actualité de la répression dans le monde - avril 2005
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29 avril 2005 - Têtu.com
Autriche : HOSI Wien acquitté en première instance
Le jeudi 28 avril, la justice autrichienne a rejeté tous les chefs d'accusation contre deux membres de l'association Hosi Wien, après qu'un responsable du parti des chrétiens-conservateurs au pouvoir a porté plainte. Dans un communiqué de presse, Hosi Wien accusait Walter Tancsits de faire rejaillir des idées nationales-socialistes, suite à sa présentation devant le Parlement, le 2 mars, du refus des conservateurs de reconnaître la déportation des homosexuels, lors de la seconde guerre mondiale. L'association, qui n'aurait pas eu les moyens de payer une forte amende, risquait la dissolution, et ses deux membres jusqu'à un an d'emprisonnement. Cette attaque en justice était considérée par Hosi Wien comme une volonté de tuer l'association la plus fermement opposée au gouvernement. Walter Tancsits a fait appel.
Mariage gay espagnol : Suivre la loi plutôt que sa conscience «mène à Auschwitz», selon un cardinal
Alors que les maires conservateurs de plusieurs capitales de provinces espagnoles ont annoncé qu'ils refuseraient de marier des couples du même sexe malgré l'adoption de la loi par les députés la semaine dernière, ils ont reçu un soutien de poids, celui du cardinal Ricard Maria Carles. « Si l'on fait prévaloir l'obéissance à la loi sur l'obéissance à la conscience, cela mène à Auschwitz, a déclaré hier soir, mardi 26 avril, l'archevêque à la retraite de Barcelone à la chaîne de télévision TV3. Ceux qui ont fait Auschwitz n'étaient pas des délinquants, mais des gens qu'on avait contraints ou qui pensaient qu'ils devaient obéir aux lois du gouvernement nazi, plutôt qu'à leur conscience.»
Le Vatican, en la personne du cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, avait appelé vendredi les fonctionnaires espagnols à «l'objection de conscience». Le ministre socialiste de la Justice, Juan Fernando Lopez Aguilar, a répondu que l'objection de conscience n'avait «pas lieu d'être» dans le cadre d'une loi votée par le Parlement.
Les associations de gays et de lesbiennes espagnoles s'indignent des propos sur la célébration des mariages de couples homosexuels du cardinal archevêque de Barcelone, Ricard Maria Carles.
«Des milliers de gays et de lesbiennes sont morts dans les camps de concentration comme celui d'Auschwitz, ont répondu les collectifs LGBT. Cela suffit de disqualifier le débat législatif, c'est une insulte pour les milliers de citoyens dont la grande erreur est d'aimer de manière différente.»
Par ailleurs, Ana Botella, conseillère municipale de la mairie de Madrid chargée des affaires sociales, très proche des milieux les plus réactionnaires de l'Église catholique, Les Légionnaires du Christ, accessoirement épouse de l'ex-président du gouvernement José Maria Aznar, intervient dans le débat. «Moi, personnellement, je ne marierai pas un couple homosexuel, a-t-elle déclaré à un journal italien. Le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero a modifié la loi pour complaire au puissant lobby homosexuel.»
Les députés espagnols ont adopté jeudi 21 avril un projet de loi autorisant le mariage entre homosexuels et l'adoption par les couples homosexuels qui devrait entrer en vigueur l'été prochain.
La loi modifie le Code civil pour introduire la phrase suivante: "Le mariage répondra aux mêmes conditions et aura les mêmes effets que les contractants soient du même sexe ou d'un sexe différent".
Un total de 183 députés ont voté pour, 136 contre et 6 se sont abstenus.
Le ministre socialiste de la Justice, Juan Fernando Lopez Aguilar, avait auparavant défendu un texte qui selon lui "dépasse les barrières de la discrimination (...) qui affectent les droits et libertés et notamment le libre choix dans la recherche du bonheur, un droit fondamental non écrit".
Cause entendue
Le texte doit encore être soumis au Sénat, où il sera approuvé selon toute probabilité, à tel point que les partisans et adversaires du texte donnaient déjà jeudi son adoption définitive, prévue en juin, comme une cause entendue.
Le vote a été accueilli par des applaudissements et des cris de joie par les groupes de défense des droits des homosexuels présents dans la tribune du congrès des députés, et qui s'étaient rassemblés depuis le matin devant le parlement. Parmi eux, un couple d'hommes brandissait déjà une pancarte "Habemus Matrimonium".
En revanche, la hiérarchie de l'Eglise catholique a condamné dans un communiqué "une loi radicalement injuste et nuisible au bien commun". "Le bien supérieur des enfants exige qu'ils ne soient pas fabriqués dans des laboratoires ni adoptés par des unions de personnes du même sexe", estiment les évêques.
Connecticut on Wednesday became the second state to offer civil unions to gay couples -- and the first to do so without being forced by the courts.
About an hour after the state Senate sent her the legislation, Republican Gov. M. Jodi Rell signed into law a bill that will afford same-sex couples in Connecticut many of the rights and privileges of married couples.
"The vote we cast today will reverberate around the country and it will send a wave of hope to many people, to thousands of people across the country," said Sen. Andrew McDonald, who is gay.
The state House passed the measure last week but amended it to define marriage under Connecticut law as between one man and one woman. The Senate approved the amended bill Wednesday 26-8. The law takes effect October 1.
Vermont is the only other state to allow civil unions. Massachusetts allows gay couples to marry. But those changes came about after same-sex couples won court battles.
Last summer, seven same-sex couples sued in Connecticut after being denied marriage licenses; the case has not been resolved.
Roman Catholics and other activists plan a big rally Sunday in opposition to the bill.
Brian Brown, head of the Family Institute of Connecticut, said his group intends to keep the issue squarely before the public.
"Our mission will be to let every person know in the state of Connecticut which lawmakers voted to redefine marriage, and which lawmakers voted to protect marriage," he said.
Anne Stanback, executive director of Loves Makes a Family, said her group would probably begin talking to lawmakers about gay marriage -- though she acknowledged it's not likely the issue will be taken up next session.
"As important as the rights are, this is not yet equality," she said.
Election du "Panzer" cardinal : conservatisme et traditionalisme, des Hitler Jugend au Vatican...
Le plus conservateur, le plus traditionaliste, le plus moraliste des cardinaux a été élu pape, faisant mentir le dicton selon lequel celui qui entre pape au conclave en ressortira cardinal. C'est donc le cardinal allemand Joseph Ratzinger, chef de file des conservateurs, qui a été élu pape par ses pairs, 17 jours après la mort de Jean Paul II, devenant ainsi le huitième pape allemand de l'Histoire et le premier depuis près de 500 ans. À 78 ans, il devient Benoît XVI, en hommage à Benoît XV, resté dans l'histoire comme le pape de la Première Guerre mondiale, pape de la paix.
La forte personnalité de Joseph Ratzinger, doyen des cardinaux, avait dominé la période préparatoire qui a précédé le conclave, marquée par 12 congrégations générales. Champion du camp conservateur, préfet sortant de la congrégation pour la doctrine de la foi, l'un des rares à avoir l'expérience des deux précédents conclaves en 1978, le cardinal Ratzinger était présenté comme le mieux placé pour succéder à Jean Paul II, dont il était proche. Son intransigeance doctrinale rassure l'aile conservatrice pour laquelle Jean Paul II était allé trop loin dans la repentance de l'Eglise concernant son histoire et dans le dialogue avec les autres religions. Mais elle rebute ceux qui souhaitent une Église sachant concilier affirmation des dogmes et dialogue avec la société. Joseph Ratzinger est l'auteur de la lettre aux évêques de 2003 qui voulait interdire toute reconnaissance des couples du même sexe.
Lors de l'élection de Silvio Berlusconi, Altan, le Plantu italien, avait publié dans l'hebdomadaire L'espresso un dessin d'un homme de gauche disant à un autre homme de gauche: «Ça aurait pu être pire». L'autre répondait: «Non». La scène s'est rejouée au Vatican hier.
Réactions à l'élection du nouveau pape
C'est «le pape qu'il nous faut», a déclaré Christine Boutin, tandis que le vicaire de l'Opus Dei en France, l'abbé Antoine de Rochebrune, a estimé que l'élection de Joseph Ratzinger à la papauté était «une bénédiction pour l'Église».
Les associations LGBT et de lutte contre le sida n'ont évidemment pas le même point de vue. «Nous sommes profondément déçus et pleins d'amertume par l'élection d'un pape férocement homophobe et ennemi juré de la communauté lesbienne, gay et transsexuelle italienne et internationale», a déclaré dans un communiqué le député italien Franco Grillini, président honoraire de Arcigay. «C'est un choix qui ne nous permet de ne rien espérer de bien pour l'avenir», a regretté l'association américaine des parents et amis de gays et de lesbiennes (PFLAG). «C'est le pire choix possible», pour le collectif des associations LGBT espagnoles. Cette élection du pape Benoît XVI «rend les choses très claires sur la direction de l'Église» catholique, a estimé le révérend Paul Fairley qui dirige la Metropolitan Church, une église qui accueille des chrétiens protestants et catholiques dans le quartier gay de Castro, à San Francisco. En France, ProChoix rappelle que Joseph Ratzinger «a notamment proposé aux évêques américains que les hommes politiques favorables au droit à l'avortement soient excommuniés. Une mesure — que les évêques ont refusé — visant clairement John Kerry». À Londres, Brett Lock, d'OutRage!, souligne que le «pape Jean-Paul II, avec Ratzinger, l'Inquisiteur, à ses côtés, a balayé tous les efforts de réformation sociale de ses prédécesseurs».
La déception des militants LGBT est partagée par certains catholiques, représentés notamment par MGR Jacques Gaillot. Interrogé par l'AFP, celui-ci estime: «C'est une déception. D'abord parce que c'est quelqu'un qui a 78 ans, et surtout, parce que c'est le gardien du temple, de la doctrine, celui qui maintient, qui ne permet pas la nouveauté. Ce soir, je pense à ceux qui se sentent exclus dans l'Eglise aujourd'hui, les divorcés remariés, les prêtres mariés, les théologiens écartés et interdits d'enseignement. Je pense aux homosexuels, aux femmes qui veulent prendre des responsabilités dans l'Eglise, qui veulent être accueillies comme prêtres.» -- Têtu.com
Cliquez ici pour lire le texe original rédigé par le cardinal Ratzinger sur "la reconnaissance légale du mariage homosexuel" (31 juillet 2003).
Photos : (en haut, à gauche) Benoît XVI ; (en bas, à droite) curetons sur la place Saint-Pierre, à Rome.
19 avril 2005 - National Gay and Lesbian Task Force
Election of Joseph Ratzinger as Pope
"Today, the princes of the Roman Catholic Church elected as Pope a man whose record has been one of unrelenting, venomous hatred for gay people, Cardinal Joseph Ratzinger. In fact, during the reign of John Paul II, Cardinal Ratzinger was the driving force behind a long string of pronouncements using the term 'evil' to describe gay people, homosexuality, and marriage equality. As a long-time Catholic from a staunchly Catholic family, I know that the history of the church is full of shameful, centuries-long chapters involving vilification, persecution, and violence against others. Someday, the church will apologize to gay people as it has to others it has oppressed in the past. I very much doubt that this day will come during this Pope's reign. In fact, it seems inevitable that this Pope will cause even more pain and give his successors even more for which to seek atonement."
- Matt Foreman, Executive Director
(Founded in 1973, the National Gay and Lesbian Task Force Foundation (the Task Force) was the first national lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) civil rights and advocacy organization and remains the movement's leading voice for freedom, justice, and equality.)
For more information: The Task Force
Photo : Benedict XVI - Benoît XVI
France : la cour d'appel de Bordeaux annule le mariage de Bègles
La cour d'appel de Bordeaux vient de confirmer le jugement de première instance relatif au mariage de Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier.
Le mariage, célébré le 5 juin 2004 à Bègles par Noël Mamère, va donc être annulé. «Nous sommes déçus. Nous pensions avoir droit à l'égalité en France. Nous savions que ça allait prendre 3 ou 4 ans. Nous avons les nerfs solides, nous irons jusqu'au bout et nous ne perdons pas espoir. Et nous ne retirerons pas nos alliances» , ont déclaré les deux mariés à la sortie du Tribunal en précisant qu'ils se pourvoiraient en Cassation. «La mentalité en France a changé, maintenant, il faut faire changer les textes» , a ajouté Bertrand Charpentier.
Noël Mamère : "Une justice qui a des oeillères"
De son côté, Noel Mamère a estimé, depuis Tokyo, qu'il ne "fallait pas se laisser impressionner par une justice qui a des oeillères". Noël Mamère, qui se trouve au Japon où il doit participer à une série de conférences sur l'écologie pendant une semaine, a indiqué que "cette décision est conforme à l'esprit du ministre de la Justice et de ce gouvernement qui ont tout fait pour que ce mariage ne soit pas célébré et qui sont allés jusqu'à m'imposer cette sanction infamante", faisant allusion à sa suspension durant un mois de ses fonctions de maire.
"Il ne faut pas se laisser impressionner par cette justice qui a des oeillères" a poursuivi le maire de Bègles selon lequel "les deux époux et leurs avocats doivent aller en cassation et même amener l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme".
On 2 March 2005, Austrian Parliament debated, in plenary, a motion tabled by the Green Party to set a deadline for finally putting their motion of March 2003, to include homosexual victims in the Federal Nazi Victims Compensation Act (Opferfürsorgegesetz – OFG) , on the agenda of the Parliament's social affairs committee where the original motion had been parked since 2003.
Once again, the conservative/extreme right ÖVP/FPÖ majority defeated the motion. MP Walter Tancsits, speaking in that debate on behalf of the People's Party (ÖVP), defended and justified his party's refusal to amend the OFG. For more than two decades, HOSI Wien has been fighting for the recognition, in the OFG, of the Nazi victims persecuted on the grounds of their homosexuality. Until today, this group is treated as second class victims who can only get some charitable alms from special funds in case they are poor and needy. But only recognition in the OFG would grant them a legal entitlement to compensation.
As a reaction to this vote of 2 March, HOSI Wien, in a media release dated 4 March 2005, criticised the position of the People's Party as “taking ideological views of the Nazis” (“vertritt nationalsozialistisches Gedankengut”) in general and Tancsits' statement in particular (“It's a disgrace for the country that even today mental descendants of the brown Nazi myrmidons, such as Tancsits, are sitting in the Parliament.”).
True, those are quite strong words but – according to the established jurisprudence of both the Supreme Court in Austria and the European Court of Human Rights – they must be considered as legal and “fair comments” in a political debate, especially since the authors of these formulations explain why they have come to these conclusions. Read more about the charges at www.hosiwien.at/sos/ – both in English and German.
It's not only ridiculous but also not at all convincing that Mr Tancsits now pretends to be so deeply hurt and offended by our comments that he feels forced to bring both civil and criminal action against HOSI Wien, its president Christian Högl, and its secretary-general Kurt Krickler. In the civil action he applies for an injunction and the retraction of our statement, including the publication of that retraction; the criminal action is a classical defamation/libel suit.
However, HOSI Wien suspects that the real reason behind these legal actions is to intimidate and to financially damage a critical NGO, and more so as HOSI Wien has been a decided opponent and a most vocal critic of the right-wing government in power since 2000.
Solidarity campaign
The criminal court procedure will take place in Vienna on Thursday, 28 April 2005 , and we cannot exclude a political show trial in the present political climate in Austria, which in the past years has taken a strong turn into a very authoritarian and anti-democratic direction. In view of the established case law it does not really make sense to bring such actions to the courts – unless one is speculating and hoping to find willing executioners in the justice system who would “automatically” decide in favour of a government MP and against critical homosexuals.
With all our negative experience with the Austrian justice system in the past, we only have little trust and confidence in it, and so we are quite concerned not to get a fair trial, and therefore, we have asked both foreign embassies here in Vienna, Members of the European Parliament and human rights organisations such as the International Helsinki Federation for Human Rights and amnesty international, to send observers to the trial on 28 April. If we are sentenced, we are of course determined to appeal the case and, if necessary, take it all the way to Strasbourg.
There are many ways to support us in our fight against this attack on freedom of expression, but also for the recognition, rehabilitation and compensation of those Nazi victims persecuted on the grounds of their homosexuality. You can write to ÖVP party leader and Federal Chancellor Wolfgang Schüssel and tell him what you think of both these issues:
Österreichische Volkspartei
Lichtenfelsgasse 7
1010 Wien
Austria
Tel.: (01) 40126-0
Fax: (01) 40126-109
Schüssel has a record of ignoring protests and criticism – so it may even be more important and worthwhile to write to Federal President Heinz Fischer, a Social-Democrat, who is supporting HOSI Wien's demands, to inform him about your concerns regarding these attempts to criminalise and intimidate a critical NGO, but also your disappointment with the treatment of homosexual Nazi victims in Austria to this very day:
Bundespräsident
Dr. Heinz Fischer
Hofburg
1014 Wien
Austria [email protected]
You may also write protest letters to the Austrian embassy in your country, organise and stage a demonstration or picketing in front of it, issue media releases in your country or inform journalists, denouncing the non-recognition of homosexual Nazi victims in Austria – it is perfect timing now:
5 May 2005 – 60th anniversary of the liberation of the concentration camp of Mauthausen, Austria
For Austria, this date will have the same significance as the 27 January 2005 had for Poland – and the whole world – marking the liberation of Auschwitz-Birkenau. This year, the annual ceremony to mark the liberation of the Mauthausen camp will take place on Sunday, 8 May.
Please, send us copies of your letters, media releases (and media coverage for that matter) and inform us about any other activity you may carry out – and of course about any reactions from Austrian embassies, politicians etc.:
HOSI Wien, Novaragasse 40, 1020 Vienna, Austria; phone/fax: +43-1-545 13 10; [email protected]
HOSI Wien has also launched an initiative “SOS Freedom of Expression” to combat these attempts to intimidate and silence critical NGOs or media. You will find more information on a special website section, both in English and in German, at:
SALEM, Oregon (AP) -- The Oregon Supreme Court on Thursday nullified nearly 3,000 marriage licenses issued to same-sex couples by Multnomah County a year ago, saying a single county couldn't take such action on its own.
The court said while the county can question the constitutionality of laws governing marriage, they are a matter of statewide concern so the county had no authority to issue licenses to gay couples.
The court noted that last November, Oregonians approved a constitutional amendment that limits marriages to a man and a woman. The court also said that long before that vote, state law had set the same limitations on marriages since Oregon became a state.
"Today, marriage in Oregon -- an institution once limited to opposite-sex couples only by statute -- now is so limited by the state Constitution as well," the court ruling said.
The court left the door open for state legislators to craft an alternative to gay marriages, such as civil unions.
"We conclude that Oregon law currently places the regulation of marriage exclusively within the province of the state's legislative power," the court said.
Tim Nashif, head of the Oregon Family Council and the Defense of Marriage Coalition, said, "We're pretty thrilled and pretty relieved at the opinion."
Members of the Legislature have been awaiting the ruling to give them guidance on how to proceed on the issue, and just
Multnomah County, which includes much of Portland and is the state's most populous county, began issuing marriages to gay couples last April, arguing that not doing so violated the state Constitution. A judge ordered the practice to cease about six weeks later, but not before nearly 3,000 same-sex couples had wed.
Vermont is the first and still the only state to offer civil unions to gays, passing a law in 2000. Massachusetts has allowed gay marriage since last May. Both those changes came about after court rulings. In Connecticut, the state House passed legislation Wednesday that would make it the second state to establish same-sex civil unions
Multnomah County's move last year was one of a flurry of similar ones after San Francisco started issuing same-sex marriage licenses on February 12, 2004. San Francisco's spree of gay weddings also was shut down by the courts, though a related constitutional challenge brought by gay rights activists is still pending.
"Two West Coast liberal states now, both California and Oregon, have both said that local governments don't have authority to take the law into their own hands," said Kelly Clark, the attorney for the Defense of Marriage Coalition. "It certainly sends a signal to the rest of the country."
Je veux bien me montrer tolérant et manifester un minimum de respect devant la douleur de tous les fidèles affligés par la mort de leur leader maximo. Je suis prêt à faire des efforts de compassion, à faire le dos rond face au déluge médiatique qui s'abat sur nos écrans, à assister sans trop broncher à cette hagiographie cathodique (même G.W. Bush s'est permis de décerner à Jean-Paul II le titre de "champion de la liberté humaine" !), mais il est un moment où trop... c'est trop !
Enfin quoi ? Pas un mot, pas une fausse note dans ce concert de louanges pour critiquer l'action du sénile Pontife, ce Mitterrand catholique qui, comme la majorité des puissants de cette terre, s'est accroché jusqu'à la dernière minute au pouvoir ? Pas une note discordante pour souligner l'indécence des mises en scène vaticanes, des pitreries de balcons et de fenêtres de ces derniers mois ? Jean-Paul II aurait dû abdiquer depuis longtemps et se retirer dans un couvent. Voilà qui aurait été digne d'un leader qui exhortait les jeunes à s'engager et à prendre des responsabilités, un exemple à méditer lors des prochaines JMJ !
Le clou, si j'ose dire, a été enfoncé hier. Chirac et Raffarin, qui ne nous aurons décidément rien épargné, ont décrété un jour de deuil national. Depuis hier, les drapeaux des édifices publics sont en berne, et la France toute entière est symboliquement associée au deuil de la communauté catholique. Le principe de laïcité, par ailleurs observé de façon très sourcilleuse dans ce pays, vient de faire le grand écart. Je refuse d'être symboliquement associé à cet hommage. Depuis la séparation en France de l'Eglise et de l'Etat, les manifestations de cet ordre relèvent de la sphère privée et non publique. La laïcité est une et indivisible, pas d'exception, surtout dans un pays où l'on n'hésite pas à diaboliser les signes "ostentatoires" d'appartenance confessionnelle. Le défunt est un souverain ? Décrétera-t-on une journée de deuil national pour la mort du Prince Rainier de Monaco ? (Oh là, là ! Il va encore y en avoir, du temps d'antenne, ce jour là !)
Jean-Paul II, cette figure emblématique de la résistance au Mal qui pendant l'occupation nazie de la Pologne s'est contenté de faire du théâtre, a sur la conscience les millions de morts et de malades du Sida en Afrique et ailleurs que son interdiction du préservatif a contribué à contaminer. Dans le monde, chaque minute, un enfant meurt du Sida. En plus de deux décennies de pontificat, son opposition obstinée à la contraception et à l'avortement a plongé des millions de femmes sur la planète dans une détresse psychologique, un isolement social et une clandestinité médicale dangereuse pour leur vie ou pour leur santé. Les prises de position du pape, réaffirmées à plusieurs reprises, sur l'homosexualité et la famille traditionnelle appartiennent à un temps où l'on brûlait les sodomites sur les bûchers ou dans les fours. Jusqu'au bout, ce pape aura été ce qu'il était vraiment : un réformateur sans réforme, un prêtre réactionnaire qui a étouffé la théologie de la libération et permis à l'Opus Dei de conforter sa position au sein de l'Eglise, un bigot qui, presque sur son lit de mort, trouvait encore la volonté d'inscrire le mariage des homosexuels au rang des oeuvres de Satan. Quel testament ! Quelle modernité !
Le pape est mort ! Vive le pape !
-- Le webmaster du site, 4 avril 2005.
Photo : Bush, détenteur du record des exécutions capitales au Texas, reçu par Sa Sainteté, au Vatican, en juin 2004. Dessin : Charlie Hebdo, édition spéciale du 6 avril 2005.
"Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. (...) On doit éviter la supposition, injustifiée et dégradante, que le comportement homosexuel des personnes homosexuelles est toujours et absolument compulsif, et dès lors irresponsable. En réalité, il faut aussi reconnaître à ceux qui ont une tendance homosexuelle la liberté fondamentale qui caractérise la personne humaine et lui confère sa dignité particulière. En raison de cette liberté, comme en tout renoncement au mal, l'effort humain, éclairé et soutenu par la grâce de Dieu, pourra leur permettre d'éviter l'activité homosexuelle." Jean-Paul II, 1986, Lettre aux Evêques de l'Eglise Catholique.
Le pape Jean-Paul II est mort le 2 avril, au Vatican, à Rome.