triangles-roses.org. La persécution des homosexuels sous le régime nazi.

 

 

 

actualité de la répression dans le monde - juin- juillet 2006

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25 juillet 2006 - Sarkostique

France : expulsion des enfants scolarisés

 

"Jeune militant de l'UMP pressé de voir ta mascotte entrer à l'Elysée, découpe ton écran selon les pointillés et plie selon les traits continus si tu veux obtenir une figurine de Nicolas Sarkozy à la bonne échelle."

Source : SARKOSTIQUE, le Sarkozy blog officiel satirique.

Dessin de DELIGNE

 
18 juillet 2006 - NouvelObs.com

Espagne : une loi sur la mémoire de la Guerre civile espagnole

 

Hitler et FrancoLe gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero, dont le grand père fut fusillé par les Franquistes, s'apprête à présenter dans les prochains jours un projet de loi dite de la Mémoire Historique sur les victimes de la Guerre civile espagnole (1936-39), 70 ans après le début de ce conflit meurtrier.

Déclenchée le 18 juillet 1936 par un putsch militaire, la guerre a coupé l'Espagne en deux et fait plus de 500.000 victimes, s'achevant par la victoire des forces nationalistes de droite et ouvrant la voie à la dictature répressive de Francisco Franco (1939-1975).

Environ 150.000 Républicains et 60.000 Nationalistes ont été exécutés au cours du conflit. Le débat porte aujourd'hui sur le sort réservé aux victimes républicaines. Les historiens estiment qu'environ 30.000 sont encore entassées dans des charniers anonymes.

Fosses communes

L'Association de Récupération de la Mémoire Historique (ARMH), qui juge cette situation "indigne", s'efforce depuis plusieurs années d'exhumer des fosses communes ces victimes du Franquisme et de réhabiliter leur mémoire.

Ces initiatives sont peu appréciées par le Parti Populaire d'opposition (PP - droite), qui s'est déjà abstenu en juin lors d'un vote au Congrès déclarant 2006 "Année de la mémoire historique en Espagne" et demandant au gouvernement de rendre hommage aux victimes de la guerre civile et du Franquisme.

De telles mesures "essaient d'imposer une vérité officielle (...) divisent les Espagnols et rouvrent de vieilles blessures", selon un porte-parole du PP. Zapatero veut "réveiller le fantôme de ces années tragiques", accusent certains médias conservateurs.

NouvelObs.com

 
06 juillet 2006 - Charlie Hebdo (dessin de Schvartz, numéro 733)

France : expulsions

 

 

Charlie Hebdo est disponible chez votre marchand de journaux ou par abonnement le mercredi.

 
30 juin 2006 - Ensemble Contre la Peine de Mort

The Lancet, la célèbre revue médicale, dénonce l'injection létale

 

Avec l'étude de la revue médicale internationale The lancet, la preuve scientifique est faite que l'injection létale inflige une des pires tortures qui soient. Paru en avril 2005, l'article est à l'origine du doute qui touche depuis des mois les cours américaines.

Aux Etats-Unis, tous les condamnés à mort ne meurent pas anesthésiés. C'est un constat médical à bien des égards dérangeant que publie, dans son édition datée du 16 avril 2005, l'hebdomadaire médical britannique The Lancet. Ce travail est signé par un groupe de médecins américains dirigés par Leonidas G. Koniaris, spécialiste de chirurgie cancérologique et de soins palliatifs (Miller School of Medicine, Université de Floride). Les auteurs de cette publication ont analysé les données médicales et toxicologiques consignées dans les dossiers des personnes exécutées aux Etats-Unis par injection létale.

Dosages insuffisants

Leonidas Koniaris et ses collègues ont tout d'abord passé en revue les protocoles d'injections létales utilisés dans les Etats du Texas et de Virginie (où se déroulent 45 % des exécutions) et ont interviewés des témoins et des responsables des prisons. Il est apparu qu'en général une dose de 2g de thiopental est utilisée et, qu'en raison de cette forte concentration, aucune procédure n'est prévue pour s'assurer de la profondeur de l'anesthésie et de la perte de conscience avant l'injection de curare. Selon Koniaris, si la dose de thiopental est bien supérieure à ce que l'on prescrit habituellement pour une injection anesthésique (3 à 5 mg/kg), la perte de conscience n'est pas maintenue au cours de l'exécution par une perfusion continue (de 1 à 1,5 mg/kg) comme c'est le cas au bloc opératoire. Or le délai moyen entre la première injection et le décès est de huit minutes quatre. Ainsi, la dose totale de thiopental est en réalité faible et peut même être insuffisante si l'exécution s'éternise. Koniaris insiste également sur le fait que les condamnés sont dans un état hyper adrénergique provoqué par le stress lors de l'injection, ce qui pourrait induire une augmentation des besoins en anesthésiques pour obtenir une perte de conscience suffisamment profonde. Enfin, il rappelle que de nombreux condamnés sont toxicomanes, ce qui peut également induire une tolérance relative aux hypnotiques.

Bourreaux sans formation

Pour vérifier l'hypothèse d'une anesthésie insuffisante lors des injections de curare et de potassium, Koniaris et son équipe ont repris les données toxicologiques de 49 autopsies de condamnés réalisées dans quatre autres Etats américains. Les résultats montrent que certains condamnés resteraient conscients lors de l'administration des produits mortels, d'après la concentration de produits d'anesthésie (thiopental sodique) retrouvée dans leur sang après leur mort. Les taux de thiopental sont très variables en post mortem puisqu'ils vont de simples traces dans certains cas à des valeurs allant jusqu'à 370 mg/l (valeur médiane 15,5 mg/l). Les auteurs expliquent ces grandes variations, par de probables fautes techniques dans la préparation des produits ou dans le mode d'injection par des personnels pénitentiaires non qualifiés. Les injections sont faites par des personnes non-formées aux techniques d'anesthésie et les effets des produits anesthésiants ne sont pas médicalement vérifiés avant l'administration du pancurorium bromure qui entraîne la paralysie, puis le chlorure de potassium qui provoque l'arrêt cardiaque, relèvent-ils. Des difficultés techniques (impossibilité de poser une voie veineuse dans un délai raisonnable ou interruption de la perfusion) conduisent de fait assez souvent à des incidents avec prolongation de la durée de l'exécution au delà d'une demi-heure ou à une agitation inhabituelle du condamné après la première injection.

Un feu intérieur

Quoi qu'il en soit, si ces taux post-mortem sont considérés comme de bons marqueurs des concentrations obtenues durant l'exécution, ce qui est probable selon Koniaris, on peut estimer en se basant sur l'expérience des anesthésistes, que 43 des 49 condamnés étaient conscients durant l'une des phases de l'exécution et que, dans la très grande majorité des cas, l'état des sujets aurait été jugé incompatible avec une intervention chirurgicale par un anesthésiste (le taux moyen de thiopental supprimant la réponse à une stimulation forte du trapèze chez plus de 50 % des sujets est de 38,9 mg/l, valeur que ne dépassaient que six des condamnés). Il est donc possible qu'un grand nombre de condamnés soient conscients durant certaines phases du processus d'exécution qui, rappelons-le, dure en moyenne huit minutes, mais que la curarisation rend cet état de conscience totalement inapparent pour les témoins. Ainsi, le bromure de pancuronium provoque chez le détenu encore conscient une sensation de brûlure intense dans les veines où le produit s'écoule. Le condamné peut donc souffrir atrocement tout en suffoquant lentement et cela sans rien laisser transparaître.

« Ce doit être une façon cruelle de mourir : éveillé, paralysé, incapable de bouger, de respirer, alors que le potassium vous brûle les veines », affirme The Lancet, relevant que « la peine de mort est une atrocité » et que les médecins ne devraient pas « participer à cet acte barbare ». Ce risque d'une mort consciente et douloureuse n'a d'ailleurs pas échappé aux autorités sanitaires de certains Etats américains, puisque l'utilisation de curarisants, qui masquent un éventuel réveil, est interdite dans 19 Etats, dont le Texas, ainsi que par l'Association médicale vétérinaire américaine (AVMA)… pour l'euthanasie des animaux. Ainsi, les conditions actuelles d'exécution d'êtres humains « ne répondent même pas aux critères requis par les vétérinaires pour tuer des animaux ».

Pour « prévenir une cruauté et des souffrances inutiles », il est donc justifié, concluent-ils, de « cesser les injections létales et d'examiner publiquement » cette pratique.

Cet article a déjà conduit plusieurs cours à stopper temporairement des exécutions par injection létale, selon Richard Dieter directeur du Death Penalty Information Center, organisme à but non lucratif et impartial. -- Maela Castel

Cliquez ici pour lire la totalité de l'article consacré aux injections létales sur le site de Ensemble Contre la Peine de Mort.

Ensemble Contre la Peine de Mort

 
30 juin 2006 - Ensemble Contre la Peine de Mort

Chine : injections létales "mobiles"

 

Camions pour injections létalesEn Chine, l'injection mortelle a été codifiée en 1996 dans le Code de procédure criminelle. Ce dernier est entré en vigueur le 1er janvier 1997. Dès lors, la Cour suprême du peuple a pris des mesures afin d'organiser sa mise en place et de proposer les conditions de la légalité, du rendement élevé, de la sûreté et de la basse toxicité de cette méthode. Il a confié à des organismes médicaux la tâche de rechercher et de concevoir les drogues à utiliser en effectuant des expérimentations sur des animaux. En outre, au moins trois tribunaux du pays (VII) ont eu pour charge de mettre en place cette technique et de mener ainsi des expériences de validité sur des condamnés à mort.

S'il est difficile d'obtenir des informations détaillées, il semblerait que, dès le 28 mars 1997, deux premières exécutions par injection létale ont eu lieu à Kunming dans la province de Yunnan. 112 autres ont suivi dans la ville de Kunming jusqu'au 1er mars 2003.

En mars 2002, la Cour suprême du peuple a décidé d'en finir avec cette "période d'essai" et d'appliquer cette technique à l'ensemble du pays, conformément au Code de procédure criminelle. Il s'agit, en effet, selon le vice-président de la Cour Suprême du peuple, Liu Jiachen, d'une manière civilisée d'appliquer la loi. Toutefois, l'injection létale a été adoptée à Taiwan et en Chine non parce qu'elle serait plus douce ou plus humaine mais principalement pour son caractère plus moderne et efficace. Plus "sûre" sur le plan médical, elle permet d'éviter les scénarios à répétition d'exécutions ratées par balle dans la nuque qui ont fait couler beaucoup d'encre dans les médias (VIII). Plus pratique sur le plan logistique, elle permet d'appliquer les exécutions au sein même des prisons où se trouvent les condamnés, sans déplacement à organiser.

En effet, les gouvernements locaux sont priés d'aider les tribunaux ne disposant pas de chambres d'exécution à leur construction. En outre, les tribunaux pratiquant déjà ce mode d'exécution doivent faire davantage d'effort pour le standardiser et l'améliorer. Les tribunaux de base, quant à eux, par manque de moyens financiers, ne sont pas obligés de mettre en place des chambres spéciales. Toutefois, lorsqu'une personne est condamnée à mort dans ces circonscriptions, les cours intermédiaires peuvent mettre à leur disposition des wagons spéciaux afin de pratiquer l'injection létale à la sortie du tribunal.

Plusieurs provinces chinoises, notamment la province du sud de Yunnan (IX) et les villes de Harbin et de Shanghai, ont, depuis 2003, mis en place ces unités mobiles d'exécution dans des camions aménagés à cet effet, permettant que les exécutions soient pratiquées dans la foulée du prononcé de la condamnation à mort.

En décembre 2003, la Cour suprême du peuple a invité toutes les cours chinoises à s'équiper de chambres mobiles dans lesquelles le détenu est ceinturé à un petit lit de métal placé à l'arrière du fourgon. Une fois insérée l'aiguille, un policier presse un bouton et la substance létale est automatiquement diffusée dans la veine. L'exécution peut être suivie sur un moniteur et éventuellement enregistrée. Les exécutions peuvent ainsi s'effectuer très peu de temps après la condamnation à mort.

L'efficacité et le coût sont apparemment les raisons principales de l'introduction de ces véhicules, selon des fonctionnaires de Yunnan. Plus efficace enfin sur le plan physiologique, la méthode permet le prélèvement des organes mieux préservés pour des transplantations ultérieures ; il s'agit principalement du cœur. On dispose de nombreuses informations indiquant que cette pratique existe officiellement en Chine. Dans plusieurs pays, cependant, des sociétés spécialisées dans les transplantations ont fait état de leur opposition à l'utilisation d'organes prélevés sur des prisonniers exécutés.

Enfin, notons qu'il est impossible de chiffrer le nombre de personnes exécutées par injection létale depuis 1997 étant donné le secret entourant les exécutions dans ce pays.

Cliquez ici pour lire la totalité de l'article consacré aux injections létales sur le site de Ensemble Contre la Peine de Mort.

Ensemble Contre la Peine de Mort

 
28 juin 2006 - Charlie Hebdo (dessin de Schvartz, numéro 732)

Monde : un milliard d'êtres humains vivent dans les bidonvilles

 
 
25 juin 2006 - NouvelObs.com

Paris : la Gay Pride 2006 remporte un vif succès

 

La Marche des fiertés homosexuelles signe un nouveau succès: l'ancienne Gay Pride a rassemblé samedi 24 juin dans les rues de Paris, entre Montparnasse et Bastille, quelque 800.000 personnes selon les organisateurs, et 600.000 selon la préfecture de police, qui dénombrait 400.000 participants dans le cortège et 200.000 spectateurs.

Sous le mot d'ordre "Pour l'Egalité en 2007", avec les revendications du mariage et de l'adoption pour les couples homosexuels, la "marche" organisée par l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans) a aussi fait le plein de politiques.

Ils étaient nombreux à figurer dans le carré de tête, du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande aux candidats à l'investiture Verte pour la présidentielle Dominique Voynet et Yves Cochet. Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, le secrétaire national de Verts Yann Wehrling, l'ancien ministre socialiste Jack Lang, le président du parti Aujourd'hui autrement, Jean-Luc Roméro, ou le socialiste Patrick Bloche ont aussi participé au cortège.

Les applaudissements ont fusé pour Bruno Julliard, le président de l'UNEF, ceux de la LDH (Ligue des Droits de l'Homme) Jean-Pierre Dubois, du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) Mouloud Aounit, mais aussi pour la chanteuse Marianne James ou le critique Henri Chapier. Applaudissements encore lors du petit pas danse exécuté par François Hollande sur le char PS-Mouvement des jeunes socialistes, en compagnie du présidentiable socialiste Dominique Strauss-Kahn et sa compagne Anne Sinclair.

Très représentés également, les personnels des grandes entreprises publiques ou privées, avec Person'Ailes (Air France), Homobus (RATP), Gare (SNCF), Energay (EDF-GDF), et Flag! de la police nationale. Tous répondaient en écho aux revendications de l'Observatoire l'autre cercle, mouvement qui lutte contre les discriminations au travail.

La diversité, une fois encore était de mise: asiatiques et leurs amis du Long Yang Club, le groupe juif gay et lesbien Beit Haverim, les "libano-friendly" de Helem ou les catholiques de David & Jonathan.

Maniant l'humour, la Coordination lesbienne en France avait juché une tondeuse à gazon sur un 4X4, avec une pancarte se voulant didactique: "Ceci n'est pas une lesbienne", pouvait-on y lire.

Mais la fête se teintait aussi de gravité, comme le rappelait le char d"'Ensemble contre la peine de mort", fustigeant le silence de la France devant les exécutions et oppressions dont sont victimes les homosexuels dans des pays comme l'Arabie Saoudite, le Pakistan, ou l'Iran.

A 16h01 précises, un silence de trois minutes a été observé en mémoire des victimes du Sida, une gageure dont sont fiers les organisateurs, tant il est techniquement difficile de coordonner un cortège de plusieurs kilomètres.

Les premiers chars arrivés place de la Bastille étaient accueillis par le dance-floor géant de FG DJ Radio, qui avait réuni depuis 15h la crème de la crème en matière de musique électronique.

A 19h, ils étaient des milliers à danser comme un seul homme, juchés sur la colonne de Juillet ou sur les abri-bus, sur les "mixes" de David Guetta ou Antoine Clamaran, alors que déjà s'échangeaient les "flyers" pour accéder aux multiples soirées prévues tard dans la capitale. La Préfecture de police avait demandé que la musique cesse dès 21h et que le cortège se disperse à 22h. (AP)

NouvelObs.com

 
24 juin 2006 - NouvelObs.com

Paris : la Gay Pride défend son esprit de famille

 

Sur un air de musette, la Marche des Fiertés homosexuelles, ex-Gay Pride, a pris son départ samedi après-midi 24 juin vers 13h45 dans le quartier du Montparnasse à Paris, précédée symboliquement par un transsexuel brandissant la double bannière du drapeau argentin et arc-en-ciel.

Les organisateurs ont estimé qu'"au moins 800.000 personnes" (contre 700.000 en 2005) participaient à cette manifestation, tandis que la préfecture de police de Paris s'est refusée à donner son propre bilan.

Hommes politiques, représentants d'association et autres personnalités se bousculaient dans le carré de tête, où était organisée une rotation afin que chacun puisse tenir à tour de rôle la banderole affichant le mot d'ordre "Pour l'égalité en 2007".

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, arrivé avec quelques minutes de retard, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë accompagné de son adjointe Anne Hidalgo, Yann Wehrling, secrétaire national des Verts, Yves Cochet, ancien ministre Vert, Bruno Julliard, secrétaire général de l'UNEF, Jean-Luc Roméro, conseiller régional UMP et président d'Aujourd'hui Autrement, l'ancien ministre socialiste Jack Lang mais aussi la chanteuse Marianne James ou le critique de cinéma Henry Chapier ont donné le coup d'envoi de la manifestation à l'issue de laquelle Radio FG proposera un concert gratuit jusqu'à 21h00 place de la Bastille.

Année politique

L'an dernier, la police avait dénombré 300.000 participants et 250.000 spectateurs.

L'Interassociative lesbiennes, gaies, bi et trans (Inter-LGBT), qui fédère une soixantaine d'associations et qui organise cette manifestation, revendique l'ouverture du mariage aux couples de même sexe et la possibilité d'adopter pour tous les couples non mariés.

A la veille de cet événement, les présidentiables des partis de gouvernement ont prêté une oreille attentive aux revendications de mariage et de droit à l'adoption des homosexuels. Longtemps discret sur le sujet, Nicolas Sarkozy a même confié vendredi à Luc Ferry une "mission de réflexion" sur le sujet.

"Il s'agit de réfléchir (...) tant à la question de l'opportunité ou non d'ouvrir aux couples homosexuels le mariage civil, ou une autre forme d'union civile, qu'à la possibilité pour eux de se voir autoriser le recours à l'adoption", explique le président de l'UMP dans une lettre adressée à l'ancien ministre de l'Education.

Nicolas Sarkozy ne juge "pas contestable" la "force du lien qui peut s'établir entre un couple homosexuel et l'enfant, ou les enfants, qu'il élève". Toutefois, "les questions de mariage, d'autorité parentale et d'adoption constituent des fondements essentiels de la société", note-t-il.

Rendez-vous annulé

Le président de l'UMP avait provoqué la colère de l'Inter-LGBT en annulant in extremis un rendez-vous prévu jeudi, "sans explication ni excuse", selon l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, organisatrice de la Marche des Fiertés.

Elle a en revanche été reçue, à gauche, par les représentants du Parti communiste et du Parti radical de gauche, le secrétaire national des Verts Yann Wehrling et le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande et, à droite, par le président de l'UDF François Bayrou.

"On est très en colère", a expliqué à l'Associated Press le porte-parole de l'Inter-LGBT Alain Piriou. "L'UMP, avec la façon dont ils se comportent aujourd'hui vis-à-vis de nous, ne se met pas en position favorable au moment des élections", a-t-il menacé. "L'expression 'vote sanction' commence à circuler dans nos rangs".

A l'UMP, on assurait toutefois qu'aucun rendez-vous précis n'avait été calé et que Nicolas Sarkozy prévoyait bien de rencontrer des associations homosexuelles "dans les prochains jours".

UMP: "un père, une mère, un enfant"

GayLib, mouvement gay associé à l'UMP, aura un char dans le défilé parisien de l'ex-Gay Pride, avec la bénédiction de la direction du parti. Le président de GayLib Stéphane Dassé ne désespère pas de faire évoluer la position de l'UMP, notamment lors de la convention sur la famille prévue en septembre. La tâche risque toutefois d'être compliquée.

En janvier, 190 parlementaires UMP et UDF ont en effet signé un manifeste contre l'adoption par les couples homosexuels. Parallèlement, un collectif de "maires pour l'enfance" créé en 2004, revendiquait le soutien de près de 12.000 maires, pour l'essentiel issus de la majorité, contre le mariage gay.

"L'UMP est aujourd'hui majoritairement en faveur d'un père, une mère, un enfant", constatait lundi la porte-parole du mouvement Valérie Pécresse. Nicolas Sarkozy lui-même s'est prononcé à plusieurs reprises contre le mariage et l'adoption pour les homosexuels. Et s'il a condamné les propos homophobes tenus par le député UMP Christian Vanneste, il a refusé de l'exclure du parti. "Ce député est un boulet pour notre famille politique", déplore M. Dassé. GayLib milite pour que M. Vanneste ne reçoive pas l'investiture UMP pour les législatives de 2007.

A gauche, en revanche, on défend désormais sans complexe les revendications homosexuelles. "Le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe", stipule le projet du Parti socialiste pour la présidentielle. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a déposé symboliquement jeudi deux propositions de loi en ce sens.

Même Ségolène Royal, jusque-là réticente, a fini par s'y rallier dans un entretien opportunément accordé au magazine "Têtu" à quelques jours de la Marche des Fiertés.

Seul bémol: le PS renvoie prudemment à plus tard la question de l'accès à la procréation médicalement assistée pour les homosexuels.

Du côté de l'UDF, si François Bayrou reste hostile à l'adoption, il a proposé "une union civile signée devant le maire, aux droits équivalents à ceux ouverts par le mariage".

Très en pointe, le Parti communiste a déjà déposé une proposition de loi pour autoriser le mariage gay et est favorable à l'ouverture d'un accès à la procréation médicalement assistée. Quant aux Verts, ils sont à l'origine du premier mariage gay, célébré par Noël Mamère à Bègles en juin 2004.

Le Front national et le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers restent en revanche farouchement hostiles aux revendications homosexuelles. (AP)

NouvelObs.com

 
21 juin 2006 - NouvelObs.com

Sondage : 51% des Français contre le mariage homo

 

A la veille de la Marche des fiertés, ou Gay Pride, les résultats d'un sondage réalisé par TNS Sofres pour Le Nouvel Observateur (1) risquent de doucher l'optimisme des militants de la cause gay : 51% des personnes interrogées se déclarent opposées au mariage homosexuel. Et ils sont même un peu plus nombreux que l'an dernier. Ce chiffre, inférieur à d'autres enquêtes récentes, s'explique sans doute en partie par la formulation de la question. Quand il est abordé sous l'angle des discriminations ou de l'égalité des droits, le mariage gay enregistre un meilleur score, "au nom des grands principes," explique Anne-Hélène Mangin de TNS Sofres.

Mais l'opinion se crispe quand on s'en tient au symbole et surtout quand on aborde la question de la famille : 60 % des personnes interrogées restent opposées à l'adoption d'enfants par des couples gays (36% y sont favorables) et 54% se disent hostiles à la possibilité, pour les couples de femmes, de recourir à l'insémination artificielle (42% sont pour).

Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas de différences notables entre les grandes villes et les campagnes. Mais les réticences au mariage gay sont particulièrement nettes chez les non diplômés (68 % y sont opposés), chez les retraités (75%) et chez les électeurs de l'UMP, de l'UDF ou du MPF(72 %).

Chez les électeurs de gauche, la mesure est désormais majoritaire (57% sont pour), mais – surprise ! – ce n'est pas le cas chez les sympathisants des Verts (49% seulement d'opinions favorables).

Seule consolation : l'acceptation de l'homosexualité progresse. Un sondé sur trois ne serait pas gêné d'apprendre que son fils est homosexuel. Ils étaient seulement 8 % il y a vingt ans, et 3% en 1973 !

Et les revendications des homos (mariage, adoption, accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes) rencontrent toutes, chez les moins de 34 ans, un soutien largement majoritaire.


(1) Sondage réalisé les 7, 8 et 9 juin 2006 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes interrogées en face-à-face, représentatif de l'ensemble de la population âgée de 18 et plus.

NouvelObs.com

 
09 juin 2006 - Tetu.com

Italie : Un livre revient sur la déportation des homos de Catania

 

Les homosexuels de Catania n'étaient certainement pas des antifascistes. La plupart d'entre eux ignoraient la politique et certains étaient inscrits aux organisations du régime fasciste. Ils profitaient même d'une tolérance relative accordée par la ville. Surtout, ils ne s'attendaient pas à la vague répressive qui, au début de 1939, les emporta en masse vers une assignation à résidence surveillée sur l'îlot de Saint Domino, dans l'archipel des îles Tremiti, au sud de la mer Adriatique.

Cet événement historique méconnu est raconté par Gianfranco Goretti et Tommaso Giartosio dans La citta e l'isola (La ville et l'île), un livre de 275 pages qui vient d'être publié aux éditions Donzelli. Au-delà d'une recherche anthropologique, cet ouvrage est une réflexion sur l'identité mais aussi un travail de mémoire pour un pays qui a tendance à oublier très facilement. C'est l'histoire enfin d'un groupe de jeunes gens d'Italie du Sud, dans une Italie différente (mais pas tant que ça) de la nôtre et qui ont été punis parce qu'ils étaient innocents. -- Fausto Furio Colombo

Tetu.com

 
08 juin 2006 - Tetu.com

France : les revendications des homos au programme du PS

 

Après des heures de discussion, le Bureau national (BN) du Parti socialiste a voté mardi 6 juin le programme qu'il souhaite présenter à l'élection présidentielle et qui sera soumis aux votes des militants du PS le 1er juillet prochain.

La formule retenue est la suivante: «Nous garantirons le respect de l'égalité pour les couples de même sexe. Le Pacs sera amélioré en matière d'inscription à l'état civil, de régime des biens, de droits de succession, de droit au logement, de droits sociaux. Le mariage et l'adoption seront ouverts aux couples de même sexe.»

Le BN a également inscrit dans son programme la «lutte contre la discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre».

Lors d'un entretien mercredi 7 juin avec l'Inter-LGBT, François Hollande, Premier secrétaire du PS, a rappelé que ces propositions engageraient l'ensemble du parti, y compris ses futurs candidats. L'Inter-LGBT estime néanmoins qu'il demeure quelques «lacunes dans ce projet» : elle a demandé que le PS s'engage sur plusieurs points, notamment la «réforme de l'article premier de la constitution pour enrichir le principe d'égalité et y intégrer tous les motifs de discriminations réprimées par la loi», «la lutte contre les discriminations à l'école», la «mise à plat des dispositifs juridiques et médicaux prévus pour les personnes trans» ou encore la «réforme du droit d'asile». L'Inter-LGBT rapporte que «sur la totalité de ces objectifs, François Hollande a exprimé son accord de principe au nom du PS».

Une autre question a été abordée: celle de l'ouverture du recours à l'insémination artificielle avec donneur anonyme pour les couples de femmes, sur laquelle François Hollande a dit ne pas pouvoir s'engager au nom de son parti mais a promis qu'une concertation avec les associations serait engagée.

La discussion a enfin porté sur la proposition de loi rédigée par les députés socialistes concernant le mariage, l'adoption et la réforme de l'autorité parentale. François Hollande a promis son dépôt à l'Assemblée nationale «avant l'été». De son côté, Homosexualité et socialisme (HES) s'est félicité de «l'engagement ferme des socialistes en faveur de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe». Mais le mouvement des gays et des lesbiennes socialistes estime néanmoins que «si le projet du Parti socialiste constitue une base claire, il n'en demeure pas moins qu'un travail important reste à faire» sur tous les points adoptés. Reste à savoir si ces engagements seront ratifiés lors de la convention nationale du 1er juillet prochain, les fédérations du PS pouvant proposer des amendements. D'ores et déjà, HES a annoncé qu'elle organisera un débat le samedi 28 octobre 2006, un mois avant la désignation du candidat socialiste, «afin d'avoir une réponse claire sur de nombreux sujets liés à l'égalité des droits pour les personnes» de chaque postulant. On sent déjà chez HES un air de campagne électorale... Le mouvement lance en effet une campagne d'adhésion auprès des homos qui veulent rejoindre le PS. Tous les renseignements sont disponibles sur son site Internet . Et signe que les implantations locales sont décisives, HES va créer, à l'instar de GayLib à l'UMP, des délégations régionales «qui pourront diffuser les propositions de l'association notamment auprès des élus et militants locaux».

Tetu.com

 
09 juin 2006 - NouvelObs.com

Déportation : condamnée, la SNCF fait appel

 

La SNCF a été condamnée mardi par un tribunal administratif pour complicité de crime contre l'humanité.

L'avocat de la SNCF, Yves Baudelot, annonce mercredi 7 juin que la société nationale fait appel de sa condamnation, mardi soir 6 juin, pour son implication dans la déportation de juifs en 1944.
"La SNCF fait appel. On ne comprend pas du tout la condamnation, qui est en complète contradiction avec les études faites par le CNRS, à qui la SNCF avait ouvert ses archives", explique Me Yves Baudelot. Selon lui, la SNCF "a agi sous le régime de la réquisition sans marge de manoeuvre".
"On ne peut que regretter qu'une condamnation aussi grave intervienne après une procédure aussi rapide alors que l'instruction concernant le dossier Papon a duré des années et l'audience plusieurs mois", conclut Me Baudelot.

La famille Lipietz indemnisée

Mardi, le tribunal administratif de Toulouse a condamné l'Etat et la SNCF, poursuivis par le député européen Vert Alain Lipietz, sa soeur Hélène, conseillère régionale Vert, et leurs proches, à leur verser 62.000 euros, pour avoir déporté et interné quatre membres de leur famille de Toulouse à Drancy en 1944.

L'Etat et la SNCF devront payer aux héritiers 15.000 euros par victime, soit 60.000 euros, plus 2.000 de frais de justice, au ratio de deux tiers pour l'Etat et un tiers pour la SNCF, ainsi que l'avait demandé le commissaire du gouvernement (magistrat indépendant du ministère de la Justice, qui permet un débat contradictoire, NDLR) lors de l'audience au tribunal administratif de Toulouse le 16 mai dernier.

Déportation à Drancy

En mai 1944, les grands-parents, l'oncle et le père d'Alain et Hélène Lipietz avaient été arrêtés sur dénonciation à Pau (Pyrénées-Atlantiques), transférés par la Gestapo à Toulouse (Haute-Garonne), puis acheminés dans des wagons à bestiaux jusqu'à Drancy où ils avaient été internés, avant la libération du camp en juillet 1944.
Georges Lipietz, le père d'Alain et Hélène, avait entamé cette procédure pour faire reconnaître la responsabilité conjointe de l'Etat et de la société ferroviaire nationale en 2001, mais est décédé en avril 2003.

"Une première en France"

"C'est une première en France, nous sommes évidemment très satisfaits", a déclaré Me Rémi Rouquette, qui défendait la famille Lipietz.
"Le tribunal ne mentionne pas directement le crime contre l'humanité, mais y fait référence. Il reconnaît la possibilité pour d'autres personnes de demander réparation par rapport à la SNCF jusqu'en septembre, et par rapport à l'Etat jusqu'au 31 décembre 2006." a-t-il ajouté.
La famille Lipietz prévoit une conférence de presse mercredi à la délégation du Parlement européen à Paris.
D'autres plaintes contre la SNCF ont déjà échoué devant des juridictions civiles. Ainsi, en juin 2004, la cour d'appel de Paris avait confirmé la prescription des poursuites engagées par Kurt Schaechter, 83 ans, contre la SNCF pour avoir transporté ses parents dans les camps de la mort nazis.

NouvelObs.com

 
09 juin 2006 - NouvelObs.com

Berlin : un panneau indique le lieu du suicide d'Hitler

 

Un panneau marquant l'endroit où se trouvait le bunker dans lequel Adolph Hitler s'est suicidé a été inauguré jeudi 8 juin à Berlin. L'emplacement du bunker, qui fut rasé après-guerre, est situé au centre de la capitale allemande, à proximité du Mémorial de l'Holocauste. Des habitations et des parkings y ont depuis été érigés.

Le panneau porte l'inscription "Mythe et témoignage historique: le bunker de Hitler". Des explications historiques y sont apposées et retracent les conditions dans lesquelles l'ex-Führer s'est suicidé.

Adolph Hitler et sa femme Eva Braun se sont donné la mort le 30 avril 1945, alors que l'armée soviétique bombardait le siège du Reich. Hitler avait demandé à ses collaborateurs de brûler leurs dépouilles pour que les soldats soviétiques ne les retrouvent pas.

Avant ce panneau, le lieu des derniers jours d'Hitler n'avait jamais été signalé, les autorités craignant d'y attirer des néo-nazis.

NouvelObs.com

 
06 juin 2006 - Washingtonpost.com

U.S.: CIA Knew of Eichmann Whereabouts

 

WASHINGTON -- Determined to win the Cold War, the CIA kept quiet about the whereabouts of Nazi war criminal Adolf Eichmann in the 1950s for fear he might expose undercover anticommunist efforts in West Germany, according to documents released Tuesday.

The 27,000 pages released by the National Archives are among the largest post-World War II declassifications by the CIA. They offer a window into the shadowy world of U.S. intelligence, and the efforts to use former Nazi war criminals as spies, sometimes to detrimental effect.

The war criminals "peddled hearsay and gossip, whether to escape retribution for past crimes, or for mercenary gain, or for political agendas not necessarily compatible with American national interests," Robert Wolfe, an expert on German history and former archivist at the National Archives, said at a news briefing announcing the document release.

In a March 19, 1958, memo to the CIA, West German intelligence officials wrote that they knew where Eichmann was hiding. Eichmann played a key role in transporting Jews to death camps during World War II. "He is reported to have lived in Argentina under the alias 'Clemens' since 1952," authorities wrote.

But neither side acted on that information because they worried what he might say about Hans Globke, a highly placed former Nazi and a chief adviser in West Germany helping the U.S. coordinate anticommunist initiatives in that country.

Two years later, when Jewish authorities captured Eichmann, the CIA pressured journalists to delete references to Globke.

"Entire material has been read. One obscure mention of Globke which Life omitting at our request," CIA Director Allen Dulles wrote in a Sept. 20, 1960, internal memorandum, after Life magazine purchased Eichmann's memoir.

Among the other findings:

-- Former Nazi officers such as Heinz Felfe, who served in the "Gehlen organization", the West German intelligence service which in its early years was sponsored by the U.S. Army and then the CIA, were typically hired by the Soviet Union to be double agents.

-- The CIA routinely misled U.S. immigration officials in the mid-1970s about the role of CIA agent Tscherim Soobzokov and his connection to Nazi war crimes.

The documents were among the latest released under a 1999 law, resisted by the CIA, that called for disclosure of government records related to war crimes committed by the Nazi and Japanese governments.

"CIA has been struggling with the nettlesome problem of how to balance the public's interest in the historical record of CIA's connections to Nazis, and an intelligence agency's need ... to protect the identities of sources," said Stanley Moskowitz, a former CIA official who is now a consultant to the agency.

"The passage of time has shifted the balance," he said.

Material relating to Japanese war crimes were scheduled to be released later this summer.

-- HOPE YEN (The Associated Press)

Washingtonpost.com

 
06 juin 2006 - NouvelObs.com

Vatican : nouvelle diatribe contre les unions homosexuelles

 

Dessin de Charb (Charlie Hebdo)Le Vatican publie mardi 6 juin un document intitulé "Famille et procréation humaine", qui dénonce les "unions insolites" entre homosexuels et les "attaques violentes" contre la famille et le mariage traditionnel, les interprétant comme un signe de "l'éclipse de Dieu".

"L'éclipse de Dieu est à la racine de la profonde crise actuelle de la vérité et de la tendance qui inspire des lois reconnaissant des couples insolites (...) formés d'homosexuels qui revendiquent les mêmes droits que ceux réservés au mari et à la femme", dénonce le document, publié par le Conseil pontifical pour la famille.

"Jamais comme aujourd'hui l'institution naturelle du mariage et de la famille n'ont été les victimes d'attaques aussi violentes", peut-on lire.

Contre la procréation assistée

Autre cheval de bataille: la procréation assistée. "L'être humain doit être généré et non pas produit, il doit venir à la vie non pas en vertu d'un processus artificiel, mais comme conséquence d'un acte humain dans le sens plein du mot", écrit le Conseil.

Cette mise au point pontificale intervient après les déclarations favorables à la reconnaissance des unions civiles, à la pilule abortive ou à la recherche scientifique sur des embryons faites par plusieurs ministres italiens du nouveau gouvernement du catholique Romano Prodi.

Enfin, le pape Benoît XVI doit se rendre dans un mois en Espagne pour rencontrer le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, à l'occasion des Rencontres mondiales de la Famille organisées début juillet à Valence (sud-est).

En légalisant le mariage entre homosexuels, en facilitant le divorce et en refusant de faire de la religion catholique une matière obligatoire à l'école, l'Espagne se trouve dans la ligne de mire du Saint-Siège.

NouvelObs.com

Site du Vatican

Dessin de Charb (Charlie Hebdo)

 
03 juin 2006 - The Associated Press

U.S. - Bush to promote gay marriage amendment

 

WASHINGTON (AP) -- President Bush will promote a constitutional amendment banning gay marriage on Monday, the eve of a scheduled Senate vote on the cause that is dear to his conservative backers.

The amendment would prohibit states from recognizing same-sex marriages. To become law, the proposal would need two-thirds support in the Senate and House, and then be ratified by at least 38 state legislatures.

It stands little chance of passing the 100-member Senate, where proponents are struggling to get even 50 votes. Several Republicans oppose the measure, and so far only one Democrat -- Sen. Ben Nelson of Nebraska -- says he will vote for it.

The Senate Judiciary Committee approved the amendment on May 18 along party lines after a shouting match between a Democrat and the chairman, Sen. Arlen Specter, R-Pennsylvania. He bid Sen. Russ Feingold, D-Wisconsin, "good riddance" after Feingold declared his opposition to the amendment and his intention to leave the meeting.

Bush aides said he would be making his remarks on the subject Monday.

A slim majority of Americans oppose gay marriage, according to a poll by the Pew Research Center for the People and the Press from March. But the poll also showed attitudes are changing: 63 percent opposed gay marriage in February 2004.

Those poll results don't reflect how people might feel about amending the Constitution to ban gay marriage.

The Massachusetts Supreme Court decided to legalize such marriages in 2003. A year later, San Francisco issued thousands of marriage licenses to gay couples.

This November, initiatives banning same-sex marriages are expected to be on the ballot in Idaho, South Carolina, South Dakota, Tennessee, Virginia and Wisconsin. In 2004, 13 states approved initiatives prohibiting gay marriage or civil unions, with 11 states casting votes on Election Day.

Bush benefited as religious conservatives turned out to vote and helped him defeat Democratic Sen. John Kerry in 2004. In Ohio, an initiative rejecting the legality of civil unions won handily. The same state tipped the election to Bush.

"The president firmly believes that marriage is an enduring and sacred institution between men and women and has supported measures to protect the sanctity of marriage," White House spokesman Ken Lisaius said.

Bush has lost support among conservatives who blame the White House and Congress for runaway government spending, illegal immigration and lack of action on social issues such as the gay marriage amendment.

Opponents of the amendment objected to Bush promoting a measure they said amounts to discrimination.

"This is fundamentally both a civil rights and religious freedom issue and the president's position of supporting amending the constitution is just dead wrong," said Barry W. Lynn, executive director of Americans United for Separation of Church and State. "This is simply to give ammunition to the so-called religious right just to show that the president is still with them."

The Associated Press.

 
01 juin 2006 - Coordination LGBT

Appel à manifester pour les LGBT russes

 

Nikolai AlexeyevSuite aux événements de Moscou survenus samedi passé (des militants LGBT qui tentaient de manifester ont été roués de coups et plusieurs ont été arrêtés par la police), nous vous transmettons un appel à manifester ce vendredi après-midi, à diffuser largement auprès de vos connaissances.

Un résumé des faits a été publié par le quotidien Le Monde.

Merci d'avance à toutes celles et tous ceux qui pourront être présent·e·s !

La coordination LGBT



Appel à manifestation pacifique devant la Mission de la Fédération Russe des Communautés Européennes

le 2 juin de 14h00 à 15h00 -- 31-33,   Bld. du Regent,  1000 Bruxelles.

Tolérance zéro pour la haine, la violence et la discrimination !

Les événements scandaleux et ahurissants du week-end dernier à Moscou requièrent un signe politique clair de notre part !

Pour un pays comme la Russie, qui détient en ce moment la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, les événements du week-end passé sont honteux.

Il est aujourd'hui important de soutenir les lesbiennes et gays d'Europe de l'Est dans leur combat pour les Droits de l'Homme.

Donnons ensemble un signal fort pour la Tolérance et la Solidarité en Europe !

Initiatrices/Initiateur :

Lissy Gröner, MPE
Raul Romeva, MPE
Patricia Prendiville, ILGA Europe
Sabine Gilleßen, LSVD Germany

 
01 juin 2006 - GayRussia.ru

Independent Report on the Moscow Gay Pride

 

Robert Wintemute is Professor of Human Rights Law in the School of Law, King's College, University of London, where he teaches European Union Law, Human Rights Law, and Anti-Discrimination Law. He is also co-chair of the "Right to be different" conference which will take place within the framework of the 1st World Outgames Montréal 2006

Thursday, 25 May 2006 (111th anniversary of Oscar Wilde's conviction for "gross indecency", ie, private consensual sexual activity with another adult male, and sentence to 2 years imprisonment with hard labour).

At about 6:30 pm at the Library of Foreign Literature, Mr. Merlin Holland, a heterosexual man who is the grandson of Oscar Wilde, began giving a lecture on the effect of Oscar Wilde's imprisonment on his wife and children. After about 10 minutes, the lecture was disrupted by 15 to 20 neo-fascist Russian nationalists, who stood up and chanted "homosexual propaganda", and "Russia, Russia, Russia". I heard one woman say: "This is our country!". One of the nationalists released a gas as they left the lecture theatre. The gas caused people still in the theatre to choke and cough. The lecture had to be moved to another room.

Friday, 26 May 2006

At about 10:45 am, a judge of the Tverskoy District Court heard the appeal of Nikolai Alexeyev (chief organiser) against the decision of the Mayor's Office of Moscow to refuse permission for the 1st Lesbian and Gay Pride March in Moscow, on exactly the same route as an approved anti-fascist march held in December 2005. I attended the hearing with Mr. Alexeyev, his lawyer Dmitri Bartnev, and John Fisher of ARC International. The judge listened sympathetically, but (after about 50 minutes) she issued an order (with reasons to follow) upholding the decision of the Mayor's Office.

It is not yet clear why she thought that the decision could be justified despite the guarantees of freedom of assembly in Russian legislation, the Russian Constitution, and Article 11 of the European Convention on Human Rights. The Mayor's Office argued that they could not provide security for the march because there are only 400 police (militia) in Moscow (available for this purpose?). This was hard to believe, because Moscow has a population of over 10,000,000 and recently applied to host the 2012 Olympic Games. The Mayor's Office also argued that the December 2005 march against fascism was approved, and security provided, because the march was supported by the majority of the population. The trial judge's decision will be appealed to the Moscow City Court. If that appeal is rejected, no further appeals will be possible and the case will proceed to the European Court of Human Rights.

Saturday, 27 May 2006 (13th anniversary of the decriminalisation of same-sex sexual activity in Russia)

It had been decided that the participants in the Moscow Pride 2006 World Conferences ("International Gay and Lesbian Cultural Network" on 25 May and "International Day Against Homophobia" on 26 May) would go to the Tomb of the Unkown Soldier, in the Alexander Garden outside the wall of the Kremlin, at 2:30 pm to lay flowers in memory of past victims of fascism. They would then walk from the Garden across Manezh Square and up Tverskaya Street to the Mayor's Office of Moscow. At 3:00 pm, a short demonstration would be held in the small square across the street from the Mayor's Office. Participants would display rainbow flags, a few signs and a large banner reading: "Freedom of minorities - Freedom of everyone! Homophobia is a constituent part of xenophobia!".

To prevent the laying of flowers, police closed the Alexander Garden and locked the gate to the entrance from Manezh Square. When I arrived, there was a crowd around the entrance, including Nikolai Alexeyev, Merlin Holland and Ed Murzin (a heterosexual member of a Russian regional legislature), who were attempting to lay their flowers. They were surrounded by journalists with television cameras, and opponents of the Moscow Pride (neo-fascist Russian nationalists and members of the Russian Orthodox Church). There was a scuffle. I saw two police officers pull Mr. Alexeyev from the crowd and lead him (one officer was on each side of him holding one of his arms) to a police van. (He looked like Oscar Wilde being taken away to prison.)

After the arrest of Mr. Alexeyev, I remained in Manezh Square. I saw nationalists running away (one removing a black balaclava mask as he did so), chased by OMON riot police (OMOH was written in Cyrillic on the backs of their uniforms, which ironically is HOMO spelled backwards). I saw religious protesters with crosses and icons. Some were chanting: "Moscow is not Sodom!". Because it was raining, I opened my rainbow umbrella. Maxim Anmeghichean of ILGA-Europe suggested that I close it, because nationalists nearby were looking at it. I did so, but journalists asked me to open it so that they could take my picture with it. It remained open as I walked across Manezh Square to the south end of Tverskaya Street (one of the main shopping streets of Moscow, comparable to Oxford Street or Regent Street in London), where nationalists were releasing tear gas and setting off flares. I saw the riot police arrest 20 or 30 nationalists and put them in a police van. (For video coverage, see " Scenes from the streets of Moscow ").

I walked up Tverskaya Street with Merlin Holland. Sophie in 't Veld (a Dutch Member of the European Parliament) said that I should put away my rainbow umbrella. I asked how it was different from the rainbow flag carried by Volker Beck (a Member of the Bundestag in Germany) and his partner Jacques Tessier, who were a few feet ahead of me. I said that I was in a European capital city on a main street on Saturday afternoon, that there were police around, and that it was only an umbrella.

A few minutes later, a gang of 30 to 50 nationalists ran up the street. (I would estimate that there were between 200 and 500 nationalists at large, compared with 50 to 100 Moscow Pride participants). One of the nationalists (a tall, well-built man) seemed to recognise Merlin Holland from the attempt to lay flowers and kicked him in the back. I shouted: "Leave him alone!" Merlin and I moved out of their way and stayed at the edge of the pavement by the street. I put away my rainbow umbrella and took off my Moscow Pride 2006 badge. There were no police in the area.

Once things had calmed down, we continued up the street and watched the attempt to hold a demonstration in the small square opposite the Mayor's Office. The demonstration consisted mainly of journalists with television cameras conducting interviews with participants. The protest signs and the large banner could not be seen. (At one point, a nationalist punched Volker Beck in the eye as he was giving an interview, resulting in a bleeding cut below his eye and a black eye. This assault was caught on video and broadcast by EuroNews that evening. Volker's partner, Jacques Tessier, told me that nationalists grabbed their rainbow flag, snapped in two the stick to which the flag was attached, threw the flag on the ground, and stamped on it.)

Eventually, the OMON asked people to leave the square. We were pressed onto the pavement to the north of the square, on the east side of the street. I was asked to give an interview via mobile telephone to a journalist working for Agence France Presse. I told him what I had seen. (See  Le Monde ). A group of nationalists began walking towards me. I told the journalist that they were approaching and said: "I've got to leave." One of the nationalists had singled me out and walked towards me. I tried to avoid him by leaving the pavement and walking into the street. He backed me up against a parked car and stood a few inches from my face, shouting: "Pederasts/queers/faggots get out of Russia!!!". I pointed to the 10 or so OMON officers who were standing a few feet away (hoping that their presence would deter the nationalist from beating me up), and also gestured at the officers (hoping that they would help me). Finally, one of the officers got the nationalist to move away.

However, another officer was soon trying to get me and other Moscow Pride participants nearby to move back onto the pavement, into the middle of the group of nationalists. I said to the officer, "It's not safe", and asked Maxim (who was nearby) to translate this. We were allowed to stay where we were until the nationalists had been cleared from the pavement. We were then moved onto the pavement, and found ourselves unable to move north or south, because there were nationalists in both directions. While we were waiting there, a group of Russian Orthodox women approached, wearing headscarves and carrying icons. One of them squirted water on us from a large bottle of mineral water.

Eventually, we crossed to the west side of Tverskaya Street and sought refuge in a branch of Coffee House. Merlin Holland was with us and told me that, in addition to being kicked, he had had an egg thrown at him, as well as a potato, which had knocked off his glasses.

This experience of "Chaos on Tverskaya Street" left me feeling shaken. In my sheltered life, I had never seen such a breakdown of law and order: gangs of thugs running wild on Saturday afternoon on one of the main streets of a European capital city. The man who shouted in my face, his own face contorted with anger and hatred, gave me a small taste of what it must have been like to be Jewish and facing a pogrom in 19th-century Russia, or a Nazi officer during World War II. All I could think was: "You don't know me. What have I done to you?"

But this experience was also an inspiring visit for a human rights academic to the front lines of the struggle to defend human rights. It was obvious that the Moscow Pride participants, carrying flowers and flags, were trying to defend democracy in Russia, which requires that groups of private citizens be allowed to demonstrate peacefully to draw attention to problems in society. The nationalists were there to attack democracy, and impose censorship by force. We could have been in the closing stage of Germany's Weimar Republic. The most shocking feature of the events of 27 May 2006 was that the Mayor's Office of Moscow, and (as Sophie in t' Veld pointed out in her letter of 29 May 2006 to European Commission President José Manuel Barroso) the protesting members of the Russian Orthodox Church, chose to align themselves with the violent and anti-democratic nationalists.

We will be back in Moscow next year for the 2007 Pride. And we will be looking forward to a strong statement from the European Court of Human Rights, in cases from Poland, Moldova and Russia, that public officials who ban Lesbian and Gay Pride Marches are violating Article 11 of the European Convention on Human Rights, and undermining their own democracies.

Robert Wintemute

GayRussia.ru


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