A l'occasion d'un colloque sur le thème de la protection des droits des lesbiennes et des gays dans le monde organisé par l'alliance des employé(e)s gays, lesbiennes ou bisexuel(le)s des Nations Unies (Globe), le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a estimé que les Nations Unies ne peuvent accepter aucune persécution ou discrimination que ce soit à lencontre de personnes, en rappelant larticle 2 de la Déclaration universelle des droits de lhomme qui précise que: " Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune ".
Kofi Annan s'était déjà exprimé sur le mariage des couples de même sexe la semaine passée, lors d'une conférence de presse. Il avait alors déclaré que " les individus devraient pouvoir faire leur propre choix et nous devrions prendre soin de ne pas tirer de conclusions hâtives, ou adopter des attitudes qui peuvent causer des préjudices à des personnes en raison de leurs choix et préférences ". Toutefois, précise le bureau de son porte-parole, le secrétaire général "reconnaît quil existe toute une palette dopinions sur la question entre les Etats Membres, avec des positions très sensibles de part et dautre, et quil ne pense pas que les Nations Unies devraient être impliquées dans ces différences de vues."
Le parlementaire américain Barney Franck a saisi l'occasion pour demander que les partenaires de même sexe des employés de l'ONU bénéficient des mêmes droits que les époux. "L'un des vrais problèmes en politique, c'est quand on commence à dire aux gens de faire quelque chose qu'on ne fait pas soi-même," a-t-il souligné.