que la répression est une solution "humaine" et "efficace"", certaines mesures portant même "atteinte à des libertés" comme celle de se marier. Le plan d'action du ministre, selon la LDH, "officialise la chasse dont sont actuellement victimes les étrangers". "En agissant ainsi, le gouvernement fait de tous les étrangers des boucs émissaires au risque d'alimenter la xénophobie", poursuit la LDH. (Communiqué, mercredi 11 mai)
France Terre d'Asile estime que "le ministre de l'Intérieur sait bien que ses propositions ne résoudront rien, et qu'une fois de plus, ce sont les plus faibles qui feront les frais d'une opération de communication".
L'association estime par ailleurs que la publication prévue d'une liste de pays sûrs dont les ressortissants demandeurs d'asile feraient l'objet d'un examen prioritaire, "semble contraire à la Convention de Genève" et annonce son intention de saisir le Conseil d'Etat dès sa publication. (Communiqué, mercredi 11 mai)
Nicole Borvo , présidente du groupe communiste au Sénat, a exprimé "l'indignation et la perplexité" que lui inspire le plan dévoilé mercredi par le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin pour lutter contre l'immigration clandestine.
"L'objectif du ministre est d'augmenter toujours plus les reconduites à la frontière et de réduire les demandes d'asile, au détriment du respect des libertés les plus fondamentales", s'insurge la sénatrice de Paris. Pour elle, "la culture du chiffre en matière d'immigration clandestine a pour conséquence la multiplication des mauvais traitements des étrangers, aussi bien dans les centres de rétention que dans les zones d'attente". (Communiqué, mercredi 11 mai)
Malek Boutih , secrétaire national du PS chargé des questions de société, a estimé que les mesures présentées par Dominique de Villepin pour lutter contre l'immigration irrégulière "ne servent à rien". "En constatant qu'il y a 200.000 à 400.000 sans-papiers en France, le gouvernement reconnaît de fait que les lois votées en début de sa mandature sont un échec total. La gestion au cas par cas des sans-papiers pour régulariser une demande aussi importante est matériellement impossible et ne fera qu'apporter de l'injustice et de la désorganisation". Malek Boutih a ajouté que "cette méthode ne marchera pas. L'annonce de ces nouvelles mesures n'amène rien de nouveau et produira les mêmes résultats".
Il souhaite que "la France propose en matière d'immigration une nouvelle politique qui accepte officiellement l'entrée d'immigrés avec de vrais dispositifs d'accueil et d'insertion permettant aux pays de l'espace Schengen de mener une réelle politique de coopération avec les pays du Sud". (Communiqué, mercredi 11 mai)
Noël Mamère , le député Vert, a déclaré que les dispositions présentées par le ministre de l'intérieur Dominique de Villepin pour lutter contre l'immigration clandestine étaient "honteuses et scandaleuses". Dominique de Villepin "marche dans les traces de Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy", deux de ses prédécesseurs. "Je trouve les dispositions qu'il a prises honteuses et scandaleuses pour notre pays au moment même où l'Espagne vient de régulariser 600.000 personnes sans papiers", a-t-il ajouté. "Notre pays est en train de présenter l'immigré comme la figure de l'étranger qu'il faut soupçonner en permanence, du tricheur", a affirmé Noël Mamère, selon qui le gouvernement "est en train d'envoyer des signes à son électorat le plus conservateur". "Ce gouvernement n'a absolument rien compris au flux d'immigration et à ce que doit être une immigration bien contrôlée aujourd'hui, et prend le risque d'accélérer un petit peu plus la fracture sociale et les communautarismes qu'il prétend combattre", a-t-il conclu. NOUVELOBS.COM | 11.05.05.
L'Allemagne a inauguré mardi 10 mai à Berlin le Mémorial de l'Holocauste, à la mémoire des six millions de juifs exterminés par les nazis, le président de la chambre des députés, Wolfgang Thierse, exhortant les Allemands à observer toujours "une culture d'humanité et de tolérance".
Le Mémorial est "un lieu de mémoire aux victimes qui nous contraint maintenant et à l'avenir à une culture d'humanité, de reconnaissance et de tolérance dans une société, un pays, dans lequel nous pouvons vivre en tant qu'être humain sans peur d'être différent", a déclaré le social-démocrate, selon son discours écrit qui devait être prononcé devant un millier d'invités venus du monde entier.
Le Mémorial de l'Holocauste, composé de 2.711 stèles de béton gris anthracite de taille variable, est inauguré près de la Porte de Brandebourg au cœur historique de Berlin, deux jours après le soixantième anniversaire de la capitulation nazie.
Selon Wolfgang Thierse, ce monument "ne revendique aucun monopole du souvenir", et "n'est pas, comme beaucoup le craignent, le point final en pierre à notre confrontation publique avec notre histoire national-socialiste".
Il sert au contraire à transmettre aux générations futures l'épreuve vécue par une génération qui s'éteint, a-t-il dit. "Ce mémorial peut nous permettre à nous, contemporains et aux générations à venir, d'affronter avec l'esprit et le cœur cet événement inimaginable", a-t-il dit.
Larges de 95 centimètres et longues de 2,38 mètres, les stèles ont une hauteur variable pouvant atteindre jusqu'à 4,70 mètres et sont installées à 95 cm de distance les unes des autres. Ces dimensions n'ont pas de signification symbolique.
Sous une partie des stèles, un lieu d'information sur la Shoah, où les morts reçoivent un visage. Dans la pénombre de l'une des salles, les noms de chacune des victimes s'affichent un par un sur les murs. Leurs destins sont égrénés en allemand et en anglais. Il faudrait environ six ans, sept mois et 27 jours pour que le visiteur les entende tous.
A l'origine du Mémorial, un petit groupe de citoyens allemands emmenés par la journaliste berlinoise Lea Rosh, dont le grand-père maternel était juif mais qui a été élevée dans le protestantisme. Ils ont inlassablement plaidé la cause du monument depuis 17 ans.
Le 25 juin 1999, lors de l'avant-dernière séance du Bundestag à Bonn, précédant le déménagement de la plupart des organes gouvernementaux à Berlin, les députés allemands avaient donné leur aval au Mémorial, à une large majorité. NOUVELOBS.COM | 10.05.05.
Un tribunal suisse a rejeté une plainte déposée contre le groupe informatique IBM par une association de Tziganes qui lui reproche d'avoir contribué à l'extermination des Tziganes par les nazis, a indiqué mardi 3 mai l'avocat de l'association.
Le tribunal genevois a estimé que l'affaire était prescrite, a précisé Me Henri-Philippe Sambuc, qui représente la GIRCA (Gypsy International Compensation and Recognition Action). Il a annoncé qu'il allait faire appel de cette décision devant la cour d'appel de Genève.
Des cartes perforées
En 2001, la GIRCA a porté plainte contre IBM, lui reprochant d'avoir vendu au régime nazi des machines à cartes perforées. Celles-ci auraient permis aux recensements de 1933 et 1939 d'être extrêmement précis et auraient du même coup facilité la localisation des Juifs et des Tziganes. Elles auraient aussi permis de comptabiliser les détenus dans les camps.
En plus des six millions de victimes juives de l'Holocauste, les nazis ont exterminé au moins 600.000 Tziganes.
L'action de la GIRCA a été lancée après la publication de l'ouvrage "IBM et l'Holocauste", du journaliste américain Edwin Black (voir texte sur ce site).
La GIRCA, agissant au nom de cinq descendants de Tziganes victimes de l'Holocauste, réclame d'IBM une "réparation morale" et 20.000 dollars (15.500 euros) en dommages et intérêts pour chacun des plaignants.
IBM rejette les accusations
Elle a lancé son action en justice à Genève, car elle affirme qu'IBM gérait ses activités en Europe durant la guerre depuis un bureau genevois, la Suisse étant neutre.
IBM a toujours rejeté ces accusations, affirmant que sa filiale allemande avait été confisquée par les nazis et que la maison-mère du groupe n'était en rien responsable de la manière dont ses machines à cartes perforées étaient utilisées.
La GIRCA affirme au contraire qu'IBM a maintenu des contacts avec sa filiale et ses clients en Allemagne malgré la prise de contrôle de sa filiale.
Une simple "antenne"
En 2003, le tribunal de première instance de Genève avait estimé qu'il ne pouvait assigner IBM en justice à Genève parce que la société ne disposait dans cette ville que d'une simple "antenne". Mais la Cour d'appel de Genève avait décrété en juin 2004 que la justice genevoise était bien compétente dans cette affaire.
Les archives genevoises ont montré que dès 1936, IBM avait créé à Genève un établissement, non enregistré au registre du commerce, sous le nom de "IBM-New-York, European Headquarters" (siège européen).
La Cour avait estimé qu'une "complicité d'IBM par une assistance matérielle et intellectuelle aux actes criminels des nazis durant la Seconde Guerre mondiale par le biais de son établissement genevois n'apparaît pas exclue".